Passe
sanitaire : une contrainte de plus pour les salariés
01 Septembre 2021
Depuis le lundi 30 août, le passe
sanitaire est obligatoire pour presque deux millions de salariés en contact
avec le public. Cela concerne les serveurs des bars et restaurants, les
bibliothécaires, les employés des piscines ou des salles de sport, les
contrôleurs dans les trains, etc.
Contrairement à ceux de la santé,
la vaccination n’est pas obligatoire pour ces travailleurs. Mais la contrainte
que représentent la réalisation d’un test anti-Covid tous les trois jours et
la fin annoncée du remboursement de ces tests rend de fait la vaccination quasi
obligatoire. Ceux qui refusent de présenter un passe valide à leur patron et
qui ne peuvent pas être placés hors de contact avec le public – changement de
poste au bon vouloir de l’employeur – peuvent voir leur contrat de travail
suspendu, sans salaire, pendant deux mois. Cette mesure donne un nouveau
prétexte aux patrons pour exercer contrôles et pressions sur les salariés, sans
même parler de tous les travailleurs en situation précaire, intérimaires ou
autres, dont le patron a conditionné le maintien de leur emploi à la
vaccination.
La majorité des travailleurs
concernés sont vaccinés. Ceux qui étaient réticents ou hésitants ont été
vaincus plutôt que convaincus des bienfaits de la vaccination. Le gouvernement
se vante depuis quelques jours de la progression spectaculaire du nombre de
vaccinés dans le pays. C’est à coup de trique qu’il aura atteint le chiffre de
50 millions de primo-vaccinés au 1er septembre.
Depuis le début de la pandémie,
le gouvernement justifie toutes ses mesures coercitives, couvre-feu,
confinement, passe sanitaire obligatoire, contrôles et amendes diverses, par la
nécessité de lutter contre le virus. C’est un prétexte grossier. Les multiples
incohérences dans la mise en œuvre de ces mesures, le maintien des hôpitaux
dans le même état de sous-effectif qu’il y a deux ans, ou encore le refus
d’imposer la levée des brevets sur les vaccins, le prouvent. Macron a fait un
calcul politique à huit mois des présidentielles, pour se donner la posture
d’un chef autoritaire, pour semer la division parmi les travailleurs et faire
diversion pour mieux porter les attaques antiouvrières en préparation.
Le patronat n’a certes pas
demandé ce passe sanitaire qu’il est chargé de mettre en œuvre et qui lui crée
parfois des complications. Ainsi Roux de Bézieux, président du Medef, ne
souhaite pas que cette mesure dure trop longtemps. L’agenda du Medef, c’est
d’abord les attaques contre les chômeurs qui permettront de tirer tous les
salaires vers le bas, et la poursuite des aides au patronat, cette fois-ci au
nom de la relance et de l’écologie. Les porte-parole patronaux annoncent
clairement leurs exigences qu’en serviteur dévoué, Macron se prépare à
satisfaire.
Les travailleurs, eux qui font
marcher toute la société, doivent se préparer à combattre les uns et les
autres, sans se laisser diviser entre vaccinés et non vaccinés, qu’ils soient
soumis ou non au passe obligatoire.
Xavier
LACHAU (Lutte ouvrière n°2770)
Nos
prochaines permanences :
-
vendredi 3 septembre, de 11 h 15 à midi, devant l’Intermarché du Centre ;
-et le
même jour, de 17 h.15 à 18h.15 au carrefour « Babou » comme
d’habitude.
Nos
prochains rendez-vous :
Le samedi 11 septembre,
lors du Forum des associations, nous nous retrouverons sur les stands.
Le
samedi 18 septembre, rassemblement pour la défense de l’espace Jean Vilar et
contre le projet Cap Héloïse.
Le jeudi 23 septembre, à
20 heures, grande salle de l’espace Nelson Mandela, une réunion publique-débat
de Lutte ouvrière : crise de la société et perspectives pour le
« camp des travailleurs »
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