lundi 12 février 2018

Banquet de Lutte ouvrière à Argenteuil délocalisé : un article du journal Le Parisien-95 du 10.02.18., qui a bien résumé la question


Argenteuil - Bezons : le banquet de Lutte ouvrière n’aura pas lieu à la salle Jean-Vilar


Argenteuil, mars 2017. La porte-parole de Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud, ancienne candidate à l’élection présidentielle, était présente lors de ce banquet. DR

La réponse de la mairie d’Argenteuil a trop tardé à arriver pour permettre aux organisateurs de préparer l’événement dans la salle des fêtes.

C’est l’un des derniers grands banquets du mouvement ouvrier de toute la région parisienne. Le traditionnel banquet de Lutte ouvrière d’Argenteuil - Bezons se tient ce samedi. Mais pour la première fois en près de 30 ans, il n’aura pas lieu à la salle Jean-Vilar de l’île Héloïse mais à la salle Aragon de Bezons. Les organisateurs qui avaient fait la demande de la salle municipale d’Argenteuil en octobre 2016 n’ont obtenu de réponse de la part de la mairie, certes positive, que le 23 janvier dernier. « Comment voulez-vous organiser un tel banquet avec une réponse si tardive ? Il a fallu trouver une solution de replis », explique Dominique Mariette, militant (LO).

Les incertitudes liées à la fermeture de la salle Jean-Vilar expliquent que la mairie n’ait pas répondu plus tôt, comme elle le faisait les autres années. Dans le cadre du projet de construction d’un multiplexe et d’un pôle de loisirs, cette salle municipale devait être fermée dès le mois d’octobre pour être démolie dans les mois qui suivaient. Finalement, en novembre, sa fermeture a été repoussée en juin 2018 justement pour permettre de maintenir encore quelques événements associatifs. Mais pour le banquet, la réponse a malgré tout tardé. « L’histoire de la pétition (NDLR : contre la démolition de la salle Jean-Vilar et contre le projet Héloïse) a changé le climat avec la municipalité », considère Dominique Mariette. « Il n’y a aucun lien avec l’opposition au projet de l’île Héloïse, la réponse, positive, a tardé simplement pour une question de délai administratif », explique-t-on au cabinet du maire (LR), Georges Mothron.

Pour les organisateurs, la déception est d’autant plus grande qu’il pourrait bien s’agir de la dernière année pour la salle des fêtes. La première édition de ce banquet avait rassemblé une centaine de personnes en 1989 à la cantine de l’école Joliot-Curie. Quelques années plus tard, l’événement était organisé à la salle Pierre Dux et rassemblait 300 personnes. « Depuis une quinzaine d’années, l’événement a pris de l’ampleur et réuni entre 500 et 600 personnes chaque année », ajoute Dominique Mariette. « On est certes dans une période de morosité où le monde ouvrier est désorganisé mais il y a encore des militants à Argenteuil, en témoigne la manifestation de mardi dernier », constate-t-il. À Argenteuil et Bezons, le parti Lutte ouvrière réunit 150 militants, selon Dominique Mariette. Mais le banquet est un rendez-vous qui brasse beaucoup plus large auprès de sympathisants de LO, de militants du PCF, des syndicalistes de la CGT ou encore des membres des Insoumis.

Samedi, ouverture des portes à 16 heures au 44, rue de Pressensé. Programme détaillé sur le blog de LO Argenteuil. Tarif : 15 € pour les adultes et 7 € pour les enfants. Réservation au 06.99.49.98.64 ou mdommarie@aol.com.

             Marjorie Lenhardt, le 9.02.18

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