dimanche 7 octobre 2012

MANIFESTATION DU 9/10/2012 : slogans de Lutte Ouvrière

Patrons arrosés, travailleurs licenciés,
C’est le capitalisme qui ruine, qui ruine, la société

Quand les patrons haussent le ton, Hollande s’aplatit
Aux travailleurs de se faire entendre aussi.

Y en a marre qu’on nous fasse les poches pour arroser le patronat

C’est pas à l’Elysée, c’est pas à Matignon, qu’on obtiendra satisfaction.
C’est par lutte, c’est par l’action

Les prix s’envolent, les salaires restent au sol.
 Echelle mobile des salaires et des pensions

Contre la vie chère, échelle mobile des salaires et des pensions.

Face à l’union du patronat et du gouvernement, rassemblons-nous pour les faire reculer !

Contre les patrons et le gouvernement, c’est tous ensemble qu’il faut lutter

La dette, c’est celle des banquiers. Ils l’ont creusée, ils en ont profité. A eux de la payer ! Pas aux salariés !

Contre le chômage et la précarité, interdiction des licenciements, répartition du travail entre tous sans réduction de salaire !

Contre le chômage, interdiction des licenciements. L’arme des travailleurs, c’est la grève. Réquisition, réquisition des boîtes qui licencient.

9 octobre : des départs en car de la CGT dans le Val d'Oise

Le départ se fera à 12h devant la salle louis aragon ou 12h30 devant revlon. (réservation UL de Bezons: 01 39 47 94 45)
Nous vous rappelons les autres départs: 
  • devant maison des syndicats de Cergy à 12h15 (inscription au 01 30 32 50 44)
  • devant la salle Pablo Neruda à Montigny à 12h30 (UL de Montigny 01 39 97 02 79)
  • devant la mairie de Gonesse à 12h15 (UL Val d'Oise ouest 01 39 90 77 17)
  • devant Dassault à Argenteuil 12h15 (UL d'Argenteuil 01 34 10 55 11)

Interdiction des licenciement un article dans l'hebdomadaire Lutte Ouvrière

Contre la hausse continue du chômage : imposer l'interdiction des licenciements

Le nombre des chômeurs dépasse maintenant les trois millions, soit plus de 10 % de la population active. Tels sont les chiffres publiés le 26 septembre sur l'évolution du chômage en août. Encore ne s'agit-il que des chômeurs de catégorie A ; si l'on ajoute ceux qui n'ont travaillé que partiellement, qui sont dispensés de recherche d'emploi ou non-inscrits à Pôle emploi, on arrive à cinq millions de chômeurs.
      Un travailleur sur cinq vit ainsi dans la crainte du lendemain, car derrière ces chiffres secs se trouvent des hommes et des femmes qui perdent leur seule source de revenus, avec peu d'espoir de retrouver un emploi, et qui par conséquent descendent rapidement dans la pauvreté.
      Le gouvernement rejette sur la majorité sortante la responsabilité de cette hausse du chômage et promet que, fin 2013, la courbe va s'inverser avec la mise en œuvre des emplois d'avenir ou des contrats de génération. Discours et promesses si souvent rabâchés qu'ils n'en sont pas crédibles ! Et en attendant d'hypothétiques jours meilleurs, les plans de suppressions d'emplois tombent en avalanche. La même semaine où tombaient les chiffres du mois d'août -- plus de vingt mille chômeurs supplémentaires -- étaient annoncés des milliers de pertes d'emplois, directs et indirects, chez Petroplus, Sanofi, Castorama et son concurrent Conforama, chez le distributeur de presse Presstalis, les sidérurgistes de Florange, etc. À cela s'ajoutent tous les CDD et les intérimaires en fin de mission qui ne sont pas réembauchés et les licenciements individuels dans les petites entreprises qui ne font pas les gros titres de l'actualité.
      Certes, on voit Montebourg, le ministre du Redressement productif, se démener pour aller, d'un site à un autre, porter la bonne parole aux travailleurs. Il discute aussi avec les grands patrons, non pas pour leur interdire de jeter des travailleurs à la rue, mais pour leur demander gentiment d'en licencier un tout petit peu moins -- ce qui fait partie du jeu traditionnel de toute négociation : annoncer plus que ce que l'on a prévu d'obtenir, pour avoir l'air de faire des concessions.
   Agir contre le chômage est une urgence vitale pour les travailleurs. Ils ont quotidiennement la preuve que le gouvernement n'est pas de leur côté et qu'il laisse les mains libres au patronat. Ils ne pourront sauver leur peau que s'ils prennent leur sort en mains et imposent, par la crainte qu'ils inspireront, l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous avec maintien du salaire.

                                                                    Marianne LAMIRAL

samedi 6 octobre 2012

Dassault : deux "échos" du bulletin LUTTE OUVRIERE de l'usine Dassault d'Argenteuil, du 1.10.12.


Chat échaudé...

La direction a dû mettre les bouchées doubles pour faire venir gracieusement des "animateurs" pour la journée des familles de samedi prochain. Pas étonnant ! A force de nous faire venir travailler chaque jour de la semaine en étant payé de moins en moins, on devient méfiant : on n'a pas envie qu'elle prenne l'habitude de nous faire venir gratis.

Prenons-en de la graine

Les prix ont encore augmenté de 0,7% en août, soit 2,1% sur l'année. C'est autant que nous perdons sur nos salaires. Dassault, lui, pour protéger ses revenus, peut choisir de baisser ce qu'il nous reverse en participation.
     Pour renverser la tendance et maintenir notre niveau de vie, il nous faudra l'échelle mobile des salaires.

Taxation des plus values et recul gouvernemental : un communiqué de Nathalie Arthaud


Communiqué

Taxation des plus valus sur les cessions d’entreprises : le gouvernement à genoux devant les patrons

Il aura suffi de quelques heures de protestations du patronat, à propos de la hausse de la taxation des plus-values sur les cessions d’entreprises, pour que le gouvernement recule en rase campagne, sur une mesure pourtant bien indolore.
     Mercredi, le Medef affirmait que la taxation sur ces plus-values pourrait passer de 34,5 à 62,2%, et tout ce que ce pays compte de défenseurs des patrons se mettait à hurler à la mort, Laurence Parisot osant même parler de « racisme anti-entreprises ».
     Le gouvernement s’est aussitôt excusé, et le ministre de l’Économie a poussé l’aplatissement jusqu’à déclarer mercredi à l’Assemblée nationale : « Vous ne nous prendrez pas en défaut en matière d’esprit d’entreprise ! » Et jeudi, il annonçait, au lieu de la hausse prévue, une « exonération totale » de la taxe si la plus-value réalisée sur la cession d’entreprise était réinvestie.
     Lorsque les patrons se sentent attaqués, si peu que ce soit, ils sont aussitôt entendus et leurs désirs sont exaucés. Il n’aura fallu que quelques heures pour que les représentants du patronat soient reçus à Bercy, pour être rassurés. Combien de semaines, de mois de mobilisation a-t-il fallu aux salariés de PSA Aulnay pour être reçus par un ministre… non pour être rassurés, mais pour qu’on leur signifie que l’État laisserait leur usine être fermée ?
La servilité de ce gouvernement, qui se prétend de gauche, face aux patrons grands et petits, est écoeurante.

                                                Nathalie Arthaud, le 5.10.12.

Dassault-Argenteuil : vive le rouge des travailleurs !

J'ai pu participer ce matin à la visite de l'usine Dassault d'Argenteuil. Très intéressante l'observation de cette gigantesque organisation collective, rationnelle, réfléchie pour produire, en l'occurrence, des avions de combat, ou des avions pour les riches. Quand une telle organisation, qui ne serait rien sans les travailleurs, sera mise au service du bonheur de tous, on imagine les progrès humains qu'elle entraînera.
     La CGT de l'usine avait tenu à être de la partie. Aux enfants présents des familles formant une longue queue, à l'extérieur mais aussi sur le parking intérieur de l'entreprise jusqu'à la tente d'accueil, la CGT remettait un ballon rouge de la couleur des travailleurs du monde. Un record de rouge aux abords mêmes de l'empire Dassault.
     Cette longue traînée de ballons rouges faisait chaud au coeur. Bien évidemment, les ballons étaient confisqués gentiment à l'entrée, et remis éventuellement à la sortie. Des fois qu'ils allassent orner Rafales et Falcons...

CIMB : avec la grève, tout devient et deviendra possible

Au terme de dix jours de grève, les travailleurs de CIMB ont obtenu un 13éme mois et  une augmentation de 0.70 euro de l 'heure au lieu des 1,75 qu'ils demandaient initialement. Cela pour le solide. Il y a aussi l'engagement que, chaque année, des augmentations individuelles et une augmentation  générale suivant le chiffre d'affaire seront discutées. De ce côté là, l'avenir  dira ce que valent ces engagements.
     Les travailleurs de la CIMB peuvent être fiers de leur grève. Ce qu'ils ont obtenu est en deçà de ce qu'ils espéraient. Mais ce n'est pas négligeable.
       Ils ont fait l'expérience qu'entre ce qu'affirme le patronat d'un groupe tel que celui auquel appartient la CIMB au début d'un mouvement, et ce qu'il est obligé de concéder à son terme, il y a une sacrée différence. On se croirait dans une partie de poker menteur. Mais la différence avec ce jeu, c'est qu'il y la grève, cette grève qui a arrêté la production et qui a commencé à inquiéter les donneurs d'ordre de l'aéronautique. Oui, la grève est bien l'arme des travailleurs pour se défendre !
                                                                           samedi 6 octobre


vendredi 5 octobre 2012

Revlon : la mobilisation, la seul voie contre les licenciements


Des travailleurs de chez Revlon à Bezons ont décidé de débrayer une heure par jour. Ils sont menacés de licenciement, ne sont pas d’accord, et veulent, déjà, le faire savoir.
     Le trust de cosmétique auquel appartient cette entreprise veut rentabiliser sa production pour dégager encore plus de profit. Pour les actionnaires du trust, cela signifie produire autant avec moins de travailleurs, quitte à ce que cela entraîne licenciements et fermetures de sites.
    Bien sûr, les travailleurs savent qu'il faudra bien plus pour faire céder la direction. Mais c'est un début qui donne, en tout cas, la possibilité de discuter et d'organiser ce qui sera nécessaire.