Les super
profits des capitalistes ruinent la société
Les bénéfices des multinationales
ont crevé les plafonds au deuxième trimestre. Les profits des grands groupes
internationaux ont bondi de plus de 20 % aux États-Unis et de 9 % en Europe.
Apple engrange à lui seul un
bénéfice net de 11,5 milliards de dollars qui dope sa valeur : c’est la
première multinationale à valoir 1 000 milliards de dollars en Bourse. Les
principaux groupes français ne sont pas en reste : le constructeur automobile
PSA annonce une rentabilité record pour les six premiers mois de l’année. Dans
le luxe, les bénéfices de LVMH sont colossaux et la fortune de son actionnaire
principal, le milliardaire Bernard Arnault, a augmenté de 56 % en une année.
Cela représente 800 euros par seconde ! L’envolée des profits des entreprises
ne sert qu’à augmenter les revenus d’une minorité de super riches.
Les actionnaires, les
investisseurs, les propriétaires de ces grands groupes peuvent sabrer le
champagne en regardant leur fortune croître. Oui, le travail des salariés en
produit des richesses, en rapporte des milliards ! Et c’est au prix d’une
dégradation continue de leurs conditions d’existence.
Les licenciements, synonymes de
catastrophes pour les familles populaires, sonnent comme autant de promesses de
bénéfices du côté des actionnaires. L’action du groupe Carrefour a bondi de 10
% après des résultats en hausse, dus notamment à la suppression de 2 000
emplois. Les profits grimpent grâce à la montée du chômage, à la misère d’une
partie de la classe ouvrière, écartée de l’emploi et condamnée à survivre avec
des allocations sociales qui baissent, grâce aux difficultés pour boucler les
fins de mois avec des salaires et des pensions de retraite insuffisants, à la
précarité devenue la norme pour un nombre toujours plus grand de travailleurs.
Pour qu’une minorité de
multimilliardaires s’enrichisse toujours plus, l’humanité entière est plongée
dans le chaos. La guerre que se livrent les grands groupes dans l’arène
économique s’accompagne d’affrontements destructeurs et meurtriers aux quatre
coins de la planète. Les grandes puissances, quand elles n’interviennent pas
directement, y soutiennent des bandes armées au nom de la lutte contre le
terrorisme. Mais ce sont les intérêts des Areva, Bouygues, Bolloré ou Total qui
déterminent l’intervention des troupes françaises dans la région du Mali, en
Afrique, pas la protection des populations locales !
Les prouesses de la technologie,
qui pourraient représenter un progrès pour toute l’humanité, ne servent qu’à
engendrer des super profits pour des entreprises comme Apple. Un milliard
d’êtres humains sur les 7,5 milliards que compte la planète souffrent de
malnutrition. La sécheresse qui promet des récoltes de céréales à la baisse
entraîne l’emballement de la spéculation. Dans les pays riches, à la Bourse des
matières premières agricoles, les prix du blé ou de l’orge ont ainsi bondi de
20 %. Cela rapporte des milliards à une minorité mais accentue la famine pour
des populations entières.
Le capitalisme n’est pas
seulement injuste, fondamentalement basé sur la surexploitation de la majorité
au profit d’une minorité. Il fait peser une menace mortelle sur toute la
société. Les super profits des multinationales ne sont pas le signe d’un retour
à une économie plus prospère, d’une sortie de crise. Des commentateurs
soulignent que des investisseurs, qui craignent que les bénéfices deviennent
moins profitables après avoir atteint le sommet, commencent à vendre les
valeurs des multinationales les plus rentables. D’autres prévoient le début de
la prochaine récession dès l’année prochaine.
Sans remise en cause du
fonctionnement capitaliste de la société, aucune des crises, aucun des
problèmes auxquels la planète se trouve confrontée aujourd’hui ne trouvera de
solution : ni les menaces de krach financier, ni les risques de guerre généralisée,
ni la crise écologique.
Engager le combat contre le grand
capital est devenu une question de survie pour l’ensemble des travailleurs. Ne
serait-ce que pour sauvegarder ses conditions d’existence, déjà tant écrasées,
il est indispensable que la classe ouvrière engage un combat déterminé et
collectif, pour imposer le maintien des emplois et du pouvoir d’achat des
salaires et des pensions.
Et, bien au-delà du sort immédiat
de la classe ouvrière, c’est toute la société qui crève littéralement de cette
organisation sociale catastrophique. Exproprier la classe capitaliste, se
débarrasser de la logique du profit individuel, mettre en commun les moyens de
production, devient une question de vie ou de mort pour l’écrasante majorité de
la société.
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