Auxiliaires de vie scolaire (Haute-Garonne) : le
recteur contraint de reculer
En
Haute-Garonne, 25 classes spécialisées ULIS (unités localisées d'inclusion
scolaire) accueillent des jeunes en situation de handicap dans des collèges et
lycées professionnels. En plus d'un enseignant, une AVS (auxiliaire de vie
scolaire) est chargée d'accompagner ces adolescents dans leur scolarité.
Le
rôle de ces AVS est essentiel auprès de ces jeunes. Malgré cela, la formation
qui leur est donnée est quasi inexistante. De plus, leurs contrats sont très
précaires : renouvelables chaque année, avec un maximum de six ans.
Il
y a deux ans, sous le précédent gouvernement, alors qu'elles exerçaient à temps
plein, leur contrat était passé à 80 %, ce qui réduisait d'autant le temps
d'accompagnement des jeunes – et leur salaire ! Mais, à la veille des
vacances, elles ont appris qu'à la rentrée prochaine ce serait 50 % !
Et que leur salaire serait donc réduit à 50 % du smic.
Le
mercredi 3 juillet, un rassemblement devant le rectorat de Toulouse a
regroupé une centaine d'AVS, d'enseignants, de parents d'élèves. Le recteur
n'avait jusque-là pas daigné recevoir les AVS, mais il avait tout de même pris
le temps, le matin du rassemblement, de convoquer la presse pour vanter les
bienfaits de ses mesures.
Parmi
son catalogue : « Il faut harmoniser les dispositifs
existants »... et bien sûr par le bas : 50 % pour tous !
« Il y aura des contrats supplémentaires au mois de septembre » Mais
ces nouveaux contrats (contrats uniques d'insertion) seront encore plus
précaires car limités à deux ans. Bien sûr, ces mesures étaient enrobées
d'arguments sur la nécessité de « favoriser l'inclusion scolaire et
professionnelle en milieu ordinaire des jeunes en situation de handicap ».
Bref, des mots creux pour justifier une attaque insupportable contre les AVS et
les élèves scolarisés dans ces classes spécialisées.
Le
lundi 8 juillet, un nouveau rassemblement au rectorat réunissait, malgré
les vacances, une soixantaine de personnes bien décidées à ne pas en rester là.
C'était l'occasion de se donner rendez-vous à la fin des congés pour décider de
futures actions, les syndicats étant appelés à déposer un préavis de grève pour
la semaine de rentrée.
Deux
jours plus tard, le recteur cédait et accordait 30 % supplémentaires aux
AVS, revenant donc aux 80 %. Le raffut autour de cette mesure et la menace
de perturber la rentrée l'avaient enfin contraint à reculer.
Mais,
pour les AVS, l'exigence reste le retour à 100 % et un emploi pérenne.
Aussi l'assemblée de rentrée est maintenue pour faire le point et... fêter
cette victoire !
Correspondant
LO
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