mardi 29 novembre 2016

Argenteuil, Sagem-Safran, pollution et raisonnement inquiétant



« Grands » projets et questionnement

Le Parisien-95 évoque l’avenir des 2 hectares qu’occupait jusqu’à il y a peu l’entreprise Sagem non loin du centre d’Argenteuil. Laquelle, n’en déplaise aux édiles d’Argenteuil, a mis les clés sous la porte, quand elle l’a décidé, n’attendant l’autorisation de le faire, ni d’eux ni de personne. Et demain, tant que durera le capitalisme, il en ira de même pour toute entreprise se localisant à Argenteuil, puis la quittant, comme bon lui semble.
         Sur ces 2 hectares, le maire d’Argenteuil a annoncé qu’il est prévu, la construction d’une école, une extension de l’école de formation initiée par les industries et professions de l’automobile -le Garac-, et un « village de logements ». Comme cette dernière expression est jolie. Venant de sa part, cela ne nous étonne pas. Quand on a fait pendant des années de la dénonciation du « bétonnage de la ville » un thème de son fonds de commerce électoral, il faut bien entourer, vis-à-vis de son milieu, la pilule amère d’un peu de confiture ! En avant donc pour ce « village de logements » !
         Mais ce que rapporte le quotidien est autrement inquiétant. Selon lui, pour G. Mothron, la construction de ces logements « permettra de rééquilibrer les comptes car il y en a pour des millions d’euros à dépolluer le site où il y a notamment de l’amiante ».
         Cette mise en rapport étonnante entre la construction de logements et la dépollution nous amène à poser les deux questions suivantes. A qui appartient aujourd’hui ce site de deux hectares ? Qui va payer sa dépollution et le désamiantage ?
         On n’imagine pas que ce soit la commune d’Argenteuil. Les pollueurs doivent payer. Sagem-Safran qui a été présente sur la commune pendant près d’un siècle a non seulement les moyens de le faire, mais en a la responsabilité absolue.

1 commentaires:

michel zalberg a dit…

Ce site ne restera-t-il pas en friche durant 30 ans ?

Prescription trentenaire applicable aux sites et sols pollués : Le Conseil d’Etat considère que lorsque plus de 30 ans se sont écoulés depuis la date à laquelle la cessation d'activité a été portée à la connaissance de l'administration, le préfet ne peut plus imposer à l'exploitant la charge du coût entraîné par la remise en état d'un site.
( http://www.entreprises.cci-paris-idf.fr/web/environnement/icpe-sites-et-sols/pollution-sols/reponsabilite-remise-etat-site-pollue )

Concernant quelques pollutions industrielles à Argenteuil :
http://engagespourargenteuil.fr/post/risque-pollution-ecole-Casse-center

Ici et là, la ville d'Argenteuil ne réserve-t-elle pas un bel avenir aux écoliers et étudiants ? (!)

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