vendredi 6 avril 2018

Martin Luther King était assassiné il y a 50 ans


Une violence, un racisme, une pauvreté, une séparation et des inégalités, toujours présents

  

Le 4 avril 1968, le principal dirigeant du mouvement des droits civiques aux Etats-Unis, Martin Luther King, était assassiné à Memphis. Cinquante ans plus tard, le « rêve » qu’il évoquait dans son discours le plus fameux, d’une Amérique où les Noirs ne seraient pas « jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractère » reste bien loin de la réalité. Le combat contre la ségrégation engagé par des millions de Noirs américains a été victorieux sur le plan juridique et a changé des choses. Mais la violence, le racisme, la pauvreté, la séparation et les inégalités entre les communautés sur lesquelles s’est développé le capitalisme dans ce pays sont encore là et frappent toujours davantage la minorité noire. Elles ne pourront vraiment disparaître que dans le cadre d’un combat de la classe ouvrière, toutes origines confondues, contre le capitalisme.

jeudi 5 avril 2018

SNCF, la grève, le coup d’envoi est donné !


SNCF : le coup d’envoi est donné !

Le 3 avril, à l’appel des organisations syndicales, les cheminots ont donc entamé leur combat contre le plan gouvernemental. Si certains doutaient de leur capacité à réagir, la preuve est faite que les cheminots n’ont rien perdu de leur combativité et de leur détermination.
D’après la CGT cheminots, 83 % des conducteurs étaient grévistes et, à l’échelle nationale, plus d’un cheminot sur deux était en grève. En conséquence, l’ensemble du trafic, TGV compris, a été minimal toute la journée. Plusieurs lignes TER, de banlieue ou intercités, étaient carrément fermées.
Comme l’ont découvert avec regret certains commentateurs, pour que des trains circulent, il faut en effet non seulement des conducteurs, mais aussi des aiguilleurs, des ouvriers de maintenance du matériel et des voies, des agents sur les quais, dans les gares, des sonorisateurs, en réalité l’ensemble des cheminots. Tous sont indispensables et, rien qu’en cessant le travail, les travailleurs mesurent le rôle irremplaçable qu’ils jouent dans la société.
La CGT a recensé près de 15 000 cheminots réunis dans les différentes assemblées générales. Effectivement, malgré les difficultés de transport, elles ont été nombreuses et chacune a regroupé de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de cheminots. Dans de nombreux endroits, elles ont été suivies de manifestations, les cheminots étant souvent rejoints par d’autres travailleurs et par des étudiants, comme à Paris, où plus d’un millier de cheminots ont manifesté de la gare de l’Est à la gare Saint-Lazare.
L’ensemble des syndicats appelant à 48 heures de grève, quand des votes ont eu lieu, la grève a été partout reconduite pour le 4 avril, qui s’annonçait de la même ampleur. Mais il était évident pour tous que le succès de ces deux journées n’allait pas faire céder le gouvernement.
La suite du mouvement est donc dans toutes les têtes et toutes les discussions. De nombreux cheminots ont conscience qu’il n’y aura pas de victoire à l’économie. Face à la détermination du gouvernement, pour gagner, il faudra en effet opposer une détermination aussi grande et jeter, quand le moment sera venu, toutes ses forces dans la bataille.
Mais cette mobilisation reste à construire. Et si dans plusieurs assemblées des grévistes se déclaraient favorables à un mouvement reconductible, la grève perlée de deux jours sur cinq constitue pour le moment le cadre de la riposte. L’objectif commun est donc de préparer, partout, la prochaine échéance, le 8 avril.
Il faut partout convaincre, entraîner ceux qui hésitent encore à rejoindre le mouvement. Le succès de la grève dès le 3 avril montre que, tout autant qu’en 1995, il est possible de construire un mouvement victorieux et de faire reculer le gouvernement des riches et des patrons.

                                          Christian BERNAC (Lutte ouvrière n°2592)




Edouard Philippe et les usagers qu'il découvre...


365 jours par an, il s’en moque éperdument

 
Une sollicitude totalement nouvelle à l'égard des usagers

Le premier ministre a déclaré que le « respect des usagers » des transports passait avant le respect du droit de grève. Il voudrait que ses mauvais coups contre les cheminots passent sans réaction de leur part. C'est raté !
Et surtout, il se moque en réalité conditions de transport des usagers. Car la dégradation des conditions de travail des cheminots et l'ouverture à la concurrence des chemins de fer augmenteront le prix des billets et se traduiront par une dégradation encore pire des conditions de confort et de sécurité. Les cheminots veulent mettre un coup d'arrêt à toute cette politique. Leurs intérêts et ceux des usagers convergent.

Argenteuil, ville du monde du travail. Tribune


Ville ouvrière, tribune ouvrière

Dans le numéro de l’Argenteuillais qui est distribué actuellement, deux tribunes mensuelles y figurent, celle de la municipalité et celle de son opposition, PS pour l’essentiel.

Vous n’apprendrez rien de nouveau dans l’une comme dans l’autre. La première manifeste, à propos de l’état des finances, une « autosatisfaction municipale » pour, selon elle, la remise d’équerre des finances après des années de gabegie. La seconde dénonce le manque de projets de la première. Rien de nouveau sous la brume argenteuillaise donc. Le copier-coller habituel permet de s’éviter bien du tracas pour les méninges.

N’ayant pas la possibilité de publier une tribune dans l’organe central de presse de la Ville, plus modestement, nous publierons chaque mois sur le présent blog, une tribune. A chacun de juger de la nouveauté et de l’opportunité du sujet, et d’en faire bien sûr le commentaire. 

Tous travailleurs, tous cheminots ! 

« Argenteuil a été marquée par l’histoire du chemin de fer. Ses gares voient des dizaines de milliers de voyageurs converger vers elles chaque jour. Les travailleurs de la SNCF sont nombreux sur la Ville, en particulier dans les cités du bailleur La Sablière.
Suite au rapport dit Spinetta, le gouvernement entend liquider la SNCF, avec des conséquences désastreuses pour les cheminots, mais aussi pour les usagers, de la banlieue en particulier qui peuvent connaître demain à leur tour, le sort désastreux des voyageurs britanniques…
Cette nouvelle attaque d’ampleur contre des travailleurs et contre un service public particulièrement utile à la population est dans la continuité de l’action depuis des décennies du grand patronat et des gouvernements qui le servent pour défendre leurs profits, aux dépens de la condition des travailleurs.
La grève des cheminots est sur les rails depuis le 3 avril.
Le gouvernement a son programme pour la suite. Après les cheminots, il prévoit de s’attaquer brutalement à tous les travailleurs de la fonction publique. Quand il écrit « Refonder le contrat social avec les agents publics », il entend généraliser la précarité, en lieu et place de la titularisation dans la fonction publique, généraliser le « salaire au mérite », et il invente pour les fonctionnaires les « plans collectifs de départs volontaires » !
Ces attaques sont dans la continuité de ce que connaissent les travailleurs du privé, et ce que subissent chômeurs et retraités.
Le monde du travail représente la quasi-totalité des habitants d’Argenteuil. Il est, localement comme ailleurs, dans la ligne de mire d’une politique gouvernementale uniquement au service du grand patronat de l’industrie et de la finance, les Arnault, Bolloré, et autres Niel et Drahi.
         Un travailleur averti en vaut deux. Le cœur de l’attaque contre les cheminots est le même que les suivants qu’ils préparent contre toutes les catégories du monde du travail. Alors oui : « Tous cheminots ! Tous travailleurs !  Soutenons la grève des cheminots, et voyons comment renforcer dans la lutte le camp des travailleurs ».

Education, Argenteuil comme ailleurs, attaques d’hier, d’aujourd’hui et de demain,


Ne restons pas à l’écart de l’action

 
Le 6 février, sous la neige

Localement, la situation dans les écoles de la Ville est très difficile. Hausse des effectifs dans les classes et dans nombre d’établissements détériorent les conditions de travail, des élèves et des personnels. Ces derniers et les locaux nécessaires sont en nombre insuffisant.
         Mais les personnels de l’Education sont également en ligne de mire de la politique gouvernementale. Comme nous l’évoquons dans une autre brève ci-dessus, le gouvernement entend généraliser la précarité, en lieu et place de la titularisation dans la fonction publique, généraliser le « salaire au mérite », et il invente les « plans collectifs de départs volontaires ». Si nous ne l’empêchons pas, cela sera catastrophique pour l’Ecole publique.
         Le 24 novembre dernier, une manifestation de 250 personnes avait eu lieu pour la défense de l’Ecole publique. Nous étions 500 le 6 février sous la neige pour exprimer notre colère.
         Alors qu’un vent printanier de mobilisation commence à souffler, les personnels de l’Education, les parents, et les élèves ne peuvent pas rester à l’écart. 

Réunion des personnels de l’Education nationale
Ce soir jeudi 5 avril à 18 heures.
Maison des syndicats de Cergy

Migrants, pour l'Etat, pas frontières quand il le décide


La chasse aux migrants ne connaît pas de frontières

 
Est-ce ainsi que les hommes vivent ?

Suspectant un voyageur nigérian de transporter de la drogue, des agents des douanes françaises, en armes, l’ont emmené en gare de Bardonecchia, sur le territoire italien, pour effectuer un contrôle urinaire. Et ce… dans le local d’une association d’aide aux migrants. Le parquet de Turin a ouvert une enquête pour « abus de pouvoir », « violence privée » et « violation de domicile ». Quant au gouvernement et aux politiciens italiens, ils crient au scandale, non contre ce nouvel exemple de la chasse aux migrants, mais contre ce qu’ils désignent comme une atteinte à la souveraineté du pays. Cette agitation serait comique si elle n’illustrait le drame vécu par des milliers de personnes condamnées par les États européens à l’errance et à vivre dans des conditions sordides.

mercredi 4 avril 2018

Médias, bourgeois et travailleurs, Pour nous : « Tous cheminots, tous travailleurs » Vive la grève, les soutenir c'est nous soutenir




Vive la grève des cheminots !




Ici à Lille, en soutien hier aux travailleurs de chez Carrefour


Avec, en moyenne, un train sur huit ou dix, la grève des cheminots a été massive hier. Agents de conduite, aiguilleurs, contrôleurs, guichetiers, travailleurs des ateliers ou des voies… la mobilisation touche tous les métiers du chemin de fer, cadres compris.

N’en déplaise aux commentateurs qui ont passé des semaines à démontrer par A plus B qu’une grève comme celle de 1995 n’était plus possible à la SNCF, les cheminots n’ont rien perdu de leur combativité et de leur détermination. Ils ne se laisseront pas faire, et ils ont mille fois raison. 

Dans cette jungle qu’est la société capitaliste, on ne se fait respecter qu’en montrant sa force. Avoir confiance dans ses forces et se battre collectivement, voilà ce qui manque au monde du travail depuis des décennies. Eh bien, en engageant le combat, les cheminots montrent la voie pour tous les travailleurs !
Le gouvernement parle de reprise, les profits battent des records, les fortunes de quelques-uns atteignent des sommets, pourquoi les travailleurs devraient-ils accepter les licenciements, le blocage des salaires ou le recul de leurs droits à la retraite ? Pourquoi se résigner à toujours plus de précarité ?
Le projet du gouvernement pour le ferroviaire n’est ni plus ni moins qu’un cadeau supplémentaire au grand capital et une attaque contre le monde du travail. C’est non seulement la liquidation des droits des cheminots, mais c’est aussi la liquidation de ce qui reste de service public à la SNCF.
Alors oui, en défendant leur statut, les cheminots défendent aussi la sécurité de leur emploi, leur salaire et leur retraite. Exactement comme le font les salariés d’Air France. Comme l’ont fait, ce week-end, les salariés de Carrefour qui s’opposent aux licenciements et au mépris de leur patron. Ou, comme l’ont fait, le 22 mars, les salariés de la fonction publique en même temps que les cheminots.
Il faut être solidaire de cette grève, malgré les complications qu’elle provoque. Avant de la commencer, les cheminots ont dû faire face à une campagne grossière de dénigrement. Avec les usagers en galère, celle-ci redouble d’intensité.
Cela recommence. Ce sont des travailleurs qui ont droit aux accusations d’égoïsme et de corporatisme, alors que la rapacité de la bourgeoisie s’abat comme jamais sur le monde du travail.
Alors, ne nous laissons pas abuser. Cette grève engendre certes nombre de difficultés pour tout un chacun. Mais nous sommes aussi des travailleurs, et notre intérêt est que cette grève réussisse, se développe et soit victorieuse.
Si cette grève se renforce et trouve l’appui du monde du travail, oui, les cheminots peuvent infliger le premier revers au gouvernement Macron.
Alors, disons-le haut et fort : la grève des cheminots est aussi la nôtre. Défendons-là, soutenons-là. Ensemble, avec les cheminots, nous pouvons faire reculer Macron et son gouvernement.

Médef, éducation et culture, des mots qui ne vont pas ensemble


MEDEF hors du lycée !

Plus que jamais, le patronat lorgne sur la formation professionnelle qu’il voudrait pouvoir organiser totalement à sa convenance. Les lycées professionnels sont dans le collimateur. Raison de plus pour que le futur monde du travail dise qu’il n’est pas d’accord lorsqu’un représentant du MEDEF vient pérorer dans un établissement de l’Ecole publique censé diffuser d’abord de l’éducation et de la culture.