La seule voie, ici comme ailleurs… La
solidarité
Mardi 16 juillet, une centaine de
travailleurs du site Naval Group de Ruelle ont débrayé trois-quarts d’heure à
l’appel de plusieurs syndicats. C’était une réaction d’émotion à la convocation
pour un entretien préalable à licenciement d'un camarade technicien en fin de
carrière, très estimé. La direction lui reprocherait son manque d'efficacité à
son poste.
Le
lendemain même, mercredi 17, à l’issue d’une rencontre direction-syndicats, la
direction reculait : elle annulait la procédure purement et simplement,
indiquant que « des éléments nouveaux concernant le salarié et sa
situation personnelle nous ont été communiqués ».
Cette
tentative de frapper un travailleur n’est pas un fait isolé. Cela fait des mois
que, sur les travailleurs anciens en particulier, mais aussi sur l’ensemble des
personnels – ouvriers et ingénieurs et techniciens –, la pression s’accentue.
Lors des entretiens individuels avec les « managers », comme au
quotidien, les exigences et la pression augmentent. Ce qui se solde par de la
fatigue, des conflits, des démissions, des arrêts-maladie, des burn-out.
En tout
cas, la direction de Naval Group Ruelle a pensé se débarrasser d’un camarade
ancien impunément. Mais elle a dû reculer devant la réaction des travailleurs
qui ont senti qu’il fallait s’opposer à l’agressivité patronale de façon
collective.
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