Dernier remake
Les habitants d’Argenteuil ont eu
affaire à une campagne étonnante, pas seulement liée à la situation sanitaire.
Pour
notre part, nous avons bien eu du mal à voir la différence entre les programmes
des uns et des autres, dont la référence était pour tous uniquement la
dimension locale, alors que pour les habitants la situation générale est
surdéterminante.
Bien
évidemment, nous connaissions les têtes de liste, et il y a des différences,
certes marginales, entre le vainqueur et son challenger principal.
Georges
Mothron a fait du Georges Mothron et a promis qu’il serait à son poste les six
années qui viennent. On y croit. Sur l’affaire Jean Vilar, quand on récolte 10
% des suffrages possibles, et que l’opposition à son projet est plus que jamais
active, un seul mot à lui souffler : abandon !
Je
reviendrai peut-être sur la nature de cette liste, au vu des élucubrations pour
la diaboliser durant la campagne. Ce qu’elle est suffit amplement à ce nous
nous préparions à la combattre, sans avoir à lui inventer des maléfices
supplémentaires. En revanche, et c’est indiscutable, sa solidarité va à la
classe que nous combattons, et il s’agit de préparer aux luttes qui viendront
les habitants et les employés communaux qui sont en première ligne.
Chacun
pouvait s’interroger dimanche soir si Philippe Doucet aller continuer de tenter
de relancer sa carrière à Argenteuil. Nous avons sa réponse, c’est non. Avec
activisme, prêt à toutes les manœuvres, il a su réunir une équipe de campagne
faite de bric et de broc, d’un petit noyau d’anciens, mais aussi d’ex-ralliés à
Macron, d’un « syndicaliste », de transfuges du réseau de droite, de
participants qui attendaient la venue du temps des grandes promesses, et de
quelques, quelques honnêtes gens désintéressés. En tout cas, leur candidat a dû
au moins battre un record : celui des arbres abattus pour la fabrication
du nombre incalculable de ses tracts… pour un résultat que nous pouvons mesurer
aujourd’hui.
Après
sa défaite de 2014, Philippe Doucet, ancien maire et ancien député disparut
très largement de la vie locale, occupé par ses ambitions ministérielles,
Défenseur inconditionnel de la loi El Khomry contre les travailleurs,
porte-parole de Valls, électeur de Macron. Il peut toujours commencer à rédiger
ses mémoires. C’est ce qu’il indique peut-être en déclarant qu’il allait se
tourner vers d’autres horizons. En tout cas, en démissionnant avant le premier
conseil municipal d’intronisation de demain vendredi, il fait un drôle de pied
de nez à ses électeurs. À eux d’apprécier.
Il
reste qu’il obtient ses meilleurs résultats dans les quartiers les plus
populaires d’Argenteuil. Durant cette campagne, certes dans le vide, avec un
certain charisme, il a su mobiliser de très nombreuses énergies qui aujourd’hui
doivent connaître un réveil douloureux.
Comme
nous aimerions que le petit nombre d’entre eux que nous connaissons et qui sont
respectables se mettent sérieusement à réfléchir à la nature de la société et
aux données de l’heure. DM
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