dimanche 12 juin 2016

Communes : droite, gauche, maires à l’offensives pour faire payer aux travailleurs et à la population leurs difficultés

Grenoble

Plan social à la sauce aigre verte

L’écologiste Éric Piolle, qui dirige la ville de Grenoble avec le parti de Mélenchon, vient d’annoncer un prétendu « plan de sauvegarde des services publics ». En guise de sauvegarde, ces mesures, qui surviennent après des coupes massives dans le budget de la culture, consistent en des suppressions de postes et de services rendus à la population.

Ainsi, trois bibliothèques de quartier seront fermées et, à la Santé scolaire, un tiers des emplois supprimés. La municipalité ne se contente pas de dire, à juste titre, qu’elle subit les baisses de dotation de l’État décidées par Hollande. Elle les répercute sur le dos de la population et des employés municipaux, sous prétexte de « faire mieux avec moins ». C’est une justification de l’austérité que ces mesures aggravent.

Des employés, des associations et des habitants ont commencé à exprimer leur mécontentement. Ils ont mille fois raison.

 

Mairie de Saint-Brieuc : la lutte continue

 

Commencé le 24 mai 2016, le mouvement de grève engagé par une grande partie des employés de la mairie de Saint-Brieuc contre le passage à 1 607 heures de travail par an voulu par le maire, soit 15 jours de travail gratuit, s’est poursuivi jusqu’au 1er juin sous forme de grève reconductible dans les différents services municipaux. Depuis cette date, le personnel des écoles poursuit des débrayages quotidiens.

Le maire, parti au congrès des maires de France, a estimé que l’annonce du gouvernement de réviser à la baisse les dotations de l’État aux communes en 2017 confortait sa décision de faire travailler plus les travailleurs de la municipalité. Mais c’est d’abord une posture politique et, en tant que président de l’agglomération, il entend appliquer la même augmentation du temps de travail au personnel de cette collectivité.

Une partie des travailleurs de l’agglomération ont d’ailleurs fait grève plusieurs jours aux côtés du personnel communal, pour dénoncer l’attaque qui se préparait contre eux, mais ont décidé de suspendre leur mouvement jusqu’au 8 juin, date à laquelle le plan d’augmentation du temps de travail doit être annoncé officiellement.

Face à une attaque de cette ampleur, qui touche l’ensemble du personnel communal et bientôt celui de l’agglomération et celui du conseil départemental, il va falloir se battre tous ensemble pour faire plier le maire de Saint-Brieuc.

                                      Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2497)

 

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