jeudi 21 décembre 2017

Migrants traqués, migrants solidarité


Migrants traqués et pourchassés



« C’est l’honneur de la France d’accueillir les réfugiés » disait Macron pendant la campagne présidentielle. Quelques mois plus tard, le gouvernement a annoncé sa volonté d’augmenter encore le nombre d’expulsions en présentant l’an prochain un projet de loi prévoyant notamment d'allonger la durée légale de rétention administrative, faisant passer celle-ci de 45 jours actuellement à 90 jours, et autorisant les policiers à traquer les migrants dans les hôtels sociaux et dans les centres d’hébergement.

Macron et ses ministres vont encore plus loin que leurs prédécesseurs au gouvernement. C’est ce qui s’appelle un gouvernement à poigne… contre les exploités ici et contre les opprimés venus d’ailleurs.

A Ouistreham, avec les migrants

À Ouistreham, dans le Calvados, une manifestation pour exprimer la solidarité avec les migrants avait réuni près de 300 personnes. Une nouvelle manifestation organisée cinq jours plus tard a réuni encore plus de monde, entre 700 et 1 000 personnes.
De nombreux migrants, majoritairement issus des pays d’Afrique anglophones, se retrouvent dans ce port, espérant gagner l’Angleterre par les ferries transportant camions et passagers vers Portsmouth. Les associations d’aide aux migrants exigent l’ouverture d’un lieu d’hébergement, ce que refusait le maire de la commune, qui a fait fermer les toilettes publiques comme unique réponse. Un squat a même été évacué rapidement par la gendarmerie, sans attendre une quelconque décision de justice. L’indignation s’est encore accrue après le rejet par le tribunal administratif de Caen de la demande d’associations réclamant des mesures de l’État, du département et de la mairie d’Ouistreham en faveur des migrants.
Les manifestants ont défilé aux cris de : « Nous sommes tous des enfants d’immigrés » ou : « Un toit, un hébergement pour tous les migrants », slogans accompagnés de nombreux quolibets à l’encontre du maire.

                                        Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2577)

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