« Grands » projets et questionnement
Le Parisien-95 évoque l’avenir
des 2 hectares qu’occupait jusqu’à il y a peu l’entreprise Sagem non loin du
centre d’Argenteuil. Laquelle, n’en déplaise aux édiles d’Argenteuil, a mis les
clés sous la porte, quand elle l’a décidé, n’attendant l’autorisation de le
faire, ni d’eux ni de personne. Et demain, tant que durera le capitalisme, il
en ira de même pour toute entreprise se localisant à Argenteuil, puis la
quittant, comme bon lui semble.
Sur
ces 2 hectares, le maire d’Argenteuil a annoncé qu’il est prévu, la
construction d’une école, une extension de l’école de formation initiée par les
industries et professions de l’automobile -le Garac-, et un « village de
logements ». Comme cette dernière expression est jolie. Venant de sa part,
cela ne nous étonne pas. Quand on a fait pendant des années de la dénonciation du
« bétonnage de la ville » un thème de son fonds de commerce électoral,
il faut bien entourer, vis-à-vis de son milieu, la pilule amère d’un peu de
confiture ! En avant donc pour ce « village de logements » !
Mais
ce que rapporte le quotidien est autrement inquiétant. Selon lui, pour G. Mothron,
la construction de ces logements « permettra
de rééquilibrer les comptes car il y en a pour des millions d’euros à dépolluer
le site où il y a notamment de l’amiante ».
Cette
mise en rapport étonnante entre la construction de logements et la dépollution
nous amène à poser les deux questions suivantes. A qui appartient aujourd’hui
ce site de deux hectares ? Qui va payer sa dépollution et le désamiantage ?
On
n’imagine pas que ce soit la commune d’Argenteuil. Les pollueurs doivent payer.
Sagem-Safran qui a été présente sur la commune pendant près d’un siècle a non
seulement les moyens de le faire, mais en a la responsabilité absolue.
1 commentaires:
Ce site ne restera-t-il pas en friche durant 30 ans ?
Prescription trentenaire applicable aux sites et sols pollués : Le Conseil d’Etat considère que lorsque plus de 30 ans se sont écoulés depuis la date à laquelle la cessation d'activité a été portée à la connaissance de l'administration, le préfet ne peut plus imposer à l'exploitant la charge du coût entraîné par la remise en état d'un site.
( http://www.entreprises.cci-paris-idf.fr/web/environnement/icpe-sites-et-sols/pollution-sols/reponsabilite-remise-etat-site-pollue )
Concernant quelques pollutions industrielles à Argenteuil :
http://engagespourargenteuil.fr/post/risque-pollution-ecole-Casse-center
Ici et là, la ville d'Argenteuil ne réserve-t-elle pas un bel avenir aux écoliers et étudiants ? (!)
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