mardi 26 mai 2020

Dassault- Argenteuil, brèves du bulletin Lutte ouvrière de ce mardi 26 mai 2020


Voir éditorial ci-dessous

Au volontariat ?
     La direction communique beaucoup pour dire que le travail se fait au volontariat. Elle fait mine d’oublier que le chômage partiel est imposé.
     Personne n’est volontaire pour le chômage partiel et encore moins pour accepter de sacrifier nos vies.

PARASITE
     Alors même que la trésorerie société est forte de 4 milliards et demi d’euros, ceux qui sont au chômage partiel perdent plusieurs centaines d’euros chaque mois. Cerise sur le gâteau, la famille Dassault attend un moment plus opportun pour toucher les dividendes de l’année 2019 qu’elle a mis de côté.
     Quoiqu’il arrive, c’est le virus du profit qui plombe ceux qui font tourner la société.

Notre priorité la sécurité
     Alors même que le travail s’effectue encore à effectif réduit, les dispositifs de protection ainsi que les procédures de distanciation ont tendance à diminuer. Pour la direction, le naturel penche dans le sens de la production.
     Alors ne baissons pas la garde. Notre sécurité ne repose que sur nous mêmes.

Nous, c’est le patron qui nous inquiète
     Trappier déclarait récemment à propos du futur avion de combat européen. « le Bundestag allemand...me fait plus peur que le COVID » car il se montrerait moins pressé de servir les intérêts privés de la famille Dassault que ne le fait l’État français depuis des décennies.
     Le parlement allemand plus dangereux que le covid ? Ça a le mérite d’être clair, les affaires de Dassault passent avant les risques liés à la pandémie.

Ils encaissent et ils voudraient qu’on paie
     Sous prétexte d’aider 500 000 entreprises affectées par la crise du Covid-19, l’État va leur accorder 3 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales.
     Et c’est aux classes laborieuses qu’il veut présenter la facture de ce cadeau au patronat !

La lutte, c’est la santé !
     Alors que les manifestations de soignants se multiplient un peu partout dans le pays, une journée de mobilisation nationale pour plus de personnel, plus de moyens, plus de lits et de meilleurs salaires, est prévue le 16 juin.
     Au moment où le gouvernement lance son Ségur de la Santé, les soignants ne peuvent lui faire aucune confiance. Ils ont même toutes les raisons de s’en méfier. Et de se préparer à se défendre quand le ministre de la Santé et le patron de l’AP-HP (hôpitaux publics parisiens) répètent qu’il faut « revoir » l’organisation du temps de travail. Façon de dire qu’ils veulent s’en prendre aux conditions de travail des soignants.
     Dans les hôpitaux comme ailleurs, les travailleurs n’obtiendront que ce qu’ils sauront imposer par leurs luttes.

Drôle de « protecteur »
     Le gouvernement a créé un secrétariat d’État « de la protection des salariés contre l’épidémie de Covid-19 ».
     Un titre ronflant, bidon et inquiétant à la fois. Car le titulaire du poste est Pietraszewski, un ex-haut cadre d’Auchan qui avait mis à pied une salariée… pour une erreur de 0,80 euro.
     Des compétences au service du patronat que Macron avait appréciées. En tout cas, il l’avait chargé de sa « réforme des retraites », avant que la crise suspende leur mise en pièces.

Cause toujours…
     La ministre de la Transition écologique vient d’écrire à 90 grands patrons pour leur demander de « faire plus pour la planète ».
     Elle ne pouvait pas faire moins, car le chef du Medef, le principal syndicat patronal, venait de lui écrire pour lui demander de suspendre les obligations en matière de défense de l’environnement, sous prétexte de la crise.
     Sauf que dans cet échange de courrier, ce qui compte, c’est qui décide. La ministre peut faire de l’esbroufe, le patronat fera ce qu’il veut.

Et vogue les milliards !
     Le gouvernement a décidé la mise en chantier du remplaçant du porte-avions Charles-de-Gaulle. Il sera plus grand et bien plus cher.
      Sans ses armements et ses avions, ni de probables dépassements de coût, il s’affiche déjà à 5 milliards : deux fois et demi ce que le gouvernement prévoit pour la dépendance.
     Entre les personnes âgées, les marchands d’armes et les haut-galonnés, on voit qui il préfère soigner.


 
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