Attaques en règles, réponses nécessaires
Les tendances politiques
représentées au conseil municipal d’Argenteuil ont droit à une tribune
d’expression mensuelle dans L’Argenteuillais. Les autres courant politiques qui
existent réellement sur la Ville devraient tout autant disposer de ce droit,
surtout pour ceux d’entre eux qui font l’effort de présenter des listes aux
élections municipales, ce que nous faisons pour notre part à Argenteuil depuis
1983.
Ce
mois-ci, les tribunes de la municipalité et de l’opposition PS restent dans le
style qu’elles ont depuis 2014 : l’autosatisfaction pour la première, la
énième tentative de se donner une marque « sociale » pour la seconde.
Seule la tribune du dissident de l’ex-opposition PS tente au moins de donner
des éléments factuels intéressants. Nous y reviendrons.
A
défaut de pouvoir nous exprimer dans le périodique municipal, chaque mois, nous
livrerons nous aussi une sorte de tribune. Voilà celle que nous aurions aimé
voir figurer en ce début de février sur le bimensuel local.
Les réactions nécessaires contre les attaques en
règle contre les services publics utiles à la population
Les
salariés des EHPAD (il en existe plusieurs sur la localité) ont été appelés à
faire grève le 30 janvier dernier à l’occasion d’une grande journée d’action à
l’échelle de tout le pays qui a été un succès.
Les anciens devraient être l’objet de
toutes les attentions. Dans la réalité, il n’en est rien. Quand ces
établissements reçoivent des fonds d’Etat, ils subissent les restrictions
budgétaires générales dans tous les services publics utiles à la population.
Quand ils sont pris dans les griffes des capitaux privés, ils sont victimes de
la soif de profit qui les anime.
Il y a un autre secteur qui est attaqué depuis des
années, c’est celui de l’Ecole publique. Celle-ci subit les conséquences désastreuses
des choix gouvernementaux. Localement, la situation se trouve aggravée par une
très forte hausse démographique. Dans certains quartiers, le nombre de classes
dans les groupes scolaires explose. Argenteuil est dans le peloton de tête en
Ile-de-France pour le nombre de classes par groupe scolaire.
Les municipalités sont certes responsables de
ces conditions dégradées. Mais c’est l’État qui est le premier coupable. Il ne
fournit pas les crédits nécessaires pour construire les locaux. Il limite l’embauche
pour tous les personnels.
Mardi 6 février, la grève et l’appel à ne pas
envoyer les enfants en classe ont été des succès. Malgré la neige, une
manifestation d’un demi-millier de personnes a rassemblé parents d’élèves,
employés territoriaux des écoles et enseignants, unis pour exiger les moyens
pour l’école publique et donner un coup d’arrêt à la catastrophe en marche.
Ces réactions indiquent la voie à suivre. Il s’agit
maintenant de les amplifier.
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