Communiqué
Taxation des plus
valus sur les cessions d’entreprises : le gouvernement à genoux devant les
patrons
Il aura suffi de quelques heures de protestations du patronat, à propos de la
hausse de la taxation des plus-values sur les cessions d’entreprises, pour que
le gouvernement recule en rase campagne, sur une mesure pourtant bien
indolore.
Mercredi, le Medef affirmait que la taxation sur ces plus-values pourrait
passer de 34,5 à 62,2%, et tout ce que ce pays compte de défenseurs des patrons
se mettait à hurler à la mort, Laurence Parisot osant même parler de
« racisme anti-entreprises ».
Le gouvernement s’est aussitôt excusé, et le ministre de l’Économie a poussé
l’aplatissement jusqu’à déclarer mercredi à l’Assemblée nationale : « Vous ne
nous prendrez pas en défaut en matière d’esprit d’entreprise ! » Et jeudi,
il annonçait, au lieu de la hausse prévue, une « exonération totale » de
la taxe si la plus-value réalisée sur la cession d’entreprise était
réinvestie.
Lorsque les patrons se sentent attaqués, si peu que ce soit, ils sont
aussitôt entendus et leurs désirs sont exaucés. Il n’aura fallu que quelques
heures pour que les représentants du patronat soient reçus à Bercy, pour être
rassurés. Combien de semaines, de mois de mobilisation a-t-il fallu aux salariés
de PSA Aulnay pour être reçus par un ministre… non pour être rassurés, mais pour
qu’on leur signifie que l’État laisserait leur usine être fermée ?
La servilité de ce gouvernement, qui se prétend de gauche, face aux patrons
grands et petits, est écoeurante.
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