Police :
flash-ball pas bon, matraque tout bon ?
Mardi 21 juillet, après que trois
jeunes ont été blessés la semaine précédente en région parisienne, le Défenseur
des droits Jacques Toubon, homme de droite nommé par Hollande à cette fonction,
a demandé un moratoire sur l’usage des flash-balls et a recommandé leur
interdiction lors des manifestations.
La
réponse du ministère de l’Intérieur a été immédiate : pas question « de
désarmer les forces de l’ordre », ce que Toubon ne réclame évidemment pas.
Le ministre de l’Intérieur, Cazeneuve, se veut dans la droite ligne sécuritaire
suivie depuis des mois par le gouvernement Valls. Les recommandations de
Jacques Toubon lui ont permis de renouveler ses poses martiales.
Le
flash-ball tire des projectiles qui sont censés faire l’effet d’un coup de
poing. Le fabricant, la société Verney-Caron, a comme slogan : « La solution
globale à létalité atténuée. » L’arme peut blesser ou tuer, mais pas trop !
C’est un fait que depuis son entrée en service, ce type d’arme a fait un mort
et des dizaines de blessés, souvent graves.
Les autorités
justifient la panoplie des policiers et des gendarmes par la lutte contre la
délinquance et la criminalité, mais ce sont les mêmes équipements qui sont
déployés face à des manifestants ou des grévistes. Policiers ou gendarmes ont
alors le droit d’user de la violence, et l’ordre qu’ils maintiennent est alors
clairement défini, quelle que soit l’arme employée : c’est celui des
capitalistes.
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