SNCF RER
Ligne C : danger, silence radio
Depuis quelques mois, la radio
GSMR (standard européen de télécommunication ferroviaire) équipe les cabines
des agents de conduite de la ligne C du RER de la région parisienne.
Lorsqu’un conducteur émet un
signal d’alerte avec cette radio, il touche un secteur moins large
qu’auparavant, arrête moins de trains et évite un trop gros impact sur le
trafic, ce qu’apprécie la direction SNCF.
Mais surtout cette radio,
qualifiée de nouvelle génération et que la direction avait vantée comme étant
la radio du futur, devient inefficace en divers endroits de la ligne C. Dans
ces trous radio, impossible de contacter qui que ce soit, ni même de lancer une
alerte en cas de danger. Autant dire que la situation ainsi créée est très
préoccupante et que le problème a été signalé à plusieurs reprises par les
agents de conduite aux responsables. Les seules réponses obtenues jusqu’à
maintenant ont été en substance : « On est au courant, mais on n’y
peut rien » ou bien encore « Oui, on sait, le problème est
identifié ».
Il y a quelques années, ce
n’était certes pas parfait, mais au moins, même en cas de panne de radio, les
agents de conduite avaient toujours la possibilité d’utiliser des torches à
flamme rouge pour arrêter tout le trafic en cas de danger imminent. Jugeant la
radio performante, la SNCF a supprimé les torches sur la ligne C. Aujourd’hui,
si la radio est out, il n’y a plus aucun moyen d’intervention, de signalement,
de communication avec les autres conducteurs, les aiguilleurs, etc. C’est dire
qu’une catastrophe est possible sans que l’agent de conduite ait aucun moyen de
la prévenir.
La dégradation des conditions de
travail va de pair avec le recul de la sécurité, à cause d’un matériel qui,
lorsqu’il n’est pas vétuste et mal entretenu, est très moderne, mais avec des
défaillances connues et très lourdes de dangers.
Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2618)
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