Écoles
maternelles : Atsem en colère
Recevant le 13 février un rapport
sur les conditions de travail des agents territoriaux spécialisés des écoles
maternelles (Atsem), Annick Girardin, la ministre de la Fonction publique, n’a
répondu en rien à leurs attentes tout en leur adressant quelques belles
paroles.
Ces 60 000 Atsem, presque toutes
des femmes, sont indispensables à l’accueil des enfants en maternelle. Mais il
n’y en a même pas une par classe. La ministre n’a évoqué aucun recrutement,
préférant parler de « métier noble » qu’exercent ces « secondes
mamans (…) séchant les grosses larmes » des enfants.
En réalité, la ministre n’a prêté
attention aux Atsem, reconnaissant « des conditions de travail parfois
extrêmement difficiles » et « un manque de débouchés et de perspectives
», que parce qu’elles s’étaient mobilisées au cours de deux journées de
grève, en décembre et en février. À cette occasion, l’une d’elles avait
protesté : « Nous sommes payées au smic, nous travaillons 40 à 45 heures par
semaine, on nous en demande beaucoup et nous n’avons rien en échange. » En
ce qui concerne leurs conditions de travail, la ministre a promis une étude,
c’est-à-dire rien, et pour les salaires rien non plus. L’augmentation minable
de 0,6 % du point d’indice au 1er février, c’est-à-dire 25 centimes par jour,
est tout ce que le gouvernement accorde aux Atsem.
Comme tous les salariés de la
catégorie C de la Fonction publique, les Atsem ne se voient proposer comme
évolution qu’un hypothétique concours qui, à condition d’y être reçu, pourrait
mener à un autre métier classé en catégorie B, un peu mieux rémunéré.
Jusqu’àu bout, ce gouvernement ne
veut rien lâcher au bénéfice des travailleurs.
Lucien DÉTROIT (Lutte ouvrière n°2533)
Le 1er février, gare d'Orsay |
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