mardi 12 janvier 2016

Lutte ouvrière au Conseil municipal de Bezons du 7 janvier 2016



Interventions Lutte Ouvrière au conseil Municipal de Bezons du 7 janvier 2016 du conseiller municipal Lutte Ouvrière Michel Campagnac

(Nos prises de position concernent les habitants de Bezons bien évidemment, mais également directement les habitants d’Argenteuil avec les liquidations de l’Agglomération d’Argenteuil-Bezons et d’AB-Habitat et leurs conséquences pour les habitants et les personnels. DM)

A propos de la nouvelle communauté d'agglomération qui s'étend de Bezons à St Germain en Laye
Je n'ai pas participé à l'élection des conseillers communautaires. Je me suis expliqué :
« Nous venons de voter contre l'adhésion à la communauté d'agglo et maintenant nous y envoyons des représentants, on pourrait aussi bien voter de rejoindre le grand Paris avec les communes assez comparables à Bezons, comme Nanterre ou Gennevilliers. Pour ma part, je ne participerai pas à ce vote ».

La disparition de l'agglomération oblige la municipalité a reprendre à son compte des « contrats » avec différents organisme (le Syndicat des Eaux d'Ile De France, autolib, la mission locale d'Argenteuil Bezons, l'association AGIRE,et Seine Accession) et à y envoyer des représentants. Je n'ai pas non plus participé à la désignation des représentants de la commune sur deux dossiers, l'eau et AB-Habitat.

Veolia, une multinationale de 24 milliard de chiffre d'affaires et des centaines de millions d'euros de bénéfices
Ma première remarque concerne la convention provisoire pour la gestion de l'eau avec le SEDIF. Le SEDIF est soucieux des intérêts de Véolia, Il y a peu, l'un de ces dirigeants a fait adopté au Sénat, un nouvel amendement en faveur des multinationales de l'eau, pour les autoriser de nouveaux à couper l'eau aux clients qu'elle jugerait mauvais payeur. Pour ma part, je suis convaincu que la recherche du profit se fait au détriment de l’intérêt général. L' « UFC que choisir » a d'ailleurs pointé à plusieurs reprises des abus de Véolia. La remise en question des communautés d'agglomération pourrait aussi être l'occasion de remettre en cause les monopoles en place et pas seulement les emplois des travailleurs.

Et en ce qui concerne « Seine Accession », ex AB-Habitat.
Je redemande à nouveau, comment fonctionne cette nouvelle structure qui remplace « AB habitat » et dans laquelle la ville est partie prenante ? Et par exemple comment la nouvelle société « Seine Accession » a pu préférer des détachements, c'est à dire des contrats pour la partie de personnels fonctionnaires, de deux ans plutôt que de cinq ans comme cela aurait été non seulement possible mais surtout préférable pour donner une garantie d'emploi plus grande aux salariés. Ce n'est pas la même chose d'aller à son travail en sachant qu'on y est pour un bon moment ou juste pour une courte période. Pourquoi fragiliser un peu plus la situation des salariés ? Comment ne pas penser du coup que des sales coups sont en préparation contre les personnels et pourquoi pas contre les locataires ?
Le maire a fait une longue réponse aux élus socialistes qui râlaient de ne pas être associés davantage à la direction de « Seine accession »mais rie sur la durée des contrats qui concerne au premier chef les salariés.

Un comité pour la sécurité
Au mois de septembre le conseil municipal avait décidé à l'unanimité moins ma voix de créer une commission pour étudier des mesures visant à renforcer la « sécurité » dont la vidéo surveillance et une police municipale.
Évidemment, l'insécurité ressentie dans la population, dans certains quartiers, est une vrai préoccupation pour nous car ce sont des mères de famille, des salariés, des chômeurs ou des retraités qui en pâtissent au quotidien mais, cette insécurité est aggravée au quotidien par la dégradation de la situation économique. Dans cette société, tous les jours la preuve est faite que c'est la loi du plus fort qui l'emporte, que c'est l'argent qui fait la loi. Cela incite une petite fraction de la population à se comporter avec individualisme, à se moquer de ce qui est collectif, de se croire plus malin en volant ou en agressant les plus faibles. Certains y sont poussés par la colère d'être des laissés pour compte, et d'autre se sentent encouragés par l'irresponsabilité voire la délinquance de dirigeants d'entreprise, de banquiers ou de politiciens. Dans un contexte ou le manque de militants ouvriers dans les quartiers empêchent de donner une autre mentalité ; plus collective, plus solidaire et de combat contre l’oppression. L’insécurité ressentie et vécue dans les quartiers populaires empoisonne la vie de ceux qui font face aux bas salaires ou au chômage. Pour autant, la vidéo surveillance, ou la police municipale, ne régleront aucun de ces problèmes.
Je ne me suis pas porté volontaire pour cette commission.
Mais à propos de sécurité, il existe un fléau bien plus meurtrier et je suis intervenu là-dessus :

A propos de sécurité, pourquoi pas une commission qui aurait comme objectif de lutter contre l'insécurité au travail. Je voudrais rapporter les propos de Annie THÉBAUD-MONY, une des auteurs du livre «  Les Risques du travail. Pour ne pas perdre sa vie à la gagner ».
« Chaque jour de l'année 2015, en France, en moyenne, deux travailleurs ont été tués dans des accidents de travail (bien d'autres subissent à la suite d'accident une grave atteinte à leur personne); chaque jour encore, huit à dix personnes sont décédées des suites d’une maladie liée à l’amiante ; chaque jour aussi, plusieurs suicides liés à la souffrance au travail ont été accomplis par des travailleurs tant du secteur privé que de la fonction publique ou de l’agriculture. Enfin, selon une enquête officielle du ministère du Travail, plusieurs millions de travailleurs sont toujours, dans leur travail, exposés quotidiennement, sans protection, à des cocktails de cancérogènes ».Une telle commission serait utile dans tout le pays, elle pourrait aider les travailleurs exposés à ces risques par leur employeur à s'en protéger.et nous pourrions commencer à Bezons, car cette insécurité-là est bien présente dans les entreprises de la ville.

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