Pour
chaque travailleur, un emploi et un salaire décent !
8/03/2021
Le volet de la réforme
de l’assurance chômage diminuant les allocations des chômeurs s’appliquera à
partir du 1er juillet. Par exemple, un travailleur mis au chômage
après huit mois de travail payés au Smic verra son indemnisation passer de 970 €
à 685 € par mois.
Macron et ses semblables ne
s’imaginent pas vivre avec le Smic, mais ils volent 100, 200, 300 € par
mois aux chômeurs. En pleine crise, alors que les plans de licenciements se
multiplient et que le nombre de chômeurs explose !
Et ensuite ils déploreront la
montée de la misère ? Ils octroieront une prime par-ci, par-là, tels de
bonnes âmes charitables ? Mais les travailleurs ne demandent pas l’aumône,
ils veulent gagner leur vie en travaillant !
Tout cela est d’un mépris et
d’une violence inouïs. Car la violence de la société est aussi là. Elle est
dans l’impossibilité de gagner sa vie ; dans les privations sans
fin ; dans la culpabilité et l’angoisse de dépendre d’allocations ou de la
charité. Elle est aussi de ne pas se voir d’autre avenir que la misère.
Les restaurateurs dont les
établissements sont fermés ou les artistes privés de leur public témoignent
chaque jour de leur désarroi. Ils expriment l’injustice qu’ils ressentent de ne
pas pouvoir exercer leur activité professionnelle. Eh bien, c’est ce que vivent
en permanence des millions de salariés condamnés au chômage !
Les commerçants ou les
professionnels de la culture sont empêchés de travailler par décret
gouvernemental. Les salariés, eux, sont mis au chômage sur décision patronale. C’est
injuste et insupportable dans les deux cas.
La différence, c’est que les
suppressions d’emplois, les fins de contrat, les licenciements et les
fermetures d’entreprise relèvent du fonctionnement normal et banal du
capitalisme. Le code du travail et toutes les réglementations permettent au
grand patronat de se débarrasser des travailleurs quand il n’en a plus besoin.
Maître chez lui, il peut renvoyer ceux qu’il ne trouve pas assez productifs. Il
peut réorganiser le travail pour demander à un salarié de faire le travail de
deux.
Dans cette période de crise,
c’est plus vrai que jamais. Renault, Michelin, Nokia, Airbus, Sanofi, Total,
ADP… la liste des grandes firmes qui licencient ne cesse de s’allonger.
S’y ajoute maintenant le groupe
PSA - Stellantis. Son PDG a annoncé, la semaine dernière, qu’il ne produira pas
son prochain moteur dans son usine de Douvrin dans le Pas-de-Calais. Il
planifie donc la mort de l’usine.
Les actionnaires de PSA se partagent
actuellement l’équivalent de 2,5 milliards d’euros et ils menacent 1500
salariés de perdre leur gagne-pain, dans un ancien bassin minier ravagé par le
chômage et frappé par la fermeture de Bridgestone.
Même gavé de milliards par le
gouvernement, même à la tête de fortunes immenses, le grand patronat est sans
pitié contre le monde du travail !
Nous ne pouvons pas accepter
d’être poussés dans la misère au nom des profits et des cours boursiers d’une
minorité de parasites. Alors, nous n’aurons d’autre choix que de nous défendre
collectivement.
Il faut arrêter les licenciements
et combattre réellement le chômage. Pour cela, il n’y a qu’une solution : répartir
le travail entre tous sans diminution de salaire. Il y a moins de travail à
réaliser ? L’entreprise se reconvertit ? Le travail doit être réorganisé
de façon à être réparti entre tous. C’est vrai aussi du côté de l’État, car il
y aurait des milliers d’emplois utiles à créer dans les hôpitaux, les Ehpad ou
l’Éducation. Baisser les cadences et réduire le temps de travail pour conserver
tous les postes et embaucher est de l’intérêt des travailleurs et de toute la
société.
Un emploi et un salaire, c’est la
seule richesse des exploités dans cette société. Tout le monde doit en avoir un
: les jeunes comme les plus vieux, les femmes comme les hommes, les moins
qualifiés comme les plus diplômés, les handicapés comme les valides, ceux qui
ont une carte d’identité française comme ceux qui n’en ont pas.
Nous ne l’obtiendrons que collectivement
et au prix d’un combat acharné contre la classe capitaliste. Mais nous en avons
la capacité.
En travaillant, nous ne gagnons
pas seulement notre pain. Nous produisons toutes les richesses. Nous produisons
les profits, les capitaux et les fortunes extraordinaires qu’une minorité s’approprie.
Nous sommes à la base de toute la vie sociale. Cela nous donne non seulement la
légitimité d’imposer nos intérêts contre la classe de parasites qui domine la
société, mais cela nous donne aussi les moyens d’inverser le rapport de forces.
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