Argenteuil
- Bezons : le banquet de Lutte ouvrière n’aura pas lieu à la salle Jean-Vilar
Argenteuil, mars 2017. La porte-parole
de Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud, ancienne candidate à l’élection
présidentielle, était présente lors de ce banquet. DR
La réponse de la mairie
d’Argenteuil a trop tardé à arriver pour permettre aux organisateurs de
préparer l’événement dans la salle des fêtes.
C’est l’un des derniers grands
banquets du mouvement ouvrier de toute la région parisienne. Le traditionnel
banquet de Lutte ouvrière d’Argenteuil - Bezons se tient ce samedi. Mais pour
la première fois en près de 30 ans, il n’aura pas lieu à la salle Jean-Vilar de
l’île Héloïse mais à la salle Aragon de Bezons. Les organisateurs qui avaient
fait la demande de la salle municipale d’Argenteuil en octobre 2016 n’ont
obtenu de réponse de la part de la mairie, certes positive, que le 23 janvier
dernier. « Comment voulez-vous organiser un tel banquet avec une réponse si
tardive ? Il a fallu trouver une solution de replis », explique Dominique
Mariette, militant (LO).
Les incertitudes liées à la
fermeture de la salle Jean-Vilar expliquent que la mairie n’ait pas répondu
plus tôt, comme elle le faisait les autres années. Dans le cadre du projet de
construction d’un multiplexe et d’un pôle de loisirs, cette salle municipale
devait être fermée dès le mois d’octobre pour être démolie dans les mois qui
suivaient. Finalement, en novembre, sa fermeture a
été repoussée en juin 2018 justement pour permettre de maintenir encore
quelques événements associatifs. Mais pour le banquet, la réponse a malgré tout
tardé. « L’histoire de la pétition (NDLR :
contre la démolition de la salle Jean-Vilar et contre le projet Héloïse) a changé
le climat avec la municipalité », considère Dominique Mariette. « Il n’y a
aucun lien avec l’opposition au projet de l’île Héloïse, la réponse, positive,
a tardé simplement pour une question de délai administratif », explique-t-on au
cabinet du maire (LR), Georges Mothron.
Pour les organisateurs, la
déception est d’autant plus grande qu’il pourrait bien s’agir de la dernière
année pour la salle des fêtes. La première édition de ce banquet avait
rassemblé une centaine de personnes en 1989 à la cantine de l’école
Joliot-Curie. Quelques années plus tard, l’événement était organisé à la salle
Pierre Dux et rassemblait 300 personnes. « Depuis une quinzaine d’années,
l’événement a pris de l’ampleur et réuni entre 500 et 600 personnes chaque
année », ajoute Dominique Mariette. « On est certes dans une période de
morosité où le monde ouvrier est désorganisé mais il y a encore des militants à
Argenteuil, en témoigne la manifestation de mardi dernier », constate-t-il. À
Argenteuil et Bezons, le parti Lutte ouvrière réunit 150 militants, selon
Dominique Mariette. Mais le banquet est un rendez-vous qui brasse beaucoup plus
large auprès de sympathisants de LO, de militants du PCF, des syndicalistes de
la CGT ou encore des membres des Insoumis.
Samedi, ouverture des portes à 16
heures au 44, rue de Pressensé. Programme détaillé sur le blog de
LO Argenteuil. Tarif : 15 € pour les adultes et 7 € pour les
enfants. Réservation au 06.99.49.98.64 ou mdommarie@aol.com.
Marjorie
Lenhardt, le 9.02.18
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