samedi 6 mars 2021

Chômage : le gouvernement s’en prend aux chômeurs

Imposons au patronat la répartition du travail entre tous

 


Le gouvernement a annoncé l'entrée en vigueur prochaine de sa réforme de l'assurance-chômage. À partir de juillet, un changement du mode de calcul entraînera une baisse des allocations pour 40 % des bénéficiaires. À partir d'octobre, il faudra avoir travaillé plus longtemps pour avoir droit à une allocation.

         Le gouvernement prétend ainsi favoriser le retour à l'emploi, Comme si les chômeurs s'installaient dans le chômage au lieu de chercher un travail ! Il s'agit en réalité, par cette « réforme », d'économiser plus d'un milliard d'euros sur le dos des chômeurs.

         La lutte contre le chômage supposerait une toute autre politique : imposer au patronat la répartition du travail entre tous, en prenant sur les profits des capitalistes pour que tous les travailleurs aient un salaire suffisant pour vivre. Mais obtenir cela de nos gouvernants, c'est demander du lait à un bouc.

 

Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine

 

Réforme de l’indemnisation du chômage : une attaque en règle contre tous les travailleurs

03 Mars 2021

Mardi 2 mars, la ministre du Travail, Élisabeth Borne, communiquait aux confédérations syndicales et patronales le contenu de la réforme de l’indemnisation du chômage qu’elle comptait imposer. La première partie de cette réforme prendrait effet au 1er juillet 2021.

 


Cela concernerait le mode de calcul de l’indemnité versée aux salariés privés d’emploi. Le reste de cette réforme, définissant les droits à l’indemnisation, encore plus catastrophique dans ses effets, n’entrerait en application que « lorsque l’activité économique sera stabilisée », en clair quand le gouvernement le jugera bon.

Le nouveau mode de calcul du montant de l’indemnité chômage, connu depuis juillet 2019 et que le gouvernement cherche à imposer depuis, devrait entraîner une perte d’au moins 20 % sur le montant de l’indemnité versée aux salariés qui s’inscrivent à Pôle emploi. C’est l’organisme qui supervise ce paiement, l’Unedic elle-même, qui l’a calculé. En effet, au lieu de prendre comme référence le salaire des douze derniers mois reconstitué (chômage, maladie et autres absences étant neutralisés), dorénavant ce serait le salaire effectivement touché sur les 24 derniers mois qui serait pris en compte. L’Unedic a calculé que 38 % des nouveaux chômeurs indemnisés seraient touchés par cette baisse.

Cette mesure ne serait pas rétroactive, et ne toucherait pas les chômeurs indemnisés avant cette date. Cela aurait été le bouquet, mais pas impossible.

La deuxième partie de la réforme, mise en suspens pour le moment, est encore plus lourde de menaces. Au lieu d’avoir des droits ouverts avec quatre mois de travail les 28 derniers mois, ce serait six mois de travail exigés dans les 24 derniers mois. Le système actuel de recharge des droits à indemnisation au fur et à mesure des nouveaux contrats pour un travailleur précaire, intérim, CDD, ou autre, disparaîtrait. Cette seule mesure permettrait, selon le gouvernement, d’économiser jusqu’à 3,6 milliards d’euros, aux dépens des millions de travailleurs qui verraient aussi l’ouverture du droit à être indemnisé remise en cause et seraient alors précipités dans la misère.

Cette réforme en cours est non seulement une menace pour les travailleurs licenciés qui vont se retrouver au chômage, mais pour l’ensemble de la classe ouvrière. Car, au-delà des économies que le gouvernement entend faire sur le dos des chômeurs, il y a la volonté de rendre toujours plus précaire la situation de tous les travailleurs. Pour le gouvernement et surtout pour les capitalistes qu’il sert, cette menace de tout perdre est le moyen de peser sur le moral de toute la classe ouvrière en vue de faire accepter le maximum de sacrifices à tous. Alors, il n’y a pas les chômeurs présents ou futurs d’un côté, et de l’autre, le reste des travailleurs : il y a l’ensemble de la classe ouvrière, qui se doit de faire face dans l’unité à toutes ces attaques.

                                                                   Paul SOREL (Lutte ouvrière n°2744)

 

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Lutte de classe (3), Domont, Val d’Oise : face à l’offensive de La Poste, les facteurs répondent par la grève

 

La seule réaction possible, la grève !

 

L’énorme majorité des facteurs de Domont (95) sont en grève depuis jeudi. Ils l’ont reconduite hier.

         La Poste veut supprimer quatre tournées de distribution, ce qui signifie davantage de travail pour les tournées restantes, c’est-à-dire à effectuer par les facteurs ! Et cela fait quatre facteurs en moins sur la ville. Ce n’est aussi pas bon pour les usagers, quand on connaît déjà le retard actuel dans la distribution du courrier. Recevoir une lettre envoyée la veille est dorénavant une gageure.

         Les facteurs ont bien raison d’utiliser leur arme de défense, la grève. Ils doivent recevoir le soutien de tous. DM

Argenteuil, Génération entraide. Face à la misère, des organisations caritatives agissent… mais nous devons réfléchir à la suppression des causes de la misère

 

Se débarrasser d’une société pourtant riche qui sème la misère

 


Une association récente, Génération entraide, organise depuis plusieurs mois des opérations d’aide aux plus démunis. Elle recueille des fonds, mais aussi de la nourriture, et des matériels qu’elle redistribue ensuite. Ainsi, organise-t-elle une opération de collecte et de distribution qui s’adresse ce lundi à des mères célibataires, des femmes en détresse, et à des étudiants.

         Elle bénéficie de soutiens, là où elle peut en trouver. Ainsi, en l’occurrence, celui de la municipalité qui ne devrait amener aucun commentaire, si l’on oubliait son attitude à l’égard des plus en difficulté, comme l’illustre son attitude vis-à-vis des personnes » « Sans domicile fixe » (cf. ce que nous avons écrit cette semaine à propos de la clôture du petit abri du centre culturel, avenue Gabriel Péri !).

         Dans les circonstances actuelles et face à la dégradation sociale, les organisations et les initiatives caritatives jouent un rôle indispensable. Et qu’elle reçoive l’appui de jeunes est une très bonne chose.

         Mais la population en détresse a aussi besoin que ces jeunes réfléchissent sur les données d’une société riche qui développe paradoxalement la montée de la pauvreté.

         Il n’y a rien d’inexorable. Et la société pourrait prendre un virage qui mènerait à la disparition de la misère.

         Dans ces évènements futurs, la jeunesse généreuse aura un rôle majeur. Alors, que le dévouement de la « Génération entraide » la conduise à cette réflexion nécessaire, et à l’action pour changer le monde. DM