Le
bal des pourris : Macron chef d’orchestre
Le 24 juillet Macron a fini par
commenter l’affaire Benalla. Il l’a fait devant ses députés et ministres, donc
sans craindre de se voir contredit ou interpellé.
Le président dit tout assumer.
Cela resserre les rangs en protégeant ses proches mis sur la sellette :
ministre de l’Intérieur, chef de cabinet, préfet… Il fanfaronne en lançant aux
médias et à l’opposition : « Qu’ils viennent me chercher ! », mais il sait ne
rien risquer, protégé qu’il est par son immunité présidentielle. Y compris
quand il ment en disant s’être senti trahi par Benalla, alors qu’après avoir été
averti de son comportement, il demandait encore au « traître » de l’accompagner
dans un déplacement privé !
Quand Macron dit tout assumer,
cela change de ses prédécesseurs qui, pris les mains dans le pot de confiture,
jouaient les innocents. Mais sur le fond, le « monde nouveau » qu’il avait
promis est et reste un monde fondé sur l’exploitation des travailleurs qui
enrichit les possédants. Un monde où ceux qui s’approchent du pouvoir se
croient tout permis, comme les nantis qu’ils servent.
P.G.
(Lutte ouvrière n°2608)
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