La méthode de Blanquer-Coué
Mardi 1er septembre, des millions
d’enfants et d'adolescents étaient attendus dans les écoles, collèges et
lycées. « Nous sommes prêts », prétend le ministre Blanquer. Certes,
adultes et écoliers de 11 ans et plus seront masqués, mais la distanciation ne
pourra être respectée que dans les salles de classe du primaire, car celles-ci
sont trop petites dès lors qu’il faut accueillir 35 élèves ou plus comme c’est
trop souvent le cas dans certains collèges et lycées.
Mais
l’important pour ce gouvernement est que les enfants des travailleurs ne
restent pas à la maison pour que leurs parents soient au travail et produisent
du profit pour leur patron.
Illustration (1) : le point noir de la cantine
Les protocoles sanitaires
appliqués dans les cantines posent de nombreux problèmes. Tout d'abord en ce
qui concerne l'accès à l'eau : les fontaines à eau et les brocs à eau sont
interdits, obligeant les élèves à venir avec leur gourde ou bouteille d'eau.
Celle-ci doit être pleine pour la journée, car il ne sera pas possible de la
remplir.
Ensuite
l'accès au réfectoire se fait sur le principe de la distanciation : une place
sur deux est condamnée, les élèves doivent garder leur masque jusqu'à leur
place assise. Pour éviter que les élèves ne "mettent leurs mains"
dans les panières à pain, couverts et serviettes, ceux-ci sont données pas des
agents de service. Idem en cas de fruits. Mais comme ni les cantines
n'ont été agrandies, ni surtout des personnels supplémentaires n'ont été
embauchés, ce travail supplémentaire pour les agents signifiera des travaux
supprimés ailleurs. Et pour les élèves, ce moment habituellement convivial ne
le sera plus du tout.
Dans
certains établissements, c'est encore pire : les repas chauds sont tout
simplement supprimés jusqu'à la Toussaint, des paniers froids étant fournis aux
élèves, en restreignant les possibilités d'accès en salle. Outre le fait que ce
repas de cantine constituait pour certains élèves le seul repas chaud de la journée,
il n'est pas prévu de baisser le prix du repas dans ces conditions.
Quel
manque de préparation ! Certes, agrandir les cantines en peu de temps est
difficile, il aurait fallu trouver d'autres places (dans la cour, un parc,
etc.). Mais surtout, recruter des agents supplémentaires aurait été facile à
faire, il y a tellement de personnes qui cherchent un travail.
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