jeudi 26 février 2015

Indemnités des élus à Argenteuil, avenir des centres de santé :la transparence, une nécessité toujours !



En tout cas, notre volonté d’informer, et de le faire correctement.

L’adjoint-au-maire P. Métézeau a mis sur notre blog le commentaire suivant ; « Je suis un lecteur de votre blog. A défaut d'être en accord avec ce que vous écrivez, j'en respecte néanmoins la volonté que vous avez de faire connaitre votre opinion. Par contre, je pense que vous vous êtes laissé abuser par les déclarations d'élus du PS en affirmant une augmentation des indemnités des élus. Cela serait dans la situation actuelle inadmissible et est bien entendu un mensonge honteux qui ne repose sur rien. La seule augmentation qui parait sur la ligne budgétaire est due à l'augmentation des charges sociales et ne se traduit bien entendu par aucun revenu supplémentaire pour les élus municipaux. Je profite de ce message pour vous informer également que la rumeur de fermeture des centres municipaux de santé propagée actuellement par les candidats socialistes est également une rumeur totalement infondée que je démens avec la plus grande fermeté. Je comprends que l'on puisse vouloir combattre la politique que nous menons (et vous ne vous en privez pas...), mais pas mais pas sur des contre-vérités manifestes.
Je vous remercie de bien vouloir en informer vos lecteurs. »
         C’est bien volontiers que nous reproduisons in extenso ce commentaire.
         Trois remarques. La première, si nous prenons acte de ce qui est dit des indemnités des élus, la population aimerait sans doute savoir le contenu de cette « augmentation des charges sociales » qui représente une hausse tout de même substantielle de la « ligne budgétaire ».
         La deuxième. Si nous entendons également une nouvelle fois ce qui est dit de la pérennité des centres municipaux de santé (nous l’avions entendu déjà lors du dernier conseil municipal), nous espérons qu’il ne leur arrivera pas ce qui est arrivé à la Maison des femmes : des centres municipaux de santé existant toujours, mais vidé progressivement de leurs activités essentielles. Nous ne disons pas que c’est cela que la municipalité fera, nous réaffirmons nos espérances.
         Pour finir, nous croyons que M. Métézeau peut nous concéder le sérieux de nos informations puisqu’il n’a finalement, et de temps en temps que bien peu de reproches à nous faire sur les informations que nous donnons. Bien évidemment, leur interprétation relève des opinions de chacun.

Loi Macron : sur la voie des grands retours en arrière. Un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière à paraître



Loi Macron : huit mots contre deux siècles de luttes ouvrières

Noyée au milieu des 106 articles de la loi Macron adoptée par défaut par le Parlement, trois pages après le début de l’article 83 de cette loi, dans la partie consacrée à la justice prud’homale, une ligne a été insérée où il est décrété à propos du Code civil : « Le second alinéa de l’article 2064 est supprimé. » Ce sont seulement huit mots, mais ils ouvrent la voie à la remise en cause de garanties issues d’une lutte qui remonte au début du capitalisme, qui avait obligé à considérer les travailleurs non comme des marchandises, mais comme des femmes et des hommes ayant des droits spécifiques.
Ce tour de passe-passe délibéré concerne la possibilité, qui existe dans le Code civil, de régler par des conventions spécifiques toutes les relations entre deux parties, dans tous les domaines de la vie de la société. Jusqu’ici, la seule exception concernait les contrats de travail, et en général l’emploi des salariés. Ceux-ci ne pouvaient être réglés que par les lois spécifiques du Code du travail et par les tribunaux spécialisés, les Prud’hommes. Or la loi Macron a ainsi fait sauter l’alinéa qui décrétait : « Toutefois aucune convention ne peut être conclue à l’effet de résoudre les différends qui s’élèvent à l’occasion de tout contrat de travail soumis aux dispositions du Code du travail entre les employeurs, ou leurs représentants, et les salariés qu’ils emploient. » Le résultat ce n’est rien moins que la négation même de cette notion de contrat de travail.
Dorénavant, un employeur pourra en toute légalité imposer au salarié qui cherche un emploi, ou même à un de ses salariés déjà embauché, s’il veut rester, de signer une convention qui réglera les conditions de son emploi. Elle pourra être complètement en dehors des règles du Code du travail, avec la rémunération voulue par l’employeur, les horaires, les conditions de la suspension de ladite convention, etc. Les seules obligations de l’employeur seraient alors celles qui auraient été signées « d’un commun accord » entre lui et le salarié. Celui-ci serait donc « libre », c’est-à-dire libre de rester sans emploi. C’est une liberté le couteau sous la gorge dans le contexte de chômage de masse aujourd’hui.
Cela ouvre la voie, comme l’ont dit certains syndicalistes et un des critiques les plus déterminés de cette innovation, Gérard Filoche, à un retour au Code Napoléon de 1804 ou à la loi Le Chapelier de 1791. C’est-à-dire que les travailleurs, face aux patrons, devraient marchander de gré à gré leur situation et leurs droits. En clair ils seraient soumis à la dictature patronale. C’est contre cette liberté-là que depuis près de deux siècles le mouvement ouvrier s’est battu. Il s’agissait d’imposer que les relations entre un salarié et son employeur ne soient pas considérées comme un marchandage commercial, mais comme impliquant des droits spécifiques et des garanties s’imposant à tous les employeurs, et valables pour tous les salariés quels qu’ils soient.
Cette disposition est le prolongement de toutes les remises en cause mises en œuvre par les gouvernements, dans un domaine où les dirigeants socialistes, alliés ou pas à d’autres, ont brillé. Bien sûr, l’application de ce formidable retour en arrière, même s’il est ouvert par la nouvelle loi, dépendra avant tout du rapport de force entre la classe ouvrière et le patronat. Mais on peut imaginer ce qu’il pourrait en être quand on voit comment, dans d’autres pays dits avancés, on a fait reculer les conditions de vie et d’emploi de millions de salariés. C’est le cas en Grande-Bretagne avec les contrats à zéro heure, ou en Italie avec des centaines de milliers d’ouvriers qui sont obligés de se transformer en autoentrepreneurs, en lieu et place de salariés.
Les travailleurs n’ont pas à se sentir liés par ces lois d’exception pro-patronales, même si jusqu’à ce jour les confédérations syndicales sont restées bien timides sur le sujet. Dans les luttes qui viendront, il faudra faire sauter ces mesures d’exception imposées dans la guerre que le patronat et ses sbires gouvernementaux mènent contre les travailleurs.
                                                                    Paul SOREL

mercredi 25 février 2015

Rapport annuel d’Amnesty International : un monde à feu et à sang


Un monde à feu et à sang

 
Selon le rapport annuel d’Amnesty International, jamais le monde n’avait connu autant de personnes déplacées depuis la Seconde Guerre mondiale : elles sont 50 millions aujourd’hui, dont 4 millions en provenance de Syrie.

Tel est le visage d’une planète dominée par l’impérialisme. En 2014 comme il y a un siècle, la phrase de Jean Jaurès reste vraie : « Le capitalisme porte la guerre comme la nuée porte l’orage ».
 
Réfugiés syriens. Un monde à changer radicalement.
 

Avec Nathalie Arthaud à Argenteuil le 8 mars 2015




A 12 heures 45


Dimanche 8 mars 2015

Venez écouter l’allocution prononcée par Nathalie ARTHAUD

(entrée libre durant cette allocution)

Dans le cadre de la fête de Lutte Ouvrière à Argenteuil

Grande salle Jean Vilar

9, bd Héloïse

A Argenteuil


(Il y a le marché. Il est préférable de se garer plutôt dans le quartier de l’Hôtel de Ville, à 10 minutes de marche de la salle Jean Vilar)


Au printemps 2012, Nathalie Arthaud, la candidate de Lutte Ouvrière à l’élection présidentielle, mettait en garde le monde du travail sur ce que serait la politique du candidat du Parti Socialiste, F. Hollande, s’il était élu. Si celui-ci n’avait pas promis grand-chose, il s’engageait toutefois à mener une politique différente de celle de son challenger, Sarkozy, davantage préoccupé des fléaux qui pèsent sur le monde du travail et qui rongent la société : les revenus des classes populaires, l’emploi, la situation des services publics…

         Nathalie Arthaud prévenait alors qu’avec Hollande, pour le monde du travail, cela risquait d’être pire qu’avec Sarkozy, et ce n’était pas peu dire. Non pas que l’homme était pire que son prédécesseur. Mais elle rappelait que ce ne sont pas les hommes du gouvernement qui gouvernent réellement. Ce sont les actionnaires et autres dirigeants des grands groupes financiers et industriels qui imposent leur dictature sur la société et l’orientent vers la défense de leurs profits.

         Il ne fallut pas longtemps pour que cette réalité se vérifie une nouvelle fois.

Avec Hollande, depuis trois ans, le patronat aura été comblé. Le Medef voulait une réforme des retraites, il l’a eue. Il voulait une baisse du coût du travail, il l’a obtenue avec le crédit d’impôt compétitivité. En prime, avec le pacte de solidarité, le gouvernement lui a même servi une baisse d’impôt. La loi Macron marque, entre autres, une nouvelle étape sur la voie du recul de la protection légale des travailleurs.

Pour arrêter ce renforcement des positions du patronat que celui-ci a obtenu depuis des années avec le soutien des gouvernements de droite comme de gauche, pour le monde du travail, de nouvelles illusions, d’où qu’elles viennent, ne sont plus de mise.

Pour l’amélioration de ses salaires, pensions, et indemnités, pour le recul du chômage, le monde du travail ne peut compter que sur sa force collective, que sur ses luttes.

Contre les marchands d’illusions qui se succèdent au gouvernement pour mener sur le fond la même politique, contre l’extrême-droite qui rêve d’occuper leur place, pour la même politique, et qui propose en sus au patronat une politique de division des travailleurs, le monde du travail doit défendre sa propre politique, ses propres objectifs de lutte. Il doit marquer son « camp », le camp des travailleurs.


Dimanche 8 mars, venez écouter la porte-parole de Lutte Ouvrière, Nathalie ARTHAUD.

Bulletin des Territoriaux d'Argenteuil et de l'Agglo du mardi 24.02.15.


Tous ensemble, poursuivre la construction de la mobilisation.

Le mécontentement est grand parmi le personnel. Nous n’acceptons toujours pas que ce soit nous qui faisions les frais des difficultés des collectivités locales et de l’avidité des banques.

Non renouvèlement de contrats de travailleurs utiles à la collectivité, suppression de postes, harcèlement, désorganisation des services… Cela suffit !

Ce mécontentement était patent les 4 et 5 février.

Dans les semaines qui viennent, après avoir fait le point tous ensemble, nous devons nous retrouver encore plus nombreux.

Nous avons les moyens de faire entendre raison à une municipalité qui veut nous faire payer, et à sa façon, hargneuse, ses difficultés.

Exemple à suivre

Lors du dernier conseil municipal, le maire a projeté une série de courriels internes visant à démontrer que lui et son prédécesseur faisaient finalement la paire, contre les personnels et les habitants.

En mettant sur la place publique de tels messages, le maire lui-même nous dit qu’il n’y a pas de secret municipal qui tienne.

Que vive la transparence… qui dépend de nous.

Cadeau du 8 mars : une nouvelle épine

L’assistante-sociale attachée à la « maison des femmes » qui n’a de Maison que le nom doit partir dans quelques jours, le 28 février. Son contrat n’est pas renouvelé.

À une semaine de la « journée des femmes », vraiment tout un symbole !

Premiers servis

Les finances de la Ville sont paraît-il au plus bas. Il importe peu apparemment puisque les indemnités des élus repartent à la hausse.

Ce qui est bon pour eux devrait d’abord l’être pour nos salaires.

Le pompon

À l’école Ambroise Thomas, c’était la catastrophe la semaine passée. Problèmes électriques, d’éclairage, et pas d’eau chaude.

Conditions de travail en déliquescence, pas de travail !

Pas sain de ne pas embaucher

À l’Agglo, il y a des véhicules d’assainissement qui ne sont pas utilisés depuis des lustres, alors qu’ils ont coûté très cher à la collectivité.

Pour arrêter ce gâchis insupportable, pour que ce matériel soit utile, il manque seulement le personnel pour les conduire et les utiliser.

La dynastie du troisième

En Angleterre, il y a eu beaucoup de rois Georges. Apparemment, cette lignée de monarques a franchi la Manche et remonté la Seine.

Et puis, dans l’ombre, il y a à Argenteuil, la « Reine mère ». Sans fonction ni titre officiel, mais régnant sur un certain nombre de décisions.

Marie-Antoinette, elle au moins, s’occupait de ce qui la regardait, ses moutons…

Mouiller la chemise...

Depuis son arrivée, il n’a aucune considération pour notre travail, par contre la direction générale boucle le budget et là que de remerciement au conseil municipal. La seule solution qu’elle a trouvée est une vieille théorie patronale : sabrer la masse salariale. Leurs chemises ne devaient pas être trop mouillées.

Ils devraient la mouiller un peu plus, pour trouver de réelle solution en évitant les fins de contrat, nous donner des conditions de travail décentes et un meilleur salaire.

Trou noir pour les effectifs

La plantation du figuier blanc prévue n’a toujours pas eu lieu près de la médiathèque

Le maire attend-il le rétablissement des postes supprimés dans celle-ci pour le faire ?


Le 8 mars prochain, à l’espace Jean Vilar, c’est la fête de Lutte Ouvrière à Argenteuil.
Elle est une fête fraternelle et conviviale qui continue la tradition des banquets et des fêtes du mouvement ouvrier.
Apéritif – repas –après-midi dansante –conférence scientifique – intermède de mandoline - coin pour les enfants – stands –librairie…
Il y aura une allocution de Nathalie ARTHAUD, notre porte-parole nationale, à 12 heures 45.
Ouverture des portes pour l’apéritif à 12 heures
15 euros pour les adultes, 7 pour les enfants de moins de 14 ans.
Il faut réserver à l’avance. Un seul numéro : 06.99.49.98.64.                          
  On vous attend.


Le prochain Cercle Léon Trotsky
aura pour sujet : un quart de siècle après l'éclatement de l'URSS, le peuple ukrainien victime des rivalités entre l'impérialisme et la Russie de Poutine.
Vendredi 6 mars à 20h30 à AUBERVILLIERS
Docks de Paris-Eurosites - avenue des Magasins Généraux
Métro Front Populaire (ligne 12)
Tram 3b Porte d'Aubervilliers  Bus 35 et 54

                                                     

mardi 24 février 2015

Bureau de vote liquidé à Argenteuil : la stupéfaction des habitants de Joliot-Curie


C’est par hasard que nous avons découvert la suppression du bureau de vote traditionnel de la cité Joliot-Curie. Suite à la stupéfaction de nombreux habitants, la lettre suivante vient d’être envoyée au Préfet du Val d’Oise qui a entériné cette suppression proposée par le maire d’Argenteuil.

  

Argenteuil le 22.02.15.

Monsieur le Préfet,

Par la présente, je me fais l’interprète de très nombreux habitants de la cité Joliot-Curie d’Argenteuil.

         J’ai découvert d’abord par hasard, puis cela m’a été confirmé lorsque j’ai eu accès à la liste des bureaux de vote des nouveaux cantons, que le bureau de vote lié à l’histoire de cette cité Joliot-Curie n’existerait plus lors des prochaines élections des 22 et 29 mars prochains.

         A un mois de cette échéance, c’est uniquement par mes soins que les habitants apprennent cette situation nouvelle qui les révolte.

         Les habitants ne comprennent pas cette disparition, d’autant que, si la cantine de l’école Joliot-Curie ne convenait plus, il y a dans le périmètre de nombreux lieux pouvant convenir à cet usage : maternelle, primaire, gymnases, centre de loisir, Maison de quartier provisoire,…

         Nous avons en revanche, l’impression de comprendre trop bien.

         La liquidation de ce bureau représente une liquidation de l’histoire de ce quartier, d’un « quartier ouvrier rouge » s’il en fut, et qui l’est finalement demeuré.

         Si nous avons correctement compris, c’est la proposition du maire que vous avez entérinée. Pour les habitants, ce maire qui n’a pas réussi à détruire leur cité (cf. aléas Anru Joliot-Curie 2006-2009), il le fait symboliquement en détruisant ce lieu historique de leur activité civique.

         De nombreux anciens n’iront pas voter à la maternelle Orgemont. C’est excentré et trop loin.

         Monsieur le Préfet, par la présente, je vous demande, comme habitant, comme militant de ce quartier, et comme ancien conseiller municipal, de revenir sur cette décision, et de rétablir le bureau de vote lié depuis toujours à la cité Joliot-Curie.

         Je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de mes salutations respectueuses,

                                D. MARIETTE