mardi 20 octobre 2015

CAF : plus on avance techniquement, plus on recule humainement... et dans l'efficacité



Recul.com !

A l’occasion de son 70 ème anniversaire, tous se glorifient de l’existence de la Sécurité sociale. Mais à la Caisse d’Allocation Familiale, la réalité est de plus en plus sombre. C’est ce que sont allés discuter avec les allocataires ces jours derniers devant l’agence locale de la CAF d’Argenteuil des militants de la CGT.
         Dans la lettre ouverte qu’ils ont distribuée, ils écrivent : « Tout cela se traduit, dans notre département, par des agents en nombre insuffisant, des délais d’étude de vos dossiers trop longs et inacceptables, des lieux d’accueil bondés dans lesquels nous ne recevons plus que sur rendez-vous pour Argenteuil et Sarcelles…). Nos directions nous imposent des normes de productivité, des temps maximum de réponse téléphonée ou au guichet (faisant fi de la qualité du travail).
         Ils ajoutent : « Notre direction, comme la Caisse Nationale, sont convaincues que les moyens informatiques ou électroniques mis à votre disposition (caf.fr, mon enfant.fr,…etc) vont pouvoir résoudre vos problèmes et répondre à vos demandes".
         La réalité est bien évidemment toute autre.

lundi 19 octobre 2015

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise de ce lundi 19 octobre 2015


Ils portent des coups aux travailleurs, les traitent de voyous : voilà leur dialogue social

 Ce lundi, Hollande et Valls ont ouvert la 4ème « conférence sociale ». Ils ont déploré son boycott par la CGT. À l’occasion, ils ont rejoué la comédie du « dialogue social ». De qui se moquent-ils ?

Valls a traité de « voyous » les salariés d’Air France révoltés par les licenciements. Comme la droite et le Front national, le gouvernement a condamné ces salariés avant même qu’ils soient jugés. Comme lors de la fermeture d’Arcelor Mittal à Florange et de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois, il a choisi le camp du patronat, reprenant tous ses mensonges. Le gouvernement se dit partisan du « dialogue » mais, dans les actes, il cogne avec le patronat.

Aucun grand patron, aucun politicien pris la main dans le sac, n’a été l’objet de l’acharnement médiatique qu’ont subi les salariés d’Air France. Aucun n’a été arrêté chez lui au petit matin par la police et traité en vulgaire criminel comme l’ont été les travailleurs d’Air France, qui seront jugés dans un mois pour « violence en réunion » parce qu’ils défendaient leur emploi. Le gouvernement, les médias et la justice donnent des leçons de « dialogue » aux travailleurs, mais ils débordent de mépris de classe et de hargne anti-ouvrière.

Ils sont tous très fiers du dernier accord sur les retraites complémentaires signé la semaine dernière entre la CFDT, la CFTC et la CGC, et le patronat. Voilà un modèle de dialogue social, nous disent-ils. Mais qui peut se réjouir de ce nouveau recul, si ce n’est le patronat ?

Avec cet accord, les complémentaires seront gelées encore des années. Mais, surtout, à partir de 2019, un salarié, qui a toutes ses annuités et l’âge requis pour partir à la retraite, devra travailler un an de plus s’il ne veut pas voir sa complémentaire amputée de 10 %. Autrement dit, l’âge de départ pour la retraite complète est reculé à 63 ans, mais pour beaucoup ce sera 64, 65, 66 ans.

Le patronat ne mettra que symboliquement la main à la poche ; la CGT et FO ont refusé de signer, mais c’est, pour Hollande, une réussite du dialogue social. Puisque le salarié pourra « choisir » de travailler plus longtemps ou de partir à 62 ans avec une retraite au rabais, il ose même parler de « liberté » ! Le gouvernement et le patronat sont passés maîtres dans l’art de transformer une attaque en « liberté », un recul en progrès.

Le « dialogue social » vise à faire contresigner les coups patronaux par les directions syndicales. Mais elles n’ont à choisir que la sauce à laquelle les salariés seront mangés. Qu’est-ce que vous êtes prêts à sacrifier : vos conditions de travail ou votre salaire ? Votre temps de travail ou votre emploi ? Voilà comment se déroule le dialogue social !

Jamais il ne s’agit de mettre en balance les profits ou les dividendes versés aux actionnaires.

Le patronat n’a pas consulté les employés des grands magasins pour leur demander s’ils avaient besoin d’une augmentation de salaire. Il leur a dit : vous gagnerez un peu plus si vous travaillez le dimanche. Et, aujourd’hui, tous les médias nous expliquent que les salariés veulent travailler le dimanche ou en soirée !

Dans l’usine Smart de Hambach, la direction a organisé un référendum pour obtenir le retour aux 39 heures payées 37 et un blocage des salaires sur cinq ans, sans quoi elle menaçait de délocaliser la production en Slovénie.

Malgré ce chantage, 61 % des ouvriers ont voté contre, mais la direction a affiché 56 % de oui, ayant aussi fait voter les administratifs et les cadres. Pour déformer l’opinion ouvrière, tous ces gens sont très forts !

Le dialogue social, l’appel à la négociation et la multiplication des accords sont autant de façons de déguiser la dictature patronale. C’est une mascarade consistant à faire croire que les coups patronaux sont acceptés par les salariés.

Gattaz et ses acolytes du grand patronat veulent s’attaquer aux droits des travailleurs. Et le gouvernement leur est dévoué corps et âme, il le montre depuis des années. Pour les servir, il est prêt à sacrifier les services publics, à démolir les retraites, le code du travail et les droits des chômeurs. Sous couvert de dialogue social, le gouvernement et le patronat mènent la lutte de classe contre les travailleurs.

La première des choses pour les travailleurs est de prendre la parole eux-mêmes, de ne pas laisser le gouvernement ou le patronat parler à leur place pour leur faire dire le contraire de ce qu’ils pensent. C’est de s’organiser et de se mobiliser le plus collectivement possible pour peser car, dans cette lutte de classe, on ne peut pas rester sans rendre les coups.

AB-Habitat :les grandes manoeuvres s'accélèrent



On les intéresse lorsque cela LES intéresse 

Alors que l’échéance approche, les dirigeants d’AB-Habitat appellent à l’ « union sacrée », locataires et personnels, autour de leur projet de coopérative. Mais c’est comme à l’égard des personnels, il faut que le jour du verdict approche pour qu’ils tentent d’émouvoir les uns et les autres, pour présenter un front uni face aux projets concurrents des autres offices HLM également candidats à la reprise d’AB-Habitat.
         Les locataires comme les personnels n’ont certes rien à attendre de bon de la part des responsables de ces derniers, que ce soit Val d’Oise Habitat ou Hauts de Seine Habitat.
         Le problème, c’est qu’il bien des raisons de ne pas faire tout autant confiance aux dirigeants d’AB-Habitat qui dans l’affaire de sa liquidation comme de celle de l’Agglomération n’ont pas été francs du collier, et c’est le moins que l’on puisse dire.

La CGT d’AB-Habitat appelle le personnel à participer à une importante réunion, demain mardi 20 octobre, à 11 heures, bd Léon Feix

Capitalisme et discours pour justifier la hausse des profits



Quand ils parlent « compétitivité », c’est de la course à la hausse des profits dont il s’agit

A l’occasion de son débat sur BFM face à Nathalie Arthaud , un « twitt » du député PS d’Argenteuil-Bezons :
« On peut nier le sujet de la compétitivité, vouloir la révolution : ce n’est pas ce que nous voulons, ce que veut Manuel Valls » (P. Doucet, soutien sans faille à la politique gouvernementale)
         Il est sûr que, lui, on ne peut l’accuser de vouloir la révolution. Quant à la question de la compétitivité, il est indéniablement favorable à la compétitivité… des profits, pour le profit maximum des grands groupes industriels et financiers ! Depuis des années, de ce côté-là, ces messieurs sont servis, c’est à qui parmi les grands groupes industriels connaîtra la hausse la plus importante de ses profits.

Les 505 000 euros dépensés par l'Agglomération : une super-opération
 pour la compétitivité des profits de Bolloré


Débat avec Nathalie Arthaud sur Public Sénat
à 18h00 Ce soir lundi