Des problèmes locaux à l’image des problèmes généraux du monde du
travail
Le quotidien Le Parisien-95 d’hier a consacré un article aux listes Lutte
ouvrière qui seront présentes dans un certain nombre de communes du Val d’Oise
et qui seront toutes intitulées « Lutte ouvrière-Faire entendre le camp
des travailleurs ».
Quelles
que soient les approximations d’un tel article, il vaut toujours mieux que l’on
parle de soi plutôt que le contraire. A nous ensuite de préciser nos véritables
idées si nécessaire. C’est le cas ici.
Il
ne s’agit pas pour nous lors de ces élections de « Mobiliser la population
sur des problèmes locaux ». Il s’agit d’abord de nous adresser au monde du
travail sur la base de ses difficultés qui n’ont fait que s’accroître ces
dernières décennies, et encore davantage ces dernières années. Les
« problèmes locaux » qui nous intéressent, ce sont d’abord et avant
tout, les difficultés à obtenir un emploi, la diminution des revenus réels
(salaires, indemnités, pensions de retraite) qui devraient permettre de vivre,
l’aggravation des conditions du travail, le recul net des services, publics ou autres,
utiles et nécessaires à la population. C’est en dénonçant cette situation que
nous ferons campagne.
Ces
problèmes ont une déclinaison locale certes, que nous devrons mettre en valeur.
Mais ils sont à l’image des problèmes généraux du monde du travail du pays.
Cette
élection nous permettra de regrouper ceux qui partagent avec nous ce constat,
et qui pourront ainsi l’exprimer lors de ce scrutin.
Face
à cette dénonciation des « problèmes du monde du travail », tous les
programmes électoraux, tous plus prometteurs et plus alléchants les uns que les
autres, pèsent bien peu. Une municipalité, sauf à la marge, ne peut guère
contrecarrer par son action le recul actuel de la condition des classes
populaires, la dégradation de la vie collective, et « l’allure » de
la ville. Ce sont les intérêts capitalistes relayés par l’État et son
gouvernement qui mènent la danse, y compris à l’encontre des municipalités,
aussi de bonne volonté soient-elles.
En
revanche, le rôle d’élus de Lutte ouvrière consisterait avant tout à informer
les travailleurs de la commune, à essayer de les mobiliser sur la base de leurs
problèmes qui ne sont pas différents de ceux des travailleurs des autres
communes. Il serait de les regrouper autour de la conscience de leurs intérêts
communs. Il serait d’être à leur côté dans chaque lutte visant à améliorer leur
condition d’emploi, de revenu, de conditions de travail, de logement, d’accès à
tous ces services nécessaires. En cela, ils ne feraient que poursuivre ce qu'ils tentent de faire au quotidien depuis toujours. DM