“Ordre républicain”, ordre du capital
26 Juillet 2023
Les partis de gauche, à l’exception notable du PCF, ont dénoncé le soutien du directeur général de la police nationale et du préfet de Paris, Laurent Nuñez, à la révolte de leurs troupes.
Ils reprochent à Macron et Darmanin de ne pas savoir se faire obéir de leur propre police et de menacer ainsi les « valeurs de la république ».
Ainsi Olivier Faure, secrétaire du PS, a rappelé que l’ancien président Mitterrand avait limogé quelques hauts cadres policiers en 1983 devant « les mêmes menaces de sédition dans la police ». Invoquer un épisode vieux de quarante ans lui permet de passer sous silence sa propre et récente participation, en mai 2021, aux côtés de Fabien Roussel du PCF, à un rassemblement de policiers devant l’Assemblée nationale, pour réclamer un durcissement des lois et une plus grande sévérité de la justice.
Cela lui permet encore de faire oublier que son propre parti, sous la houlette de Bernard Cazeneuve, a fait voter en 2017 la loi élargissant les circonstances de légitime défense pour la police. C’est l’application de cette loi qui conduit des policiers à tirer pour tuer, sans sommation, comme l’a fait l’assassin de Nahel à Nanterre à la fin juin.
À chacun de ses passages au pouvoir, la gauche gouvernementale a eu l’occasion de faire donner la police pour procéder à des expulsions, traquer des sans-papiers, réprimer des grévistes. Respectueux de l’ordre social, ayant contribué à dégrader les conditions de vie dans les quartiers populaires, les partis de gauche sont condamnés à s’en remettre eux aussi à la police. Et les « valeurs de la république » auxquelles ils réclament qu’elle se conforme sont celles d’une république bourgeoise qui, depuis sa naissance, a réservé ses matraques à ceux qui se rebellent.
X. L. (Lutte ouvrière n°2869)
La répression de la manifestation du 17 octobre 1961 : l’ordre républicain !
Les prochaines permanences prévues :
-aujourd’hui vendredi 28 juillet, carrefour Babou, de 17 h.15 à 18 h.15.
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