Contre Bouteflika et ce qu’il représente, le refus
Vendredi, des
manifestations ont secoué toute l’Algérie contre la perspective d’un cinquième
mandat présidentiel pour Abdelaziz Bouteflika qui a annoncé il y a quelques
semaines, sans grande surprise, qu'il serait de nouveau candidat à l'élection
présidentielle en Algérie qui doit avoir lieu en avril prochain.
Qu'il ait
81 ans et qu'il soit tellement diminué que les rumeurs de sa mort circulent
régulièrement ne rentre absolument pas en ligne de compte pour les dominants et
pour l’armée. La seule chose qui importe aux bourgeois, algériens comme
étrangers, c'est qu'il assure une certaine continuité du pouvoir et qu’il y ait
le moins de vagues possible dans une région sensible depuis les révoltes dans
les pays arabes.
Mais la
mobilisation actuelle est peut-être en train de brouiller totalement les cartes
et ces objectifs politiciens.
L’aspect
massif, pacifique et spontané du mouvement de contestation est, selon les commentateurs,
la caractéristique de ce mouvement, qui s’est développé à l’aide des réseaux
sociaux et qui traduit pour le moins une aspiration à la dignité.
On peut
espérer que ce début de mouvement où la jeunesse a joué vendredi un rôle essentiel non seulement
atteigne son objectif affiché, mais s’en donne bien d’autres, à la hauteur
d’une situation sociale très difficile dans le pays, dont la population pauvre et la jeunesse
des quartiers populaires sont les premières victimes, et de la force que ces
forces sociales représentent.
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