Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 24 janvier 2022
Le 27 janvier et après, les travailleurs doivent imposer leurs exigences !
24 janvier 2022
Ce jeudi 27 janvier, une journée de grèves et de manifestations est organisée par plusieurs confédérations syndicales. Le monde du travail a bien des raisons d’être en colère et de vouloir le dire haut et fort.
Depuis les débuts de la pandémie de Covid, les cinq plus riches capitalistes de France ont vu leur fortune doubler. Ils possèdent maintenant autant que les 27 millions de personnes les plus pauvres. Le seul Bernard Arnault (LVMH) aurait touché 1,4 milliard d’euros de dividendes en 2021, soit 160 000 euros par minute, parce que les sacs de luxe et les montres à 30 000 euros se vendent bien. Les entreprises du CAC 40 auraient fait plus de 100 milliards de profits, soit l’équivalent de 2,3 millions d’emplois payés à 2 000 euros net, cotisations incluses !
En revanche, pour les classes populaires, ces deux années ont été synonymes de souffrances, d’une vie plus dure et plus précaire.
Les prix ne cessent de grimper. C’est le cas des carburants, qui atteignent des niveaux record, plus élevés que lors de la crise des gilets jaunes. C’est le cas des produits alimentaires, des pâtes jusqu’aux œufs, du beurre à la baguette, des fruits aux légumes. C’est le cas de l’électricité, et du gaz, qui a augmenté de 50 à 60 % en un an. De plus en plus de travailleurs et de retraités économisent maintenant sur la viande, le poisson, le chauffage, l’eau chaude ou l’éclairage. Quant à changer de voiture, c’est tout simplement impossible. Et puis, sept millions de personnes ont besoin de l’aide alimentaire pour vivre, et quatre millions d’autres sont sur le fil du rasoir.
Alors, des riches plus riches et des pauvres plus pauvres, l’histoire est connue. Mais ce n’est pas une fatalité. Quand les travailleurs se mobilisent, ils peuvent changer le rapport de force.
Les salariés de Leroy Merlin ont ainsi obtenu une augmentation de 65 euros par mois pour les salaires les plus bas. Ceux de Dassault Aviation, une entreprise qui vient de vendre 80 avions Rafale aux Émirats arabes unis et dont le carnet de commandes est plein, revendiquent 200 euros net d’augmentation : « Deux-cent balles, ou pas de Rafale ». À Air Liquide, qui a fait des profits record, les travailleurs se battent également pour des augmentations. Quant aux salariés de l’éducation nationale, ils étaient massivement en grève le 13 janvier dernier, contre la dégradation de leurs conditions de travail, le blocage de leurs salaires et la désinvolture de leur ministre Blanquer. Et on pourrait multiplier les exemples de contestation.
Toutes et tous ont raison, mais il faut que ces luttes convergent en un mouvement d’ensemble. Car sur le fond, tous les travailleurs ont les mêmes problèmes. Il faut qu’ils s’invitent dans la campagne électorale. Alors que les ondes sont occupées par d’odieuses invectives contre les migrants ou par des bavardages sur la couleur du drapeau sous l’Arc de Triomphe, il faut que soit mise sur la table la nécessité d’augmenter les salaires, d’améliorer les conditions de travail et d’embaucher.
Les prix explosent ? Ce ne sont pas les 100 euros de prime Castex ou la hausse dérisoire du smic qui vont y changer quelque chose. Les travailleurs ne demandent pas la charité ! Il faut augmenter massivement les salaires, les pensions et les allocations. Aucun salarié, aucun retraité ne doit gagner moins de 2 000 euros net par mois. Les salaires doivent suivre les hausses de prix : il faut l'indexation des salaires sur les prix.
Les cadences sont insupportables et le temps de travail augmente ? Alors que le pays compte plusieurs millions de chômeurs, c’est un scandale et une aberration. Il faut répartir le travail entre tous, sans perte de salaire, en prenant sur les profits capitalistes. Il faut embaucher massivement dans les hôpitaux, les Ehpad, les écoles, où les pénuries de personnel sont criantes.
Les grandes entreprises gavent leurs actionnaires ? Il faut les placer sous le contrôle des travailleurs, et les exproprier si elles s’y opposent.
Ce sont les objectifs que je défends depuis des années, et de nouveau dans cette campagne électorale. Bien sûr, ce n’est pas la présidentielle qui permettra d’atteindre ces objectifs. Aucun d’entre eux ne peut être atteint sans des luttes massives et puissantes du monde du travail.
Et si la journée de jeudi 27 est suivie, si les travailleurs sont nombreux en grève et dans la rue, cela donnera confiance à tous et permettra de préparer la suite.
Nathalie Arthaud
Nos prochaines permanences à Argenteuil-Saint-Gratien
-mercredi 26 janvier, de 11 h. à 11 h.45 marché des Champioux.
Nathalie Arthaud dans les médias :
Regardez les nombreuses vidéos sur le site lutte-ouvriere.org
En particulier, les émissions sur LCP pour l’une, et sur France Inter-France Info, respectivement de vendredi 14 janvier et de dimanche 16 janvier
Nathalie ARTHAUD dans les médias
Aujourd’hui mardi 25 janvier à 18h10
Sur RFI et France 24 : Interview de Nathalie Arthaud
Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,5 euro) numéro 2790, et Lutte de classe (2,5 euros) n°220 (au « Presse papier » seulement), lors des permanences et :
Chez les marchands de la presse :
-au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;
-librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.
Samedi 12 février
Meeting avec Nathalie ARTHAUD
Paris (Paris)
À 15h00
Salle de la Mutualité, 24 rue Saint Victor, Paris 5e
Entrée libre
La Fête de Lutte ouvrière à Presles, les 27, 28 et 29 mai 2022
Les habitués de la fête de Lutte ouvrière à Presles savent que celle-ci se tient d’ordinaire lors du week-end de la Pentecôte. Or la ligne H de la SNCF, qui dessert la gare de Presles-Courcelles, sera interrompue pour travaux à la Pentecôte 2022. C’est pourquoi nous avons décidé d’avancer notre fête annuelle, et de l’organiser pendant le week-end de l’Ascension, soit les vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 mai 2022. Des dates à retenir !
Rendez-vous culturels à Argenteuil
Une soirée avec Liliane-Lelaidier-Marton et Romain Slocombe, retour sur les Années 1940, organisée par Sous les Couvertures à 19 heures, cinéma Jean Gabin le jeudi 27 janvier à 19 h.
Le film sur le lanceur d’alerte Assange le mardi 2 février 20 h. au Figuier blanc
Le Salon du Livre et des Lecteurs de Sous les couvertures Samedi 5 février et dimanche 6 février de 10 heures à 18 heures Salle de l’Atrium, route de Cormeilles, quartier du Val d’Argent-Nord
Mardi 8 mars à 18 h.30 au Presse papier Entretien avec l’historienne Sylvie Thénault pour son nouveau livre « Les Ratonnades D'Alger, 1956. Une Histoire De Racisme » à paraître aux éditions du Seuil
Attention : mes 5 articles du jour apparaissent parfois sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM.
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