Ordres d’en haut, sanctions en bas ?
Le procès de la catastrophe ferroviaire d'Erckwersheim, où onze personnes ont trouvé la mort en 2015 lors d'un essai en « survitesse » d'une nouvelle ligne grande vitesse, s'est ouvert.
Un rapport a confirmé que l'ordre de pousser la vitesse à 255 km/h au lieu des 176 km/h imposés dans cette partie de la voie était venu d'en haut. Le conducteur n'était pas informé du niveau de survitesse, ni qu'on lui demandait ainsi de franchir les limites techniques supportées par la voie. La seule responsable est la direction de la SNCF, en recherche permanente d'économies incompatible avec la sécurité.
Or bien que la SNCF et ses filiales Réseau et Systra soient mises en examen et risquent des amendes, les seuls accusés qui pourraient être condamnés à de la prison sont le conducteur, le cadre traction qui l'accompagnait et un expert de Systra. La loi est bien faite pour éviter de tels désagrément aux PDG et actionnaires d'entreprises coupables...
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