Lorsque « Culture » à Argenteuil rime avec censure
A l’occasion des 30 ans de l’Association
des Travailleurs Maghrébins de France, très active sur la Ville, une exposition
avait été installée à la médiathèque Aragon d’Argenteuil. Elle retraçait l’histoire
douloureuse de l’immigration d’Afrique du nord de ces trente dernières années,
et de l’émergence des mobilisations dans les quartiers pour l’Egalité. Cette exposition
a poursuivi sa route, à 50 mètres, dans l’agora de l’Hôtel de Ville. Elle
devait se terminer à la fin de la semaine.
Et
patatrac, voilà que le maire a décidé que certains panneaux de l’exposition ne
lui convenaient pas et a demandé à ce qu’ils soient retirés. Pour l’ATMF, c’était
tout ou rien. L’exposition a été démontée. Pour l’association, la décision de la mairie est incompréhensible
: « la semaine dernière, l’exposition était à la médiathèque de la ville, ça
s’est très bien passé. Nous avons travaillé en amont avec la ville sur le
programme, c’est même elle qui a imprimé les livrets de nos 30 ans dans
lesquels cet accrochage est annoncé ».
M.
Mothron est pourtant en charge de la culture, et il doit tout de même savoir
que culture ne rime pas avec censure, surtout qu’une fois que des engagements
au nom de l’édile ont été pris.
Mais
chassez le naturel il revient au galop. Car cette affaire nous rappelle une
autre de l’ère n°1 de l’édile de droite lorsqu’une projection d’un film avait été
censurée par le même Georges à l’occasion d’un festival sur le film algérien,
organisé par la même ATMF. Et voilà que sous "G. Mothron deuxième ère", le
censeur récidive. Cela fait vraiment mauvais genre deux mois après l’affaire
de son adjointe à la culture qu'il avait démise.
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