mercredi 9 décembre 2015

deuxième tour : Manoeuvres d'après et d'avant tour



Valls : à droite toute et silence dans les rangs !

Valls a, de façon péremptoire, appelé à voter pour les listes de droite dans trois régions (y compris dans l’Est où le candidat socialiste a, jusqu’à présent, décidé de maintenir sa liste)  pour, dit-il, de façon grandiloquente, faire barrage au FN.
Prétendre « faire barrage » au FN en soutenant la droite réactionnaire ne fera pas oublier la sanction que le PS a reçu dans les urnes pour avoir trahi les espoirs de ses électeurs. Mais c’est surtout une escroquerie particulièrement manifeste lorsqu’il s’agit, comme dans la région PACA, de soutenir Estrosi, contre Marion Marechal Le Pen, ou encore de soutenir Xavier Bertrand dans le Nord Picardie. D’ailleurs un certain nombre d’électeurs socialistes ou communistes refusent, semble-t-il, de se laisser piéger.
La seule façon de combattre l’évolution réactionnaire de notre société est de faire renaître la conscience et la lutte de classes.


Petites manœuvres en rase campagne

En retirant ses listes dans le Nord Pas de Calais, en PACA et en admonestant le tête de liste de la région Est qui refuse de le faire, les dirigeants du PS tentent de conserver quelques  autres régions. Du même coup, ils essayent de se poser comme un parti responsable face au FN, reprochant à la droite de maintenir partout ses listes. Les leaders des « Républicains » rétorquent que c'est le PS qui a fait monter le FN.
         Ce dialogue entre politiciens n’est ni nouveau, ni drôle. Car c'est bien 40 ans de gestion de la crise et du capitalisme par la gauche et par la droite qui ont fait prospérer l'extrême droite. Une extrême droite qui n'aspire qu'à prendre la place de tous ces politiciens pour accéder à son tour à la mangeoire.

Gesticulations sécuritaires et électoralistes

Quatre jours avant le premier tour des élections régionales, le gouvernement annonçait  la fermeture de la mosquée de Lagny pour  "radicalisation", après y avoir, disait-il, trouvé lors d'une perquisition les preuves de l'existence d'un foyer de terroristes potentiels.
         Deux jours après, et selon le quotidien Le Monde, on apprend que le gouvernement aurait surtout fait monter la mayonnaise : le révolver trouvé, seul de son espèce et bien rouillé, et les munitions "de guerre", dépareillées, n'auraient rien avoir avec la mosquée. Quant aux "documents sur le djihad", la préfecture refuse maintenant toute précision.
         Jouer sur la corde sécuritaire en faisant peur à la population, c’est une politique qui aggrave la haine et les préjugés. Tout cela alimente l'extrême droite.

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