Loi travail : le patronat en veut toujours plus
Mardi 22 mars, des représentants
du patronat ont tenu une conférence de presse pour dire tout le mal qu’ils
pensaient de la dernière version de la loi travail.
Parmi les
déclarations les plus ridicules, celle de la responsable du Medef Sophie de
Menton peut prétendre à la palme d’or du cinéma patronal, parlant de
désenchantement absolu à propos de la version 2 de la loi El Khomri, présentant
le compte personnel d’activité comme terrifiant.
Faisant
mine d’ignorer le contenu d’une loi taillée sur mesure pour le patronat,
permettant à terme de faire sauter tous les règlements limitant un tant soit
peu l’exploitation, les « pleureuses » du patronat ont dénoncé en chœur les
renoncements du gouvernement dans son deuxième projet. C’est pourtant lors de
ce remaniement que certains aspects de la loi ont même été encore aggravés pour
les salariés. Ainsi, le retrait du préambule à la réécriture du Code du travail
qui récapitulait certains grands principes du droit des salariés, a fait la
plus grande satisfaction de Gattaz qui jugeait horrible l’article réaffirmant
le droit au respect de sa dignité dans le travail pour le salarié.
Mais face
à un gouvernement prêt à tout pour satisfaire le patronat, ce dernier voudrait
qu’on réintroduise dans la loi les barèmes maximums d’indemnités aux
Prud’hommes, les forfaits-jours obligatoires à la seule initiative du patron
dans les petites PME, un moratoire sur le compte pénibilité, etc.
Les
prétentions du patronat à aggraver l’exploitation n’ont de limites que celles
que les travailleurs imposeront.
Gilles Botti (Lutte ouvrière n’°2486)
Le 31
mars, la manifestation partira à 13 h 30 de la place d’Italie vers la place de
la Nation.
1 commentaires:
Pendant la campagne 2007, au sein de la campagne de François Bayrou, nous avions identifié la flexi-sécurité comme sujet bidon, os que les partenaires sociaux s'amusent à ronger sans impact vraisemblable sur la vie réelle — sans rien de concret pour les travailleurs. D'où ce que le candidat en disait : « Il va falloir qu'on mette ces organisations au pied du mur, car c'est au pied du mur qu'on voit le maçon. Je mettrai à profit le mois qui sépare l'investiture du nouveau Président, de l'élection de la nouvelle Assemblée, pour ouvrir ce dialogue social, dire à l'ensemble des organisations représentatives : comment fait-on pour apporter du concret aux salariés ? » (https://web.archive.org/web/20070601080042/http://www.bayrou.fr/propositions/chomage.html)
Donc, que le gouvernement (et la CFDT… et paradoxalement le patronat) mette en avant ce genre de machins-trucs (le CPA, qui n'est lui même qu'un tout petit morceau de flexisécurité) étant au coeur du grand progrès social qu'ils apportent… ça indique juste à quel point ils sont à l'ouest. Ou se moquent du monde.
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