Inspectrice
du travail menacée : l’administration a reculé
Le 14 décembre, une inspectrice
du travail était convoquée devant une commission disciplinaire. Elle avait été
mise à pied un mois plus tôt pour faute grave et était menacée de révocation.
Le ministère du Travail lui reprochait une dénonciation en public de la
politique du gouvernement. Militante syndicale, elle avait répondu aux
questions d’un journaliste à la fin d’une manifestation.
Les syndicats CGT, FSU, SUD et
CNT appelaient à un rassemblement de protestation, le jour même, contre cette
menace de sanction. Plusieurs organisations politiques, FI, PCF, NPA et Lutte
ouvrière, se sont jointes à ce rassemblement.
Dans leurs prises de parole, les
intervenants ont dénoncé les attaques dont sont victimes les inspections du
travail, dont certaines sont menacées d’être purement et simplement rayées de
la carte, ce qui rendra plus difficile pour des salariés de faire valoir leurs
droits face à leur patron. Cela va dans le même sens que les mesures qui
compliquent la présentation de dossier aux Prudhommes et ont un effet dissuasif
pour les salariés.
Le conseil de discipline a
finalement décidé 15 jours de suspension avec sursis, comme le demandait
l’administration. La légèreté de la sanction a été perçue comme une conséquence
de la mobilisation. Les syndicats ont l’intention d’intervenir maintenant pour
qu’elle soit complètement abandonnée.
En tout cas, ce nouvel épisode
montre que ce gouvernement au service du patronat cherche à étouffer la voix du
monde du travail.
Jacques
FONTENOY (Lutte ouvrière n°2577)
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