Solidarité avec
les travailleurs d'Air France
Manifestation à Paris ce jeudi 22
octobre
à 13h00
À l'appel de
douze syndicats des salariés d'Air France, pour dénoncer la politique de la direction
de ce groupe et pour exprimer la solidarité de classe des travailleurs. Lutte
Ouvrière participera au rassemblement qui aura lieu aujourd’hui en début
d’après-midi à partir de 13h,
métro Assemblée
nationale.
Départ gare d’Argenteuil
à 12 heures sur le parvis
Dans notre hebdomadaire à paraître aujourd'hui
Retraites complémentaires : un accord indécent
Sous prétexte de « sauver le régime des
retraites complémentaires », les dirigeants des syndicats CFDT, CFTC et CFE-CGC
ont accepté de signer avec le Medef un accord de principe qui aura pour
conséquence de reculer l’âge de la retraite à taux plein pour une grande
majorité des salariés.
Pour
parapher ce recul, ses signataires prétendent que cela est imposé par le
déficit des deux caisses de retraites complémentaires que sont l’Arrco, caisse
des salariés non-cadres, et l’Agirc, la caisse des cadres. Un déficit qui, pour
2014, atteindrait 1,15 milliard d’euros pour l’Arrco et 1,98 pour l’Agirc.
La
principale mesure, mise en place en 2019, concernera les retraités nés en 1957
et après, qui atteindront alors 62 ans. S’ils font valoir leur droit à la
retraite à l’âge prévu par la loi, ils subiront un abattement de 10 % pendant
deux ou trois ans. Pour avoir leur pension pleine et entière, ils devront
attendre l’âge de 63 ans pour partir.
Enfin, le salarié qui travaillerait encore
un an de plus, jusqu’à 64 ans, toucherait, lui, une majoration pour chaque
année supplémentaire jusqu’à 66 ans.
Dans
le même temps, le texte prévoit le gel des pensions pendant trois ans, et le
décalage de la revalorisation annuelle des retraites. Deux mesures qui doivent
permettre d’économiser respectivement 2,1 et 1,3 milliard d’euros en 2017 sur
les pensions de tous les retraités. Au total, 5 et 6 milliards d’euros
d’économies sont attendues pour 2020.
Pour
justifier leur signature, les dirigeants de la CFDT ont indiqué qu’ils avaient
réussi à imposer au patronat qu’il participe. Mais la seule chose d’acquise,
c’est une augmentation de cotisation sur les salaires des cadres, qui
représenterait 120 millions d’euros par an. Une somme bien modeste au regard
des économies réalisées sur le dos des retraités. En outre, ces hausses de
cotisation seraient compensées, de l’aveu même du patronat, par une baisse de
celles qui sont versées par les entreprises en faveur de la branche accidents
du travail - maladies professionnelles. Autrement dit, les sacrifices ne seront
demandés qu’aux seuls salariés, alors que c’est le patronat qui est responsable
du déficit des caisses de retraite car, en licenciant à tour de bras, il les
prive de cotisants.
Valls s’est réjoui de la signature de cet
accord, y voyant un « compromis équilibré ». Les travailleurs payent et voient
l’âge de la retraite reculé, c’est un « compromis » comme les aiment le
patronat et le gouvernement à son service.
David MARCIL
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