lundi 18 novembre 2019

Urgences de Pontoise : une correspondance d’un de nos camarades obligé d’accompagner aux Urgence un proche très malade


Un jour comme les autres aux Urgences.

 
Dans le couloir des Urgences de Pontoise

Nous connaissons tous les grèves dans les différents services de santé des hôpitaux. Que ce soit chez les pompiers, les urgentistes, ou d’autres services hospitaliers, partout c’est la colère (légitime) et malgré tout ils font leur boulot.
Nous avons tous besoin, à un moment ou un autre, d’aller aux Urgences. Souvent par nos propres moyens. Sur place on ne peut que constater que c’est la galère pour tous. Médecins, infirmières, aides-soignants, patients, accompagnants.
L’inscription aux Urgences est rapide. Après une petite attente de quelques minutes, une infirmière nous appelle pour un premier bilan et l’évaluation du degré d’urgence est faite en quelques minutes. Il nous faut ensuite, attendre pendant de très longues heures, dans une salle d’attente bondée, tout juste chauffée.
Au bout de 10-12 heures, une infirmière débordée nous dirige alors vers un box, tout juste libéré, elle nous branche à un appareil de mesure, et nous demande d’attendre le médecin, en précisant bien, que l’attente risque d’être longue… très longue. Là encore, il faut s’armer de patience car, selon le degré d’urgence l’attente peut être de plusieurs heures !
Certains patients, malgré la douleur, partent, découragés sans avoir vu le médecin.
« Hôpital de misère, patients en danger, personnel en colère SOS ! », « Personnel en souffrance » « Urgence en grève » « état d’urgence, la grève est arrivée », ce sont les slogans qui tapissent les murs des urgences.
Le manque de moyens est criant, il est devenu totalement intolérable. Les Urgences sont aux bords de l’asphyxie, il y a vraiment de quoi se mettre en colère. Il faut mettre les moyens là où il y a des besoins et surtout pas dans les poches des capitalistes.
En revanche, le 15 ou le 112 sont très accessibles. Les pompiers interviennent rapidement et prennent en charge efficacement les victimes de malaise ou d’accident, comme cela s’est fait pour la proche que j’accompagnais. Le problème vient des Urgences. Une fois aux urgences, si l’on n’a pas un problème vital, il faut patienter de très longues heures comme je l’ai dit. Th. P.

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