samedi 1 mai 2021

Argenteuil-Bezons, politique sécuritaire, la députée en reste aux banalités, quand son compère dit les choses plus crûment

 


Quand la réalité montre le bout de son nez, mais le bout seulement

 Un lecteur nous écrit

"J’ai assisté mercredi soir à une « conférence en ligne » organisée par la Ligue de l’Enseignement du Val d’Oise. Deux intervenants principaux étaient invités. Le premier était Jean-Pierre Mignard, naguère militant du PSU, avocat dans de nombreuses causes, ami de personnalités du PS, macroniste de la première heure. Son introduction a eu le mérite de la vérité. Il a rappelé qu’au tout début des années 1970, les capitalistes, ayant conscience de la fin des « Trente  glorieuses » et de la crise à venir de leur système, baisseraient petit à petit les prestations sociales, et qu’en échange ils impulseraient une politique dite « sécuritaire », à la fois pour faire diversion mais aussi pour renforcer l’appareil répressif d’Etat. C’était un choix politique clairement assumé à l’époque par la bourgeoisie, sans fard. Tout cela dit sans fard.

         La deuxième invitée était la députée d’Argenteuil-Bezons, Mme Lazaar, elle aussi macroniste de la première heure. À écouter son confrère, elle a dû apparemment apprendre un certain nombre de choses, car au vu du contenu de son intervention, ce fut de son côté surtout une collection de banalités et de platitudes telles qu’on les entend dans la bouche des politiciens sur les plateaux de télévision. Quand elle a évoqué la fermeture du commissariat de « la Dalle » dans le quartier du Val-Nord d’Argenteuil, nous n’étions plus dans la vérité dite crûment sur le mensonge qui consiste à faire croire que la police est d’abord au service de la population. La députée a simplement pleurniché sur le décalage entre le discours sécuritaire et les moyens concrets.

         On était loin d'un véritable débat sur les conséquences de la crise du capitalisme, de sa sénilité avancée, et des objectifs sécuritaires du gouvernement et de l’État, au moins évoqués par Mignard. Mais fallait-il vraiment s’attendre à autre chose ?"

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire