dimanche 2 mai 2021

Éducation : remplacement, derrière le bluff de Blanquer, le vide. Un exemple à Eaubonne dans le Val d’Oise

Le protocole (on hésite à dire « nouveau » tellement il change souvent) dit que si un élève est cas positif, sa classe ferme. On commence donc à voir, comment avant les vacances, les classes qui ferment les unes après les autres. Par ailleurs, les enseignants n’étant toujours pas vaccinés, et les moyens pour faire respecter les protocoles toujours aussi indigents, de plus en plus de classes ferment par manque de remplaçants pour maladie ou autres absences des professeurs.  

 

À Eaubonne dans le Val d’Oise

Exiger des comptes… et des remplaçants, la seule voie !

 


Les parents d’élèves de l’école Flammarion d’Eaubonne sont en colère : alors que leur école a déjà connu récemment de nombreuses classes fermées, et même la totalité de l’école il y a quelques mois, à nouveau une enseignante va être absente 6 semaines mais pas remplacée tout de suite. En plus, le père d’un des enfants de la classe est lui-même professeur d’une autre classe, et donc par effet domino, ce sont deux classes qui seront fermées ! Des parents ont donc décidé d’aller exprimer leur mécontentement devant les locaux de l’inspection, située tout près. A 16h45 vendredi, ils se sont retrouvés à une douzaine, accompagnés des deux associations de parents de l’école (FCPE et APEI). Une discussion a eu lieu sur les problèmes que cela pose aux enfants et aux familles. L’inspection a annoncé qu’un premier remplaçant assurerait les cours jeudi et vendredi prochain, puis un autre remplaçant fera les 5 semaines suivantes. De plus des attestations vont être données aux parents pour se mettre en chômage partiel le temps que la classe rouvre. 

         Les raisons avancées sont claires : l’Éducation nationale n’a pas assez de postes de remplaçants, aussi l’inspectrice gère la pénurie. Sur la circonscription Eaubonne + Soisy, pour 325 professeurs, il n'y a que 14 remplaçants au total, certains étant déjà affectés à l'année sur une classe.    Bref, très peu de moyens, pas plus que les années précédentes. Et donc tant pis pour les parents de cette école, tant pis une autre semaine pour les parents d’une autre école, etc, etc. Hier il y avait 15 classes fermées sur ces deux villes ! Les économies de bout de chandelles réalisées par les ministres de l’éducation sont au final toujours payées par les enfants, les familles et les personnels. Les parents ont eu raison de se retrouver pour demander des comptes. C’est une habitude qu’il faut développer partout. 

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