Non-revalorisation
des pensions : les retraités vont devoir attendre
Sauf pour le minimum
vieillesse, les pensions de retraite et de retraites complémentaires n'ont pas
été revalorisées au 1er avril, comme cela se faisait
traditionnellement.
Les quelque 15 millions de
retraités, soit près d'un habitant sur cinq, vont devoir attendre le 1er octobre
pour voir leur pension de base revalorisée. À cela s'ajoute la
non-revalorisation, et là sans limite dans le temps, des retraites
complémentaires du privé Agirc et Arcco. Des calculs ont établi que cette
non-revalorisation se traduira, pour une pension de 1 500 euros
mensuels, par une perte de pouvoir d'achat évaluée sur l'année à 54 euros
pour un fonctionnaire et 45 euros pour un salarié du privé.
Quant à l'allocation de
solidarité aux personnes âgées (ASPA), plus connue sous le nom de minimum
vieillesse, si elle échappe au blocage pour cette fois, elle est revalorisée en
fonction de l'inflation calculée par l'Insee, très en dessous de la réalité. Le
minimum vieillesse n'a donc été augmenté que de 0,6 %, soit
4,75 euros par mois, ce qui le porte à 792 euros mensuels pour une
personne seule. À rappeler que le seuil de pauvreté en France est fixé à
814 euros mensuels !
Ce que le gouvernement puise
dans les poches des retraités, sans se soucier du fait que beaucoup en sont à
quelques euros près pour boucler leur budget, alimente directement le puits
sans fond des milliards destinés aux patrons...
M.L.
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