Arlette Laguiller, plus que jamais toujours présente
C’est notre camarade Arlette LAGUILLER, employée de
banque à la retraite, qui clôt la liste présentée par Lutte ouvrière pour ces
élections européennes du 26 mai prochain. Notre camarade qui nous a si bien
représenté durant plusieurs décennies est bien évidemment toujours une
militante et une dirigeante de notre organisation.
Nos
positions politiques
L'Europe
Les frontières des États
européens sont dépassées depuis bien longtemps par l’ampleur mondiale des
échanges économiques. Une Europe réellement unie serait un progrès. Elle est
une nécessité.
Cela fait au bas mot 60 ans que les
principaux États européens tentent d’unifier leur territoire en un espace
économique commun.
Ils n’y sont arrivés que très
partiellement, en unifiant surtout ce qui était utile au mouvement des capitaux
et des marchandises.
Le fait que l’économie des États-Unis,
grâce à un vaste territoire unifié et à l’existence d’un État central,
surclasse celle des pays européens, a poussé les bourgeoisies européennes à
tenter de surmonter leurs divisions nationales. Mais, d’un autre côté, les
grands groupes capitalistes français, britanniques ou allemands restent
attachés à leur propre État national, dont ils obtiennent en permanence
soutiens et appuis de toutes formes : commandes, subventions, aide
diplomatique pour remporter des marchés à l’étranger, ou encore soutien
politique et militaire à des dictatures bien disposées à leur égard.
Cette contradiction explique la
lenteur et le caractère laborieux de la construction de l’Union européenne. Une
partie de ses membres ont fini par se doter d'une monnaie unique avec l'euro.
Mais l’absence d’une véritable unification politique rend cette construction
fragile et susceptible d’être remise en cause. L'Union européenne reste une
arène où s'expriment les rivalités nationales qui font tanguer régulièrement
l’ensemble de l’édifice et menaceront demain, en cas de crise importante,
jusqu’à son existence.
Les rapports qui régissent les
relations à l'intérieur de l'Union européenne ne sont pas différents de ceux
qui existent dans le reste du monde impérialiste : les États les plus faibles
sont subordonnés aux impérialismes dominants, à commencer par l’Allemagne, la
Grande-Bretagne et la France. Le paravent des institutions dites
"démocratiques" masque mal le talon de fer des bourgeoisies
européennes les plus puissantes qui s'impose à toutes les populations d'Europe,
comme l’a montré récemment l’exemple de la Grèce dont la population a été
saignée par des années d’austérité, sans qu’il ne soit jamais tenu compte des
votes qui ont eu lieu.
Spéculant sur le mécontentement
et le rejet suscités par cette Europe des capitalistes, des démagogues mettent
en avant le retour à des États nationaux « souverains ». Mais ces
États n’ont jamais été autre chose que les instruments des bourgeoisies
nationales pour imposer leur dictature sur leur population. Le rétablissement
des frontières nationales se traduirait par une régression économique et
sociale que les classes dominantes feraient payer en premier lieu aux
travailleurs et aux couches populaires.
Dès aujourd’hui, à force de
dresser toujours plus de murs et de barbelés pour s’opposer à l’entrée des
migrants de plus en plus nombreux à fuir la misère et la guerre ravageant les
pays les plus pauvres, cette Europe forteresse se retrouve menacée d’être à
nouveau morcelée par des frontières intérieures et, demain peut-être, par de
nouvelles guerres suscitées par le déchainement des nationalismes.
En tant que communistes, nous
combattons les idées nationalistes, la xénophobie et tout ce qui oppose les
travailleurs les uns aux autres. Nous sommes favorables à tout ce qui va dans
le sens de la disparition des frontières.
Seuls les travailleurs, en se
débarrassant du capitalisme, peuvent mettre en place une Europe véritablement
unie et fraternelle : les États-Unis socialistes d’Europe. Et cette
Europe-là ne pourra être que le début d’une union de tous les peuples à
l’échelle mondiale.
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