Bobigny :
justice pour Théo !
Si la presse a surtout insisté
sur les violences survenues en marge du rassemblement, celui-ci a néanmoins
réuni à Bobigny, le 11 février, plus d’un millier de personnes. Des jeunes
surtout étaient venus clamer leur indignation suite aux violences policières
dont a été victime Théo à Aulnay-sous-Bois.
Preuve que l’indignation déborde
largement le cadre des cités de banlie ue, ces jeunes venaient d’horizons très
différents. Parmi les nombreuses pancartes, on pouvait lire : « La police
tue, viole, mutile et demande plus de pouvoir ? Non au permis de tuer ! », «
Le respect ne se quémande pas, il s’impose par la lutte ! » ou encore «
Bamboula et fier de l’être », allusion aux propos révoltants d’un
représentant du syndicat SGP-FO Police qui jugeait ce terme « convenable ».
Parmi les intervenants, beaucoup
ont insisté sur les violences dont sont victimes les jeunes des quartiers
populaires, tant il est vrai que le contrôle au faciès et les insultes racistes
y font partie du quotidien. Mais d’autres sont intervenus pour affirmer que
l’aspect racial ne devait pas occulter le problème de fond, à savoir le
caractère de classe de la police. Comme l’a souligné un représentant des
Jeunesses communistes, derrière le comportement des policiers, il y a le mépris
social de leur hiérarchie. « Le 93, c’est la jungle » dit-on à des
policiers fraîchement arrivés de province. « La police n’est pas au service
de l’ordre public, elle est au service de l’ordre social », a justement
ajouté ce militant.
La violence policière envers les
jeunes des quartiers populaires illustre tout le mépris à leur égard d’un
appareil d’État dont la fonction essentielle est la défense des intérêts des
classes riches.
Correspondant
LO (Lutte ouvrière n°2533)
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