lundi 12 septembre 2022

Électricité : les folies du marché. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière

Électricité : les folies du marché

07 Septembre 2022

Les prix de l’électricité sur les marchés de gros européens sont devenus astronomiques : autour de 1 000 euros le mégawattheure, et même plus, contre 85 l’an dernier. Mais les prix sont en train de déraper bien au-delà parce que le cours du gaz s’envole.

Par décision des dirigeants européens, ils ont été fixés sur le cours du gaz, pour permettre aux capitalistes de l’énergie de prospérer, de façon que la moins performante des centrales au gaz soit rentable.

Cela va peut-être changer puisque le chancelier autrichien appelle l’Union européenne « à découpler le prix de l’électricité de celui du gaz… pour arrêter cette folie ». La présidente de la Commission européenne parle « des limites du fonctionnement du marché ». Le chancelier allemand Olaf Scholz déclare que le système actuel « ne peut être décrit comme fonctionnel s’il conduit à des prix aussi élevés », etc. Une réunion est prévue le 9 septembre à l’échelle européenne. Que va-t-il en résulter ? Pour le moment, mystère.

Mais ce n’est pas la seule « folie ». En France, à la différence des autres pays, c’est le nucléaire qui domine et c’est une entreprise d’État qui le gère par le biais d’EDF. Cette particularité a conduit l’UE à obtenir l’ouverture du marché à des concurrents… qui n’existaient pas. Il a fallu en trouver. La plupart sont fictifs et ne produisent pas le moindre KWh, se contentant d’acheter du courant en gros à EDF pour le revendre au détail aux consommateurs un tout petit peu moins cher. Ces fournisseurs « alternatifs » sont plus de quarante en tout. De gros trusts se sont mis sur les rangs de cette activité, dont Engie (ex-GDF-Suez, qui bénéficie des centrales hydroélectriques de la Compagnie nationale du Rhône qui lui ont été bradées), Total (qui, outre le pétrole et le gaz, a acheté des sociétés d’électricité) et l’italien ENI, qui cherche à s’implanter en France.

Autre « folie », il a été imposé à EDF de vendre à bas prix aux « alternatifs » le quart de sa production nucléaire, soit 100 Térawattheures, système dit de l’Arenh. Ces 100 TWh ne suffisant pas, le chiffre a été porté à 120 TWh, alors que la production nucléaire recule, mais cela ne suffit encore pas ! Du coup, pour honorer les contrats, les « alternatifs » doivent compléter ce qui leur manque en achetant sur le marché de gros. Et alors là, vu les tarifs, c’est la catastrophe ! Certains ferment donc boutique, demandent à leurs clients de se reporter sur EDF, refusent de nouveaux clients, etc.

On peut se demander pourquoi les autorités maintiennent cette aberration des pseudo-producteurs alternatifs. En réalité il s’agit de favoriser les gros trusts qui en profitent.

Comme EDF manque de courant à cause de l’arrêt de certaines centrales tout en devant maintenant brader le tiers de sa production aux alternatifs, elle doit acheter aussi sur le marché de gros. Ce marché ne concernerait pas les particuliers, bénéficiant des prix réglementés et de la limitation des tarifs par l’État, mais les fournisseurs (dont EDF) et certains industriels. Ainsi EDF achète une partie de son électricité au prix de gros alors qu’elle en revend à bas prix aux alternatifs, en y perdant évidemment. Cela ne concerne pas les particuliers dit-on ? Erreur car EDF va tôt ou tard majorer ses prix pour se rattraper et l’État cessera de limiter les tarifs. Et on annonce déjà, pour des dates indéterminées, une augmentation des prix de l’électricité (et du gaz, bien sûr !)

Alors cette folie du marché s’exerce au détriment de la population, mais pour le bénéfice des capitalistes de l’énergie.

                                                     André VICTOR (Lutte ouvrière n°2823)

 

PSA Stellantis : pour la démocratie ouvrière à la CGT ! Avec les militants de la section CGT de Poissy que veut démanteler la Fédération de la métallurgie

Soyons à leur côté.

 

Les prochaines permanences de Lutte ouvrière prévues.

-aujourd’hui lundi 12 septembre, de 18 à 19 heures, centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien.

-mercredi 14 septembre, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.

 

 

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Samedi 17 septembre, pour la défense de l’espace Jean Vilar,

Déambulation en direction de la Maison de Claude Monet

Argenteuil, un Forum de rencontres et d’échanges. Avec la manifestation du 17 pour Jean Vilar, une occasion de se retrouver encore.

Il y a tellement besoin de se retrouver, de s’informer, de débattre

 

 

Le Forum 2022 des associations d’Argenteuil s’est tenu avec bonheur hier. Ce sont sans doute aux alentours de 5000 personnes qui se sont retrouvées sur la pelouse du Parc des berges le mal nommé. Le temps n’a pas aidé à s’y retrouver, mais le nombre limité de participants pour une ville de 115 000 habitants doit aussi beaucoup à une information extrêmement limitée. Les habitants des quartiers périphériques étaient très peu présents.

         Le magazine Municipal Ma Ville tiré à plus de 40 000 exemplaires aurait pu paraître fin août et être un numéro spécial sur le Forum. Il n’est pas encore paru. Le dernier date de début juin… Quant à la disposition des stands, elle est à revoir. Elle ne permettait pas que le parcours conduise à côtoyer tous les stands. Nous n’épiloguerons pas sur la relégation de ceux portant sur l’environnement au bout du bout de la RD311 neutralisée pour l’occasion…

         Cela dit, les participants étaient très heureux d’être là, de se rencontrer, et d’échanger. Ce genre de rencontre permet d’entendre bien des choses, de comparer et développer l’information de chacun. Et il s’en passe des choses à Argenteuil, positives ou très contestables.

         Quelles seront les prochaines initiatives rassemblant de cette façon une part notable de la population ? La fête des vendanges début octobre organisée dans les lointains ? Le Salon du Livre et des lecteurs des 4 et 5 février prochains ? Cela fait maigre tout de même pour une ville si importante.

         Heureusement, qu’il y aura samedi prochain, pour la défense de l’espace Jean Vilar la manifestation conduisant à 15 heures de la salle Jean Vilar à la mairie pour se retrouver nombreux, s’informer, échanger, débattre…

         À ce propos, justement, une nouvelle fois, le complexe Jean Vilar a bien manqué pour ce Forum d’avant-hier. Etre à l’abri lorsque le temps est maussade et pluvieux, est tout de même un élément de réussite supplémentaire. DM

 

Crise : le yaourt à présent

 

Un capitalisme qui pédale complètement dans le yaourt

 

Le directeur d’Eurial ultrafrais qui produit 42 marques de yaourts dans l’usine de Jouy (Yonne) craint d’arrêter si le gaz devient trop cher, empêchant la pasteurisation du lait à sa réception.

Pédaler dans le yaourt : c’est tout ce dont le capitalisme est capable. Et encore…