samedi 14 décembre 2019

Mouvement contre la réforme des retraites, échos


Des rennes livreurs de cadeaux qui pensent ont jeunes de demain



Dans la manifestation du 5 décembre

Jeudi 13, la grève restait bien suivie à la RATP comme à la SNCF, avec des taux de grévistes de 72 % chez les conducteurs de train, de 90 % et plus dans certains terminus de la RATP. La déclaration de Philippe de la veille avait même conforté les grévistes présents aux assemblées générales dans leur détermination à tenir jusqu’au retrait.
Vendredi 14, l’assemblée générale du terminus de Porte de Saint-Cloud, sur la ligne 9, un gréviste a ému tout le monde en disant : « Ils nous font passer pour les rennes du Père Noël qui feraient la grève de la livraison des cadeaux. Mais le meilleur cadeau qu’on peut faire à nos enfants, c’est de leur assurer une bonne retraite ! »
Le gouvernement essaie de dresser les usagers contre les grévistes. Mais les discussions et les reportages des médias montrent surtout des voyageurs en galère qui comprennent et partagent les raisons de la grève, et qui sont excédés par l'obstination... du gouvernement !
L’heure est maintenant à la préparation de la journée du mardi 17, avec l’organisation de tournées dans les gares, les dépôts et les terminus, de diffusions de tracts dans des zones industrielles, des centres commerciaux. Il s’agit de convaincre le maximum de personnes de rejoindre le mouvement et les manifestations pour faire reculer vraiment le gouvernement.

Argenteuil, mouvement, réunion publique, un tract de Lutte ouvrière de ce jour


LUTTE OUVRIERE-FAIRE ENTENDRE LE CAMP DES TRAVAILLEURS 

Mardi 17 décembre, 13 heures 30, Place de la République, en manifestation, faire entendre le camp des travailleurs,
Le soir, à Argenteuil, une réunion prévue de longue date de notre liste « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs »,
À 20 heures, espace Mandela, 82 boulevard du Gl Leclerc, à Argenteuil

En vue des élections municipales de mars 2020 à Argenteuil, nous avions prévu cette réunion publique. Elle tombe à point nommé alors qu’un puissant mouvement de protestation, de grève et de manifestation, a commencé depuis le 5 décembre.
         Dans ce mouvement pour le retrait de l’attaque du gouvernement contre les retraites, le camp des travailleurs s’affronte au camp des dominants, au camp du grand patronat qui veut accroître toujours plus sa part sur les richesses que le monde du travail produit. En l’occurrence, il s’agit d’amener les travailleurs à partir encore plus tard en retraite, pour des pensions de retraites encore plus faibles. Cela mène déjà aujourd’hui un nombre croissant d’anciens vers la pauvreté, voire la misère. Quant à la jeunesse, Macron-Philippe lui indique clairement son avenir, toujours plus de sueur, toujours plus de larmes.
         Tout est donc une question de rapport des forces entre le Travail et le Capital. Il s’agit de développer la lutte, et dans la région parisienne de se montrer très nombreux, mardi, aux côtés des grévistes de la SNCF, de la RATP, et de l’Éducation nationale, en particulier, mobilisés depuis le 5.
         Dans la future campagne électorale, qui n’est certes vraiment pas à l’ordre du jour, nous répéterons que tout dépend toujours de la combativité, de la conscience, et de l’organisation du monde du travail.
À Argenteuil, comme à l’échelle du pays, les classes populaires n’ont pas cessé de subir l’offensive des possédants qui se traduit par le recul des revenus, les licenciements, les difficultés à se loger, et une chute des services nécessaires à la population, manifeste à Argenteuil.
Ce n’est certes pas à l’échelle d’une commune que se réglera cette situation profondément néfaste. Mais les élections municipales seront l’occasion de l’affirmer, d’en débattre, et d’indiquer la voie pour la remontée de la condition du monde du travail. Le mouvement actuel démontre que c’est possible.
L’intitulé de notre liste, annoncé dès octobre dernier, « Lutte ouvrière-Faire entendre le camp des travailleurs » résume cet objectif.
         Cette réunion donc tombe à pic pour pouvoir discuter de tout cela, du mouvement actuel, et des perspectives à portée du monde du travail.




Lisez le blog Lutte Ouvrière Argenteuil : « lo argenteuil »
Contact avec LO-Argenteuil :
MDommarie@aol.com – 06 99 49 98 64 

                                              Impr. Sp. LO le 3.12.19.                                                                                 

64 ans ! Une hausse nette et avec bavure du départ à la retraite, quoi qu’ils puissent en dire


L’art d’embrouiller la réalité



A la suite du premier ministre, les membres du gouvernement ne cessent de répéter que la réforme ne s'appliquera pas aux travailleurs les plus âgés, parce qu'ils ne passeront pas au système à points. Mais en réalité, les générations nées après 1960 seront bien concernées par « l'âge-pivot », c'est-à-dire l'obligation de travailler plus longtemps pour toucher une pension à taux plein, s'ils ont, à 64 ans encore, un travail ou la santé nécessaire pour assumer un emploi.
Pour déminer la contestation, le gouvernement joue sur le flou et la division. Répondons-lui par l'union dans la mobilisation !

Algérie : la mobilisation populaire déjoue l’opération de Gaid Salah


Une victoire morale à l’actif de la mobilisation

 

Pour tenter de se redonner une légitimité populaire, le régime algérien a organisé jeudi une élection présidentielle.

La mobilisation massive des manifestants dans les rues des grandes villes du pays a contesté cette mascarade électorale où les cinq candidats présentés ne sont que les hommes-lige du régime militaire. Des bureaux de vote ont été envahis, les votes suspendus.

Si la télévision officielle a fait le silence sur ce rejet massif, le régime est obligé d'afficher une participation qu'il annonce à 40% : nettement moins de la moitié des électeurs se sont rendus dans les bureaux de vote.

Il proclame à présent que l'élu est Abdelmadjid Tebboune, ex premier ministre de Bouteflika. La population lui a déjà exprimé sa méfiance en refusant majoritairement de participer aux élections. Les travailleurs, en s'organisant et en se mobilisant sur la base de leurs intérêts de classe, peuvent continuer à gripper le système... voire le renverser.

vendredi 13 décembre 2019

Medef-gouvernement, l’un indique la direction, la seconde applique


Comme des frères

 E. Philippe et G. Roux de Bézieux. Photo : Eric Piermont via Getty images.

Le discours du premier ministre mercredi midi n'a pas fait que des mécontents. Ses belles paroles lui ont valu le soutien... du Medef, qui applaudit des deux mains à un projet sur les retraites qui fera travailler tous les salariés plus longtemps et baissera le montant de leurs retraites.
C'est un soutien logique et mérité.
Dans la bataille en cours, il y a bien deux camps : celui des exploiteurs et celui des exploités. Et le camp des travailleurs tient en ce moment la dragée haute à celui des profiteurs ! Tous en grève et en manifestation aujourd'hui !

Préparer la manifestation parisienne massive, majeure, de mardi 17 décembre
Son départ aura lieu place de la République
Pour les cars, inscription UL-CGT d’Argenteuil
Le mieux est de me laisser un SMS
0699499864

Retraites : face à un projet maintenu, la lutte pour son retrait doit continuer. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Retraites : face à un projet maintenu, la lutte pour son retrait doit continuer

 11 Décembre 2019

L’intervention soigneusement mise en scène du Premier ministre mercredi 11 décembre à midi était censée éclaircir les intentions réelles du gouvernement en matière de retraites. Édouard Philippe a naturellement enveloppé son propos de grandes références à « l’universalité, l’équité, la responsabilité » voire aux grands principes de 1945 et du Conseil national de la Résistance.



Mais au-delà des mots, il n’apporte qu’une confirmation aux millions de travailleurs qui avaient compris depuis longtemps qu’il s’agit d’une attaque en règle contre leur niveau de vie. Pour ceux qui ne sont pas encore entrés dans la lutte, cela devrait être une motivation.
Philippe confirme donc l’instauration d’un âge pivot, rebaptisé âge d’équilibre, à 64 ans. Cela signifiera de fait l’impossibilité pour un travailleur de partir en retraite avant cet âge quelle que soit sa durée de cotisation et l’âge légal de départ en retraite, étant donné l’amputation de la pension qui en résultera.
D’autre part, Philippe a annoncé la règle pour les jeunes qui commenceront à travailler en 2022 : la retraite sera par points, calculée sur l’ensemble de la carrière c’est-à-dire jusqu’au jour où on ne pourra plus mettre un pied devant l’autre ou, plus probablement, jusqu’à ce que la misérable pension excède de quelques euros la misérable indemnité de chômage et le minimum vital de famine. Le Premier ministre assortit cela de deux promesses fumeuses. D’une part la valeur du point, inconnue à ce jour, ne pourrait pas baisser : Philippe fait ainsi baisser aujourd’hui les pensions de retraite en promettant ensuite qu’elles ne baisseront plus, comme c’est crédible ! D’autre part chacun serait assuré d’une pension plancher de mille euros pour une carrière complète au smic : on ignore ce que sera une « carrière complète », mais on sait que promettre mille euros dans dix ou vingt ans, c’est promettre la misère.
Rien que cette partie du discours suffirait à justifier que le mouvement continue et s’amplifie : attaquer une fraction de la classe ouvrière, en l’occurrence les générations montantes, c’est attaquer tous les travailleurs !
Philippe a également affirmé que sa réforme s’appliquerait à ceux qui sont nés après 1975, avec, dit-il, des aménagements dans certaines professions et certains cas. Concernant les régimes spéciaux, il a annoncé leur suppression en prévoyant simplement une « période de transition », à définir ultérieurement, alors que partout les travailleurs du transport en grève refusent toute discrimination à l’égard des plus jeunes. En revanche Philippe s’est adressé directement aux appareils syndicaux. Il leur assure qu’ils seront associés à la gestion des retraites, avec les postes et la reconnaissance sociale que cela comporte.
Mais la réforme est tellement indéfendable auprès des travailleurs que même Laurent Berger pour la CFDT, qui n’appelait pas au mouvement et soutient la réforme depuis le départ, a déclaré que le « gouvernement avait franchi la ligne rouge », suivi par le secrétaire de l’UNSA.
Quelle que soit la posture que les uns ou les autres peuvent prendre, l’heure est partout à la poursuite et l’approfondissement du mouvement contre une réforme qui promet la misère après une vie de travail.

                                                          Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2680)

Politique Macron-Philippe : attaquer la vie des travailleurs par les deux bouts : rendre la vie la plus difficile pour les plus jeunes, et créer un régime spécial de misère pour les anciens… Jean-Pierre MERCIER sur LCI avant-hier soir

Gouvernement, grève et déplacements : les ministres ont la trouille ! Défections macronniennes


Gouvernement, grève et déplacements : les ministres ont la trouille !

Les travailleurs n’aiment pas les larbins du capital


Trois ministres viennent de renoncer à un déplacement à Guingamp dans les Côtes d’Armor. Le prétexte utilisé est le manque de train pour s’y rendre à cause de la grève des cheminots !
La vraie raison est à chercher ailleurs : leur peur d’avoir à se confronter à la colère de la population.

Le gouvernement réussit à mettre tous les syndicats contre lui



À peine le discours d'Edouard Philippe achevé, le secrétaire de la CFDT a annoncé : « La ligne rouge a été franchie ». Son syndicat, mais aussi la CFTC, la CGC et l'UNSA s'opposent à l'âge pivot de 64 ans, et surtout à la manière dont le gouvernement tente de leur imposer. « Nous étions prêts à en discuter aussi, à condition d'avoir la main », déclare le président de la CFTC.
      Même des organisations qui se caractérisent par leur complaisance à l'égard de la politique de Macron ont choisi d'appeler à la mobilisation le 17 décembre. Jusqu'à quand tiendront-ils cette position ?
     Mais cela permettra au monde de travail de profiter de cette initiative pour que ce geste offre un nouvel élan à la lutte engagée.