lundi 25 février 2019

Blanquer, drapeau tricolore, hymne, réaction, nationalisme et enrégimentement


École : ceux qui tricolorent

Le 12 février, l’Assemblée nationale a adopté un amendement rendant obligatoire « la présence du drapeau tricolore, du drapeau européen ainsi que des paroles du refrain de l’hymne national dans chacune des salles de classe des établissements du premier et du second degrés, publics ou privés sous contrat ».
L’amendement, déposé par le député Les Républicains Éric Ciotti, connu pour ses positions particulièrement réactionnaires, avait été approuvé par le ministre de l’Éducation, Blanquer.
À quand la levée du drapeau chaque matin dans tous les établissements scolaires ? On se le demande. L’école publique a changé depuis les années 1880 et Jules Ferry, qui voulait transformer chaque écolier en patriote. Les programmes d’histoire n’ont plus comme objectif de faire « aimer nos ancêtres les Gaulois », dira-t-on. Certes. Mais l’école distille toujours plus ou moins ouvertement les idées patriotardes, au travers des programmes d’histoire par exemple.
L’amendement précise, pour justifier la mesure, qu’il est « indispensable que le cadre scolaire soit le lieu privilégié au sein duquel les jeunes apprennent à respecter les valeurs de la République ».
Mais ces « valeurs de la République » que tous les politiciens, de gauche comme de droite, mettent en avant constamment, sont les valeurs bourgeoises, qu’il faudrait selon eux inculquer à la jeunesse, et tout particulièrement à celle des classes populaires.
Il serait question de procéder prochainement à une seconde délibération sur cet amendement, du fait des critiques qu’il a soulevées à juste titre de la part de nombre de parents, de jeunes et d’enseignants. Au fronton des écoles, il n’y a pas encore écrit « caserne ».

                                                A.R. (Lutte ouvrière n°2638)



Et l'Empire colonial en carte murale ?


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