Mais sait-il vraiment que nous existons ?
« Je suis AESH dans le Pas-de-Calais à Arras depuis 2014, c’est-à-dire
que j’accompagne la scolarité des élèves en situation de handicap.
Il y a maintenant plusieurs semaines,
le gouvernement a annoncé la réouverture des écoles pour le 11 mai. Et alors
que la date de réouverture officielle se rapproche à grands pas, nous n’avons
aucune nouvelle des conditions de la reprise pour nous AESH.
C’est une marque de mépris
supplémentaire contre celles qui sont déjà embauchées très majoritairement avec
des contrats précaires, un temps partiel imposé et dont la rémunération ne
dépasse pas les 750 euros par mois pour 24 heures de travail hebdomadaire. Notre
travail est pourtant indispensable car il rend possible la scolarisation des
enfants en situation de handicap.
Comme notre rôle est d’accompagner au
plus près les enfants tout au long de la journée, en leur tenant la main, en
leur chuchotant les consignes, en les aidant à manger, en les rassurant, en les
prenant dans nos bras, surtout en maternelle, nous nous demandons comment faire
pour empêcher la propagation du virus et garantir notre sécurité sanitaire.
Le fait de ne pas avoir d’information
sur nos conditions de reprise montre que contrairement à ce que dit le
gouvernement, son problème n’est ni de rouvrir les écoles au bénéfice des
élèves les plus fragiles, ni de garantir la sécurité de celles et ceux qui
devront reprendre le travail. Son problème c’est de faire des écoles la
garderie du Medef, au mépris de notre santé. »
Une AESH en colère – 4 mai 2020
Qu’en
est-il ailleurs ?
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