mardi 6 octobre 2015

Air France : solidarité avec les salariés. Un communiqué de Nathalie Arthaud



Solidarité avec les salariés d’Air France

        Je tiens à exprimer tout mon soutien aux travailleurs en lutte chez Air France, révoltés par l’annonce de 2900 licenciements dans leur entreprise.
Les images des dirigeants d’Air France fuyant le Comité d’entreprise, chemises déchirées, montrent que la colère a explosé. Mais que croyaient-ils ? Que les salariés d’Air France allaient tranquillement se laisser mettre dehors, aller pointer à pôle emploi et après aux restos du cœur, sans rien dire, sans crier leur colère ?
Les salariés d’Air France, que ce soient les personnels au sol, les hôtesses ou stewards ou les pilotes, ont déjà fait de lourds sacrifices, des sacrifices sur leur salaire et des sacrifices sur leurs conditions de travail. Et voilà que le chantage à la faillite de l’entreprise continue ! Voilà qu’ils sont maintenant menacés de payer de leur emploi la course aux profits de leur direction !
Macron et Valls ont eu des mots très durs pour condamner les salariés et aucun pour s’inquiéter de la violence faite à ceux qui risquent d’être précipités dans le chômage, dans un pays qui compte 6 millions de chômeurs. Depuis le début ils expriment leur total soutien aux licencieurs d’Air France. Ils montrent ainsi une fois de plus qu’ils sont corps et âme dans le camp du patronat.
Alors oui les salariés d’Air France ont de quoi être en colère !
                                                
                                                                                    Nathalie Arthaud

lundi 5 octobre 2015

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprises de ce lundi 5 octobre 2015


À bas la politique pro-patronale du gouvernement !

 Toujours plus à droite, toujours plus pro-patronale : voilà la ligne suivie par le gouvernement prétendument socialiste. Et il ne s’agit pas seulement d’Emmanuel Macron !

Le ministre de l’Économie a certes promu la loi qui a cassé les protections des salariés sur le travail du dimanche et les licenciements. Il multiplie les déclarations contre les fonctionnaires et les 35 heures. Mais ceux qui, au PS, le critiquent en épargnant Valls et Hollande sont bien hypocrites car ces derniers n’ont pas attendu Macron pour s’attaquer aux droits des travailleurs.

Faut-il rappeler le CICE qui consiste à arroser les entreprises de milliards, sans aucun effet sur l’emploi ? Les accords de compétitivité qui permettent aujourd’hui d’imposer une hausse du temps de travail avec baisse de salaire ?

Même quand il prétend prendre des mesures favorables aux classes populaires, le gouvernement mène une politique anti-ouvrière. En matière fiscale, les baisses promises ne font que masquer la hausse des impôts locaux. Et en ce qui concerne la Fonction publique, les avancées pour les bas salaires ne sont que le paravent d’une diète généralisée.

Maintenant, le gouvernement veut réduire le code du travail à quelques principes et laisser s’imposer les conventions collectives et les accords d’entreprise qui pourront être en deçà des lois actuelles. Fragmenter, émietter, casser les droits collectifs qui valaient pour tous les salariés, y compris pour ceux des petites entreprises, c’est la politique patronale depuis toujours.

En externalisant, en généralisant la sous-traitance, l’intérim et les CDD, le patronat multiplie les statuts, individualise les conditions de travail et les droits des travailleurs. Sur 100 salariés qui interviennent dans un atelier, sur un chantier ou dans une entreprise de services, combien relèvent du même employeur ? Alors qu’ils travaillent ensemble, combien ont la même grille de salaire, les mêmes primes, les mêmes droits aux congés, aux repos ou à la retraite ?

Tout est fait pour diviser les travailleurs, pour les opposer et, au besoin, pour les monter les uns contre les autres. Chez Smart, à Hambach en Moselle, la maison mère Daimler a fait 7 milliards de profits l’an dernier. Mais on accuse les ouvriers ayant refusé de travailler 39 heures payées 37 d’avoir agi contre l’emploi des jeunes. Chez Air France, ce sont les pilotes qui sont accusés d’être responsables des suppressions d’emplois pourtant décidées par la direction.

Mais, de l’entreprise de nettoyage à celle d’informatique, de l’intérimaire à l’embauché, de la femme de ménage, de l’ouvrier jusqu’au pilote d’avion, le même chantage patronal s’exerce. Supprimer des emplois, comprimer les salaires, allonger la durée du travail, précariser la main-d’œuvre : les mêmes attaques sont menées partout pour préserver les profits.

Le patronat mène la lutte pour l’ensemble de sa classe ? Il faut qu’en face, les travailleurs soient unis pour contre-attaquer.

Chaque salarié, chaque militant, réagit naturellement à l’attaque qui le touche dans son métier et dans son secteur. Isolés par la politique patronale et livrés à eux-mêmes par le manque d’initiatives collectives des centrales syndicales, il est difficile pour les travailleurs conscients de se poser les problèmes à l’échelle de l’ensemble de leur classe et d’y répondre.

Ce sont les confédérations syndicales qui devraient le faire. Ce sont elles qui devraient populariser la nécessité pour les travailleurs de parler d’une même voix, d’affirmer leurs intérêts de classe et d’organiser la lutte collective.

Au lieu de cela, certaines centrales comme la CFDT servent la soupe au gouvernement et au patronat en défendant pour les travailleurs des « droits à la carte ». Et les autres centrales n’ont plus la préoccupation de populariser la nécessité d’un combat de l’ensemble de la classe ouvrière.

Jeudi 8 octobre, la CGT, Solidaires et la FSU appellent à une mobilisation interprofessionnelle. Mais elles ont laissé chacune de leurs fédérations décider des modalités de cette journée. Dans les secteurs où cette journée a été relayée et préparée, certains appellent à la grève quand d’autres appellent seulement à la manifestation. Dans ces circonstances, les manifestations ne rassembleront qu’une fraction du monde du travail.

Mais il faut se saisir de l’occasion. Car ceux qui feront grève et défileront auront le mérite d’avancer des revendications communes à l’ensemble des salariés. Ils auront le mérite d’affirmer leur camp contre le patronat et ce gouvernement anti-ouvrier. Ils auront mille fois raison car c’est une nécessité.

Régionales : C. Bartolone s'encanaille à Argenteuil



Un petit tour et puis s’en va défendre sa classe d’élection

Ils étaient bien nombreux les militants du PS à l’entrée du marché Héloïse hier matin. Les voilà, il est vrai, en campagne pour les élections Régionales, et plus précisément pour le referendum concocté par leur secrétaire Cambadélis pour amener des gens de « gauche », très rétifs pour le moins, à montrer qu’ils sont pour « l’unité » de la « gauche », c’est-à-dire pour se ranger, sous prétexte d’ « unité », derrière les cadors du PS dans ces élections Régionales.
         Justement, question chef de fil, voilà que leur candidat en Ile de France Bartolone, est arrivé, venant s’encanailler un instant sur le marché très populaire d’Argenteuil.
         Ce monsieur n'affiche nulle part son rôle dans la politique du gouvernement et fait comme s’il sortait tout neuf de l’œuf. Oublié qu’il est le chef de file des députés PS en tant que président de la dite Assemblée nationale, et qu’à ce titre il a une responsabilité toute particulière dans les attaques et autres macronades qui n’ont cessé de s’abattre sur le monde du travail.
         S’il est question d’  « unité » chez ce monsieur, c’est celle avec le patronat des grands groupes industriels et de la finance.
         
     En se présentant face à lui et à ses semblables en Ile de France, la liste conduite par notre camarade Nathalie Arthaud veut faire entendre que face à cette politique pro-patronale, il y en a une autre, à l’opposé, celle du camp des travailleurs, avec ses exigences, et son programme pour les luttes futures.

Vendanges à Argenteuil : un "entre soi" peu gouleyant



Un « entre soi »

La municipalité d’Argenteuil clame sur tous les toits qu’elle est en difficulté financière. Elle a remplacé « Argenteuil plage » par un succédané qui n’en avait ni les moyens ni l’ampleur, aux dépens des gosses d’Argenteuil qui ne sont pas partis en vacances. Elle a supprimé la « fête des cultures » qui avait l’objectif de rassembler toutes les origines culturelles de notre Ville, Ville d’immigration.
         Mais elle a maintenu « la fête des vendanges ». On peut dire « sa fête ».
         Nous le concédons, les ancêtres du maire actuel ont habité le terroir depuis près d’un millénaire, et rien que cela, ça lui fait chaud au cœur, et on comprend vraiment qu’il a envie de fêter cette longue histoire : « Héloïse », le « piccolo », la « Sainte tunique ». Ouais comme dirait le maire : l’bon temps !
         Pour une fois la « communication » pour l’évènement avait été de qualité sur les panneaux Decaux de la commune, et la grande banderole l’annonçant sur la clôture de l’Hôtel de Ville narguait les autres qui, en comparaison, avaient l’air minable. Un fléchage de qualité avait été installé. Une navette avait été mise en place, et nous serions curieux de connaître le nombre de ses utilisateurs !
         Parole de détracteur ? Certes non,  nous y avons rencontré à 16 heures nombre de proches sur les quelques centaines de participants à cette heure. Mais comme nous aurions aimé y rencontrer de nombreux habitants des quartiers populaires, du Val-Nord par exemple, pourtant si proche. DM