dimanche 2 novembre 2025

Argenteuil, patrimoine, un sujet sensible, non point marginal, mais localement marginalisé

 

Un sujet qui mérite un intérêt au-delà des deux jours annuels

 

Enseigne, dernier vestige de l’ancienne imprimerie Coulouma, rue de Diane

La question des marques visuelles du passé touche dans la diversité des individus l’attitude de chacun par rapport à sa propre histoire et aux centres de sa sensibilité personnelle. Il touche à l’intime. Mais elle est une question collective puisqu’elle est en rapport avec les moyens que l’on décide de consacrer pour leur conservation, ou pas, qui relève en conséquence des décisions collectives d’urbanisation et d’aménagement.

         Petite définition du mot patrimoine : « Le patrimoine dit « matériel » est surtout constitué des paysages construits, de l'architecture et de l'urbanisme, des sites archéologiques et géologiques, de certains aménagements de l'espace agricole ou forestier, d'objets d'art et mobilier, du patrimoine industriel (outils, instruments, machines, bâti, etc.). »

         Le sujet est d’importance lorsqu’il est abordé aux yeux du plus grand nombre. C’est le cas dans la Ville actuellement avec l’arasement d’un espace notable de la rue Paul-Vaillant couturier. Il n’y a qu’à remarquer les regards surpris des habitants sortant dans cette rue du centre commercial Côté Seine, étonnés et mal à l’aise de découvrir la grande trouée qu’ils ont sous les yeux, sur le trottoir d'en face.

         Depuis plusieurs décennies il y a dans le pays une journée du patrimoine. Argenteuil n’y déroge pas. En revanche, la réflexion sur le sujet y est maigre. Les municipalités, en particulier l’actuelle, n’y ont pas porté jusqu’à ce jour l’intérêt que la question mérite. Pourtant, les projets et décisions d’urbanisation et d’aménagement posent concrètement la survie, ou pas, de ce patrimoine. En catimini, volontairement ou pas, le problème est esquivé, et les destructions s’opèrent.

         Après avoir posé le problème, la question suivante est celle de ce que la population doit conserver ou pas des traces du passé, jusqu’à quel point, quel en est l’intérêt. C’est ce que nous aborderons dans les jours qui viennent, à travers deux brèves. D’abord, en abordant le constat d’une municipalité très loin du sujet. Nous poursuivrons par la question de la nécessité de la prise de parole de la population DM

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