mercredi 24 juillet 2013

Détroit : vol de vautours sur la ville


Plusieurs grandes banques européennes dont UBS, Dexia, Commerzbank, avaient acheté des « certificats de participation » de la dette de Detroit ou d’autres produits dérivés pour un montant de plus d’un milliard de dollar. Alors qu’elles espéraient toucher plus de 630 millions de d’euros d’intérêts (830 millions de dollars) sur 20 ans, elles risquent de ne rien récupérer.
Mais pas d’inquiétude pour eux : après avoir mis les employés des services publics et les retraités américains sur la paille, ces rapaces se tourneront vers leur État national, la sébile à la main, pour qu’ils renflouent leurs comptes avec l’argent des classes populaires.

Brésil : une tournée intéressée... pour le goupillon et pour le sabre

REPRÉSENTANT DE COMMERCE
Le pape est en mission au Brésil, avec un objectif clair : y réorganiser le marketing de la firme catholique, qui se fait tailler des croupières dans ce pays, nous dit on, par la concurrence protestante évangéliste. Et l’enjeu est de taille : des millions « d’âmes en perdition » cela donne du grain à moudre pour la papauté. Et combien de millions de dollars de chiffre d’affaire ?


SAINTE ALLIANCE

La présidente du Brésil essaie de profiter de la tournée papale pour redorer son blason, bien terni par les manifestations de ces dernières semaines contre la vie chère et la situation sociale du pays ou pour protester contre les sommes extravagantes gâchées dans l’organisation de la visite papale.
Ce qui n’empêche pas la présidente d’étaler son mépris de classe en affirmant que les manifestants seraient en fait des privilégiés qui auraient bénéficié des politiques mises en place depuis dix ans, et qu’ils en veulent « toujours plus ». C’est d’ailleurs pour souligner ce qu’elle pensait des manifestants qu’elle a fait donner sa police contre ceux qui protestaient à juste titre contre la tournée papale.
L’alliance du sabre et du goupillon, c’est du réchauffé mais toujours d’actualité...

Auxiliaires de vie scolaire (Haute-Garonne) : le recteur contraint de reculer , un article du dernier numéro de Lutte Ouvrière

Auxiliaires de vie scolaire (Haute-Garonne) : le recteur contraint de reculer 
En Haute-Garonne, 25 classes spécialisées ULIS (unités localisées d'inclusion scolaire) accueillent des jeunes en situation de handicap dans des collèges et lycées professionnels. En plus d'un enseignant, une AVS (auxiliaire de vie scolaire) est chargée d'accompagner ces adolescents dans leur scolarité.
Le rôle de ces AVS est essentiel auprès de ces jeunes. Malgré cela, la formation qui leur est donnée est quasi inexistante. De plus, leurs contrats sont très précaires : renouvelables chaque année, avec un maximum de six ans.
Il y a deux ans, sous le précédent gouvernement, alors qu'elles exerçaient à temps plein, leur contrat était passé à 80 %, ce qui réduisait d'autant le temps d'accompagnement des jeunes – et leur salaire ! Mais, à la veille des vacances, elles ont appris qu'à la rentrée prochaine ce serait 50 % ! Et que leur salaire serait donc réduit à 50 % du smic.
Le mercredi 3 juillet, un rassemblement devant le rectorat de Toulouse a regroupé une centaine d'AVS, d'enseignants, de parents d'élèves. Le recteur n'avait jusque-là pas daigné recevoir les AVS, mais il avait tout de même pris le temps, le matin du rassemblement, de convoquer la presse pour vanter les bienfaits de ses mesures.
Parmi son catalogue : « Il faut harmoniser les dispositifs existants »... et bien sûr par le bas : 50 % pour tous ! « Il y aura des contrats supplémentaires au mois de septembre » Mais ces nouveaux contrats (contrats uniques d'insertion) seront encore plus précaires car limités à deux ans. Bien sûr, ces mesures étaient enrobées d'arguments sur la nécessité de « favoriser l'inclusion scolaire et professionnelle en milieu ordinaire des jeunes en situation de handicap ». Bref, des mots creux pour justifier une attaque insupportable contre les AVS et les élèves scolarisés dans ces classes spécialisées.
Le lundi 8 juillet, un nouveau rassemblement au rectorat réunissait, malgré les vacances, une soixantaine de personnes bien décidées à ne pas en rester là. C'était l'occasion de se donner rendez-vous à la fin des congés pour décider de futures actions, les syndicats étant appelés à déposer un préavis de grève pour la semaine de rentrée.
Deux jours plus tard, le recteur cédait et accordait 30 % supplémentaires aux AVS, revenant donc aux 80 %. Le raffut autour de cette mesure et la menace de perturber la rentrée l'avaient enfin contraint à reculer.
Mais, pour les AVS, l'exigence reste le retour à 100 % et un emploi pérenne. Aussi l'assemblée de rentrée est maintenue pour faire le point et... fêter cette victoire !
Correspondant LO

mardi 23 juillet 2013

Proposer un avenir à la jeunesse, elle changera le monde demain

A l'échelle du pays suite aux incidents de Trappes, ou à l'échelle locale d'Argenteuil, suite aux incidents de ces dernières semaines dont le dernier en date concernant les menaces inadmissibles dont a été l'objet un libraire du Val-Sud, les commentaires sur la jeunesse des banlieues sont de retour.
     Cela fait maintenant 30 ans qu'ils ont alimenté régulièrement les jérémiades des commentateurs, leur ont donné de la prose à écrire, et donné les pseudos "politiques de la ville" qui devaient donner des perspectives à la jeunesse et éradiquer le mal-etre des habitants des quartiers populaires, et qui n'ont rien donné parce qu'elles ne pouvaient y parvenir.
      30 ans, le temps de l'accélération de la crise et celle, concomitante, de la hausse du chomage.
      La jeunesse des quartiers populaires a besoin d'une école qui la forme aux chemins de la vie. Elle a besoin de diplomes. Elle a besoin de travail à la sortie de l'école. Elle a besoin de perspectives politiques que, longtemps, le mouvement ouvrier avait su lui offrir.
     Direction, diplomes, emplois, perspectives, de quoi mettre ces jeunes sur les rails. Alors le nombre de voyous et de trafics de toutes sortes chutera.
      Pour cela il faut changer la société. Que les jeunes et que tous ceux que l'avenir de la société préoccupe y songent. C'est pourquoi également en attendant, il ne faut pas déstabiliser l'activité de ceux -les associations en particulier- qui aident les jeunes et la population des quartiers populaires. DM

CGT-meeting de rentrée : on nous communique

MEETING DU 5 SEPTEMBRE 2013

Réussir ensemble, pour la retraite à 60 ans, les salaires, l’emploi !!!

RENDEZ VOUS DES INSCRIPTIONS


UDCGT 95 « objectif 180 camarades »
4 cars sont déjà réservés

Faites remontez les inscriptions par mail : ud@cgt95.fr

Ou par tel au 01 30 32 60 22

Commentaire DM : le 5 septembre, meeting de rentrée, le 10 journée de grève et de manifestation, puis, un véritable plan d'action ?

Hollande et les banques : vol en bande organisée

Après avoir diminué le taux du livret A à 1,25%, le gouvernement vient d’accorder aux banques la disposition de 30 milliards d’euros issus de ces mêmes livrets. Ces banques pourront ainsi continuer à jouer au Monopoly et prêter ces sommes à 4, 5, 6%... alors que les dépôts du livret A sont censée financer essentiellement le logement social.
Pour justifier ce gigantesque détournement de fonds, le ministre des Finances prétend qu’il faut aider les banques à consolider leurs fonds propres. Il affirme aussi que la Caisse des Dépôts a de toute façon plus d’argent qu’il n’en faut pour le logement social !
Comme si il n’y avait pas d’autres priorités que d’apporter de l’argent frais pour alimenter la spéculation !

Gens du voyage : surenchère criminelle


« Comme quoi, Hitler n’en a peut-être pas tué assez »
 : c’est la phrase marmonnée par le député maire UDI de Cholet cherchant à expulser des gens du voyage d’un terrain communal. Qu’une personnalité politique de droite puisse tenir des propos aussi choquants est révélateur du climat raciste et anti-Roms entretenu par ces prétendus responsables dans le pays.
A droite, le concours est ouvert entre Estrosi, Le Pen, Copé et les autres à celui qui aura les mots les plus stigmatisants vis-à-vis des Roms et des « gens du voyage ». A gauche, le ministre de l’intérieur fait étalage de sa fermeté en démantelant les campements et expulsant autant sinon plus de Roms que son prédécesseur.
Les violences verbales de ces politiciens démagogues ouvrent les vannes à des actes de violences mortelles.


lundi 22 juillet 2013

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière du 22.07.13.: Pendant les congés, la guerre contre les salariés continue

Pendant les congés, la guerre contre les salariés continue

Le gouvernement n’attendra même pas la fin des congés pour déclencher son attaque contre les retraites. Il veut rendre public le projet de loi dès la fin août et expédier le tout avant la fin septembre. Le détail des mesures n’est pas encore connu, mais il est certain qu’il s’agit d’une attaque générale contre les retraités d’aujourd’hui et de demain, comme au temps de Sarkozy et pire que Sarkozy.
Les ministres et les médias aux ordres répètent à satiété qu’une réforme est indispensable si on veut sauver le système de retraite. C’est de la propagande mensongère. Le système de retraite, ils sont en train de le tuer. De réforme en réforme, l’âge de départ en retraite à taux plein est repoussé et la pension diminue. Passons sur les arguments : toujours le même bourrage de crâne invoquant l’accroissement de la durée de vie. Mais la durée de vie ne cesse de s’allonger depuis plus d’un siècle sans que l’âge de départ en retraite soit repoussé en conséquence. La productivité augmente sans cesse, ce qui fait que le travail rapporte de plus en plus et devrait permettre d’assurer aux travailleurs le droit de partir à la retraite avec une pension digne.
Le capitalisme n’a jamais été capable d’assurer ce droit élémentaire aux exploités usés par le travail. Mais pourquoi même le peu qui était possible avant devient-il d’un seul coup impossible ? La raison n’a rien à voir avec la démographie.
Elle a à voir avec les rapports de classe. Elle a à voir avec le fait que le grand patronat, la bourgeoisie veulent continuer à s’enrichir malgré la crise en volant toujours plus les travailleurs. Directement, en faisant faire plus de travail avec moins de salariés, plus mal payés, ce qui a pour conséquence les licenciements et l’aggravation du chômage. Indirectement, en faisant faire par les gouvernements successifs le sale travail de vider les poches des exploités pour remplir les coffres forts des possesseurs de capitaux.
Pas un mois sans augmentation des prélèvements de l’État, à commencer par les impôts ! Les prix, y compris ceux qui dépendent totalement ou partiellement de l’État comme, par exemple, l’électricité et le gaz, ne cessent d’augmenter, alors que les prestations et les allocations diminuent.
Il y a un gigantesque transfert des plus pauvres vers les plus riches. Les officines de statistiques ont fait état du bond spectaculaire des profits des grandes entreprises et surtout de la fortune de leurs propriétaires et de leurs actionnaires. Ainsi, les 500 plus grandes fortunes de France ont grimpé de 25 % en un an ! Le fait que cela se produise en même temps qu’un nombre croissant d’exploités tombent dans la pauvreté est déjà une injustice révoltante. Mais il y a pire : l’unique raison de l’enrichissement de quelques-uns est l’appauvrissement de la majorité des exploités. Le grand patronat, les banquiers, les actionnaires aspirent littéralement le sang des classes exploitées pour s’en repaître.
Les ministres chargés d’exécuter ce gigantesque hold-up pour le compte des riches ont le culot de philosopher sur la justice et l’équité en opposant, pour ce qui est des retraites, tantôt les travailleurs du privé à ceux de la Fonction publique, tantôt les actifs aux retraités, tantôt les hommes aux femmes, pour dépouiller en réalité tout le monde.
Pouvoir se défendre dans cette guerre des capitalistes contre les exploités commence par la conscience que cette offensive est dirigée contre l’ensemble des travailleurs. Se replier sur sa catégorie, sa profession, croire qu’on peut défendre sa peau sans les autres, voire au détriment des autres, c’est partir perdant.
Et c’est là que se situe la responsabilité des confédérations syndicales. À quoi rime leur participation à la prétendue concertation, alors que le seul objectif du gouvernement est d’obtenir la signature des directions syndicales sur des mesures dont on sait par avance qu’elles sont opposées aux intérêts des travailleurs ? Qui comptent-elles tromper en entretenant de faux espoirs ?
Plusieurs confédérations syndicales appellent à la grève pour le 10 septembre. Il faut bien sûr que celles et ceux qui ne veulent pas aller à l’abattoir sans même protester y participent. Mais le passé a amplement démontré qu’une journée de grèves sans lendemain n’est qu’un coup d’épée dans l’eau.
La gravité de la situation des travailleurs exige un plan de luttes pour se défendre face au patronat et au gouvernement. Les confédérations syndicales se préparent, les unes, à signer, les autres, à livrer un baroud d’honneur.
Sachons cependant que seule une lutte décidée, explosive, qui menace la bourgeoisie dans ses profits, dans sa fortune, peut l’empêcher de pousser le monde du travail vers la ruine. Sachons, aussi, que nous en avons la force !