Un
article de nos camarades d’Indre et Loire
Le capitalisme, un système à renverser de toute urgence
Il y a quelques jours, une
affiche du PCF a été collée sur les murs de St-Pierre-des-Corps. L'objet de
cette affiche – que nous reproduisons ci-joint - est de dénoncer l'incapacité
de l'industrie pharmaceutique à faire face aux besoins en médicaments dans la
situation découlant de la pandémie en cours.
Incontestablement,
l'industrie pharmaceutique est scandaleusement défaillante, ne serait-ce que
pour produire le gel hydroalcoolique qui fait cruellement défaut, pour ne pas
parler des médicaments divers en rupture de stock, ou de la recherche orientée
vers les molécules susceptibles de rapporter beaucoup et vite, au détriment des
besoins réels.
N'importe
quel travailleur conscient pensera immédiatement : la crise sanitaire en
cours montre sous un jour particulièrement brutal à quel point la domination du
capital sur l'économie met en permanence l'humanité au bord de la catastrophe –
catastrophe sanitaire, climatique, économique, guerrière etc... N'importe quel
travailleur conscient, mais pas les responsables du PCF, qui tirent de la crise
sanitaire de toutes autres conclusions.
Pour
les rédacteurs de l'affiche, "40 ans de délocalisation et de
désindustrialisation" ont conduit à "la perte de
l'indépendance sanitaire de la France", et à la "casse de
"notre" industrie sanitaire". Comme si dans cette société
capitaliste quelque secteur que ce soit avait jamais appartenu à
"nous", les travailleurs ! Comme si la question était d'en
revenir à un capitalisme national, protégé par de bonnes frontières. Comme si
depuis bien plus d'un siècle le capital ne s'était pas exporté à l'échelle
planétaire, et comme si la question n'était pas depuis lors pour la classe
ouvrière d'arracher le pouvoir à la bourgeoisie capitaliste, d'exproprier les
grandes entreprises, et de mettre enfin les immenses possibilités humaines et
techniques au service d'une production orientée à l'échelle internationale vers
la satisfaction des besoins.
Mais
il y a bien longtemps aussi il est vrai que les dirigeants du PCF ont fait le
choix de raisonner dans le cadre du capitalisme, choisi d'offrir leurs services
aux politiciens bourgeois qui ont bien voulu leur faire une petite place.
Jusqu'à en arriver en ces temps de crise à diffuser dans les consciences un
poison mortel, qui conduit à oublier les frontières de classe, à remplacer la
conscience de classe par le mirage d'un prétendu intérêt national, qui unirait
tous les "Français" autour de "leurs" industries.
Militants
de Lutte ouvrière, nous nous réclamons du communisme révolutionnaire, et nous
espérons bien que la crise sanitaire et économique en cours permettra à de
nombreux travailleurs de prendre conscience de l'impasse mortelle du
capitalisme pourrissant, et de la nécessité de renverser ce système. Le premier
pas dans cette prise de conscience consiste à rejeter toute solidarité avec sa
propre bourgeoisie, tout nationalisme, fut-il industriel.
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