Une partie des travailleurs exclus des scrutins : droit de vote pour tous les étrangers, à toutes les élections !
Alors que se développe une campagne contre l'abstention, près de deux
millions d'électeurs potentiels ont pourtant été volontairement écartés des
urnes : les étrangers résidant en France et n'appartenant pas à l'Union
européenne.
Dans ses engagements de campagne de 2011,
Hollande avait bien promis de leur donner le droit de vote s'il était élu. Sur
ses 60 promesses, la cinquantième disait : « J'accorderai le
droit de vote aux élections locales à tous les étrangers résidant légalement en
France depuis cinq ans », prévoyant même de mettre cette mesure en place
entre août 2012 et juin 2013. Mais, avant l'échéance fixée, il faisait machine
arrière et décrétait qu'il ne présenterait le projet au Parlement qu'après les
élections municipales de 2014, quand « il n'y aura plus d'enjeu ».
Le prétexte invoqué pour justifier ce recul
était qu'accorder le droit de vote aux étrangers nécessitait une révision de la Constitution , que
seul le Congrès – c'est-à-dire la réunion du Sénat et de l'Assemblée nationale
– pouvait valider, à condition que le projet de loi obtienne les trois
cinquièmes des voix. Or, d'après les calculs de Hollande, il aurait manqué
34 voix pour parvenir à une majorité. Mais au lieu de se battre, même sur
ce terrain limité, il a immédiatement choisi de reculer, comme l'avaient fait
ses prédécesseurs du Parti socialiste Mitterrand et Jospin, sous prétexte que
l'opinion n'aurait pas compris !
Sur les 3,8 millions d'étrangers
résidant en France, près de deux millions, qui ne font pas partie de l'Union
européenne, sont en âge de voter. La plupart sont des travailleurs qui résident
dans le pays depuis des années, participent à la production de richesses, y
paient leurs impôts, leur logement, font marcher le commerce, etc. Pourtant,
alors qu'ils sont pleinement engagés dans la vie sociale, ils n'ont pas le
droit de donner leur avis par leur vote, même au plus bas niveau, celui de la
ville dans laquelle ils habitent. En refusant le droit de vote aux étrangers
non communautaires, le gouvernement qui se prétend socialiste écarte ainsi des
scrutins toute une catégorie de travailleurs et, au-delà, il montre à quel
point il méprise l'opinion de l'ensemble de ceux-ci.
Le droit de vote à toutes les élections
doit être reconnu sans restriction à tous les étrangers habitant en
France !
Marianne LAMIRAL
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire